Seseli peucedanoides

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Gasparrinia peucedanoides · Séséli faux peucédan, Séséli verdâtre, Gasparrinie faux peucédan

Seseli peucedanoides (syn. Gasparrinia peucedanoides), le Séséli faux peucédan, Séséli verdâtre ou la Gasparrinie faux peucédan, est une espèce de plantes à fleurs herbacées de la famille des Apiaceae, originaire d'Europe et du Moyen-Orient.

Description[modifier | modifier le code]

Spécimen d'herbier collecté en Grèce.
Feuilles.

C'est une plante vivace frêle[1] de 50 cm à 1 m de haut, d'un vert clair, à souche en fuseau, munie de stolons. La tige est striée, un peu anguleuse, nue et simple à la base, feuillée dans le haut. Les feuilles inférieures sont bipennatiséquées, à segments divisés en lanières courtes, linéaires, mucronulées, à nervures opaques[2].

Ombelles.
Détail des rayons d'une ombelle.

Les fleurs sont verdâtres, disposées en ombelles de 10 à 15 rayons, les intérieurs deux à trois fois plus courts que les extérieurs. L'involucre et l'involucelle ont cinq à sept folioles apiculées, inégales. Les pétales ont la nervure dorsale glabre. Les styles sont plus courts que le stylopode. Le fruit est ovoïde, sillonné de vallécules à deux à quatre bandelettes bien distinctes[2].

Illustration botanique par Hippolyte Coste dans sa Flore de France (dans laquelle l'espèce est nommée Silaus virescens).

Cette espèce est difficile à déterminer ce qui fait que son placement dans un genre varie selon les auteurs : chronologiquement Sium, Selinum, Peucedanum, Bunium, Gasparrinia (dont toutes les espèces sont depuis classées synonymes de Seseli peucedanoides), Silaus et Seseli. Il existe donc de nombreux synonymes (voir infra)[1].

Habitat et répartition[modifier | modifier le code]

Plante photographiée à Font-Romeu (Pyrénées Orientales, France).

Cette espèce pousse dans les bois et coteaux rocailleux, surtout calcaires[2]. Elle est présente en Europe et en Moyen-Orient, à l'ouest jusqu'en France métropolitaine, au nord jusqu'au sud de la Russie européenne, à l'est et au sud jusqu'en Iran, en passant par l'Italie, les Carpates, les Balkans, la Turquie et le Caucase[3].

En France, elle est rare et se limite aux pelouses et ourlets thermophiles neutro- à basiphiles de Bourgogne, du Massif central, des Pyrénées Orientales et elle est très rare dans les Alpes de Haute-Provence[1].

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Seseli peucedanoides (M.Bieb.) Koso-Pol., 1916[3],[4],[5],[6] ou Gasparrinia peucedanoides (M.Bieb.) Thell., 1926[7],[2] (ou sa variante orthographique : Gasparinia peucedanoides (M.Bieb.) Thell.[8],[9] ; l'orthographe originale est avec deux « r » dans la publication originale du genre[10]). L'espèce a été initialement formellement décrite dans le genre Bunium sous le basionyme Bunium peucedanoides M.Bieb., par le naturaliste allemand Friedrich August Marschall von Bieberstein, en 1808[11].

Noms communs[modifier | modifier le code]

Elle se nomme en français « Séséli faux peucédan[7],[2],[6] », « Séséli verdâtre[7],[2],[6] » ou « Gasparrinie faux peucédan[7] ».

Synonymes[modifier | modifier le code]

Seseli peucedanoides a pour synonymes[3] :

(synonymes homotypiques)

  • Bunium peucedanoides M.Bieb., 1808) (basionyme)
  • Foeniculum peucedanoides (M.Bieb.) Benth. & Hook.f. ex Janka, 1878
  • Gasparinia peucedanoides (M.Bieb.) Thell., 1926
  • Silaum peucedanoides (M.Bieb.) M.Hiroe, 1979

(synonymes hétérotypiques)

  • Bunium virescens DC., 1828
  • Carum olympicum Boiss., 1888
  • Cnidium virescens Bubani, 1899
  • Foeniculum virescens (DC.) Benth. & Hook.f. ex Arcang., 1882
  • Gasparinia donetzica Dubovik, 1964
  • Gasparinia elegans Dubovik, 1964
  • Gasparinia virescens (Spreng.) Bertol., 1839
  • Peucedanum alpestre Steven ex DC., 1830, nom invalide
  • Peucedanum carvifolium M.Bieb. ex Ledeb., 1844, nom invalide
  • Peucedanum tauricum Desf., 1829), nom illégitime
  • Peucedanum xantholeucum Freyn & Sint., 1892
  • Selinum rochelii Heuff. ex Rochel, 1838
  • Seseli elegans Schischk., 1950
  • Seseli virescens (Spreng.) Beck, 1895
  • Silaum tenellum (Velen.) M.Hiroe, 1979
  • Silaus banaticus Borbás, 1884
  • Silaus carvifolius C.A.Mey., 1831
  • Silaus gasparinii Nyman, 1855
  • Silaus peucedanoides Boiss., 1872, nom. illégitime
  • Silaus rochelii (Heuff. ex Rochel) Simonk., 1887
  • Silaus tenellus Velen., 1922
  • Silaus virescens (Spreng.) Boiss., 1844
  • Sium cordiennii Loisel., 1827
  • Sium virescens Spreng., 1818

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean Vallade, « À propos du Gasparrinia peucedanoides (M. Bieb.) Thell., l’histoire de sa découverte en Côte-d’Or », Le Journal de Botanique, vol. 94, no 1,‎ , p. 2–10 (DOI 10.3406/jobot.2021.2323, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  2. a b c d e et f Tela Botanica, <https://www.tela-botanica.org>, licence CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, consulté le 12 novembre 2023
  3. a b et c POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 12 novembre 2023
  4. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 12 novembre 2023
  5. WFO : World Flora Online. Published on the Internet : http://www.worldfloraonline.org., consulté le 12 novembre 2023
  6. a b et c Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 12 novembre 2023
  7. a b c et d MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 12 novembre 2023
  8. Catalogue of Life Checklist, consulté le 12 novembre 2023
  9. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 12 novembre 2023
  10. (la) Antonio Bertoloni, Flora Italica; sistens plantas in Italia et in insulis circumstantibus sponte nascentes, vol. 3, R. Masi, (lire en ligne Accès libre), p. 614
  11. (la) Friedrich August Marschall von Bieberstein, Flora taurico-caucasica exhibens stirpes phaenogamas :in Chersoneso Taurica et regionibus caucasicis sponte crescentes, vol. v. 1-2, Typis Academicis, (lire en ligne Accès libre), p. 211

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