Simca 9 Aronde

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Simca 9 Aronde
Simca 9 Aronde
Simca 9 Aronde, 1952

Marque Drapeau de la République française Simca
Années de production 1951 - 1955
Classe Familiale
Usine(s) d’assemblage Drapeau de la République française Nanterre
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) 1 221 cm3
Transmission Propulsion, 4 rapports
Masse et performances
Masse à vide 940 - 1 090 kg
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline, coach, break, coupé, cabriolet, fourgonnette, camionnette
Dimensions
Longueur Berline : 4 007 mm
Largeur Berline : 1 558 mm
Hauteur Berline : 1 468
Break : 1 539 mm
Chronologie des modèles

La Simca 9 Aronde a été construite de 1951 à 1955. La première série (9 Aronde) a été produite pour les modèles 1951 à 1953 (avec calandre en podium) et la seconde (Aronde) pour les modèles de 1954 à 1955 (avec calandre en arc de cercle). Le mot « Aronde » signifie en ancien français « hirondelle », qui était le symbole de la marque Simca.

Historique[modifier | modifier le code]

La 9 Aronde est présentée le [1], c'est la première Simca à carrosserie monocoque. Contrairement aux Simca précédentes sous licence Fiat, elle n'est pas identique (homothétique) à un modèle Fiat existant. Cependant, la Fiat 1400 sortie un an plus tôt possède une structure identique. En fait, la Simca 9 Aronde et la Fiat 1400 ont été élaborées conjointement chez le grand emboutisseur américain Budd, spécialiste des carrosseries monocoques (sans châssis) tout acier. On peut dire que les deux voitures sont demi-sœurs. L'Aronde est présentée comme la première vraie Simca et non plus une Simca-Fiat".

La Simca paraît résolument moderne face à la Citroën Traction Avant ou à la Peugeot 203 de l'époque. La carrosserie est due au crayon de Mario Revelli di Beaumont finalisée par René Dumas[1]. Son style reprend une ligne du style ponton et des ailes intégrées au reste de la carrosserie, dont elle fut une des premières représentantes parmi les voitures françaises. Pour son époque, elle disposait d'une grande surface vitrée.

Malgré sa modernité apparente, la 9 Aronde est techniquement très classique, restant fidèle à la propulsion. Elle est mue par un moteur Fiat de 1 221 cm3, identique à celui qui équipait les Simca 8 1200 qu'elle remplace, mais disposant de 45 ch SAE[1].

Ses qualités étaient sa direction précise et légère, sa nervosité, son bon freinage par rapport à ses rivales.[réf. nécessaire]

On pouvait lui reprocher un essieu arrière sautillant et inconfortable, une commande de boîte de vitesses très imprécise et une première non synchronisée.[réf. nécessaire]

L'intérieur des Simca 9 Aronde modèles 1951 est tapissé d'un tissu rayé vite surnommé « drap de déporté » car la guerre était encore dans tous les esprits. Ces premières versions ont leur batterie de 12 V sous la banquette avant. La 9 Aronde 1951 se reconnaît par le monogramme de calandre à fond noir et le pare-chocs arrière en une seule pièce, contre trois à partir de 1952[2].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Apparition dans la bande dessinée[modifier | modifier le code]

  • Dans la période pré-Turbotraction des aventures de Spirou et Fantasio écrites par Franquin, ceux-ci roulent dans une Aronde de première génération, que l'on voit en particulier dans Les Voleurs du marsupilami (1952), créditée d'une vitesse flatteuse... et verbalisée.
  • Dans S.O.S. Météores d'Edgar P. Jacobs paru en 1959, le chauffeur de taxi Ernest Brisson, qui accueille le professeur Mortimer à la gare de Versailles Rive-Gauche, conduit une Aronde 1300.
  • Dans L'Affaire Tournesol, Tintin et la Capitaine Haddock empruntent un taxi genevois SIMCA Aronde 1954 rouge et gris.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Bruno Poirier, Guide Simca - Tous les modèles de 1934 à 1964, éditions E.P.A.
  2. Jean-Patrick Baraille et Paul Fraysse, Simca Aronde 1951-1958, éditions Pixel Press Studio.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Aronde. Le Grand livre (préface de Caroline Pigozzi), par Michel G. Renou, éditions E.P.A., 1993. (ISBN 2-85120-422-X)
  • Simca, de Fiat à Talbot (préface de Jacques Loste, P-DG de L'argus), par Michel G. Renou, éditions E.T.A.I., 1999. (ISBN 2-7268-8457-1).
  • Simca Aronde 1951-1958, par Jean-Patrick Baraille et Paul Fraysse, éditions Pixel Press Studio, 2008. (ISBN 978-2-917038-03-1)