Scelidotherium
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Pilosa |
Famille | † Scelidotheriidae |
Scelidotherium est un genre fossile de paresseux terrestres de la famille des Scelidotheriidae, présent en Amérique du Sud à la fin du Pléistocène. Ce taxon y a vécu pendant une période s'étendant entre 780 000 et 11 000 ans avant aujourd'hui, soit environ 670 000 ans.
Description[modifier | modifier le code]
Sa tête est de forme allongée, rappelant celle d'un fourmilier. Scelidotherium mesurait 1,1 m de hauteur et pesait près de 850 kg[1].
Historique[modifier | modifier le code]
Dans son journal Le Voyage du Beagle, Charles Darwin raconte la découverte d'un fossile presque intact de Scelidotherium à Punta Alta lors d'un voyage par voie terrestre de Bahía Blanca à Buenos Aires en 1832. Il l'associe alors à Megatherium. C'est Richard Owen (1840) qui identifie ses caractéristiques et le nomme Scelidotherium, ce qui signifie « bête fémur », en référence aux proportions caractéristiques de cet élément squelettique.
Liste des espèces[modifier | modifier le code]
Selon Paleobiology Database (23 mai 2024)[2] :
- † Scelidotherium australis Moreno, 1888
- † Scelidotherium bravardi Lydekker, 1886
- † Scelidotherium chapalmalense Ameghino 1908
- † Scelidotherium cuvieri Lund, 1839
- † Scelidotherium elegans Moreno, 1888
- † Scelidotherium laevidens Moreno & Mercerat, 1891
- † Scelidotherium leptocephalum Owen, 1839 - espèce type
- † Scelidotherium modicum (Ameghino, 1885)
- † Scelidotherium patrium Ameghino, 1888
- † Scelidotherium pozzii Moreno, 1888
- † Scelidotherium reyesi Hoffstetter, 1952
- † Scelidotherium tarijense Gervais, 1855
Galerie[modifier | modifier le code]
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Classification[modifier | modifier le code]
Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Scelidotherium Owen, 1839[3],[2],[4]. À noter que ce taxon est parfois daté de 1840[5]
Scelidotherium est rattaché aux Mylodontidae par Carroll en 1988 puis à la sous-famille des Scelidotheriinae par Gaudin en 1995, ce qui est confirmé par Zurita et al. en 2004[6]. En 2019, Presslee et al. élèvent cette sous-famille au range de famille sous le taxon Scelidotheriidae[7].
Scelidotherium a pour synonymes[3] :
- Spenodon Lund, 1839
- Spenodor Lund, 1839
- Sphoenodon Lesson, 1842
- Stenodon Ameghino, 1885
- Stenodontherium Ameghino, 1889
Fossiles[modifier | modifier le code]
Ses fossiles ont été trouvés[2] :
- en Argentine (formations de Luján et d'Arroyo Seco) ;
- en Bolivie (formation Tarija) ;
- au Brésil ;
- en Équateur ;
- au Panama ;
- au Paraguay ;
- au Pérou (formation San Sebastián).
Publication originale[modifier | modifier le code]
- (en) Richard Owen, The zoology of the voyage of H.M.S. Beagle under the command of Captain Fitzroy, R.N., during the Years 1832 to 1836 : Part I: Fossil Mammalia, vol. 1, Londres, Smith, Elder & Co, , 111 p. (lire en ligne), p. 73-98.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (fr + en) Référence EOL : Scelidotherium Owen 1840 (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : † Scelidotherium Owen, 1839 (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : † Scelidotherium Owen, 1839 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Scelidotherium (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : '†Scelidotherium Owen, 1839 (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : †Scelidotherium Owen, 1839 (consulté le )
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Bargo, MS, SF Vizcaíno, FM Archuby, and RE Blanco. 2000. Limb bone proportions, strength and digging in some Lujanian (Late Pleistocene-Early Holocene) Mylodontid ground sloths (Mammalia, Xenarthra). Journal of Vertebrate Paleontology, 20(3):601-610
- Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 23 mai 2024
- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 23 mai 2024
- Owen 1839, p. 73-98
- EOL, consulté le 23 mai 2024
- R. L. Carroll. 1988. Vertebrate Paleontology and Evolution. W. H. Freeman and Company, New York 1-698
- Presslee, Slater, Pujos et Forasiepi, « Palaeoproteomics resolves sloth relationships », Nature Ecology & Evolution, vol. 3, no 7, , p. 1121–1130 (PMID 31171860, DOI 10.1038/s41559-019-0909-z, Bibcode 2019NatEE...3.1121P, S2CID 174813630, lire en ligne [PDF]).