Sainfeldite

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Sainfeldite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Sainfeldite
Sphérules de sainfeldite et picropharmacolite, Vaillagnère, France
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique H10As4Ca5O20 Ca5(AsO3OH)2(AsO4)2,4(H2O)
Identification
Masse formulaire[2] 830,144 ± 0,027 uma
H 1,21 %, As 36,1 %, Ca 24,14 %, O 38,55 %,
Couleur Incolore, rose, rose pâle
Système cristallin Monoclinique
Réseau de Bravais Centré C
Classe cristalline et groupe d'espace Prismatique ;
C 2/c
Clivage Absent
Cassure Irrégulière
Habitus Agrégats radiés, prismatique, en rosettes, lamellaire
Échelle de Mohs 4
Trait Blanc
Éclat Vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction a=1,600,
b=1,610,
g=1,616
Biréfringence Biaxial (-) ; 0,0160
2V= 80°
Transparence Transparent
Propriétés chimiques
Densité 3,04
Propriétés physiques
Radioactivité Aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La sainfeldite est une espèce minérale du groupe des arséniates et du sous-groupe des arséniates hydratés sans anions étrangers, de formule Ca5(AsO3OH)2(AsO4)2,4(H2O).

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

La sainfeldite a été décrite en 1964 par Pierrot ; elle fut nommée ainsi en l'honneur de Paul Sainfeld (1916-?), minéralogiste français et conservateur du musée des minéralogie de l'École des mines de Paris, qui découvrit l'échantillon type.

Topotype[modifier | modifier le code]

Gisement
Gabe Gottes Mine (incl. Giftgrube), Ste Marie-aux-Mines (Markirch), Haut-Rhin, Alsace, France[3]
Échantillons
Les échantillons de référence sont déposés à l'École des mines de Paris.

Caractéristiques physico-chimiques[modifier | modifier le code]

Cristallochimie[modifier | modifier le code]

La sainfeldite fait partie d'un groupe de minéraux isostructuraux ; le groupe de l'huréaulite.

Groupe de l'huréaulite
  • huréaulite : Mn2+5(PO3OH)2(PO4)2,4(H2O), C 2/c; 2/m
  • Miguelroméroïte : Mn2+5(AsO3OH)2(AsO4)2,4(H2O), C 2/c; 2/m
  • Nyholmite : Cd3Zn2(AsO3OH)2(AsO4)2,4(H2O), C 2/c; 2/m
  • Sainfeldite : Ca5(AsO3OH)2(AsO4)2,4(H2O), C 2/c; 2/m
  • Villyaellenite : Mn2Ca2(AsO3OH)2(AsO4)2,4(H2O), C 2/c; 2/m

Cristallographie[modifier | modifier le code]

  • Paramètres de la maille conventionnelle : a=18,64 Å, b=9,81 Å, c=10,12 Å, β=97 °, Z = 4, V=1 836,73 Å3
  • Densité calculée = 3,00

Gîtes et gisements[modifier | modifier le code]

Gîtologie et minéraux associés[modifier | modifier le code]

Gîtologie
La sainfeldite est un rare produit de réaction, à basse température, de la gangue carbonée au contact de solutions arsénicales dérivées de l'arsenic.
Minéraux associés
Picropharmacolite (en), pharmacolite, ferrarisite (it), rauenthalite (it), fluckite, phaunouxite (it), calcite, löllingite (Sainte-Marie-aux-Mines, France) ;
Irhtemite (it) (Bou Azzer, Maroc).

Propriétés physiques[modifier | modifier le code]

Habitus
La sainfeldite se présente souvent sous la forme de cristaux prismatiques allongés et aplatis ainsi qu'en agrégats radiés et en rosettes aplaties pouvant atteindre 3 millimètres.

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

  • Allemagne
Anton Mine (St. Anton Mine), Heubach Valley/ Sophia Mine, Böckelsbach valley, Wittichen, Schenkenzell, Forêt-Noire, Baden-Württemberg[4]
Clara Mine, Rankach valley, Oberwolfach, Wolfach, Schenkenzell, Schenkenzell, Forêt-Noire, Baden-Württemberg[5]
  • États-Unis
Mohawk Mine, Mohawk, Comté de Keweenaw, Michigan[6]
  • France
Mine de Gabe Gottes (incl. Giftgrube), Ste Marie-aux-Mines (Markirch), Haut-Rhin [3]
Villanière, Salsigne, Mas-Cabardès, Carcassonne, Aude, Languedoc-Roussillon[7]
Mine de L'Eguisse, Duranus, Alpes-Maritimes[8]
  • Maroc
Ightem Mine (Irhtem Mine), Irhtem, District de Bou Azzer, Taznakht, Province de Ouarzazate, Souss-Massa-Drâa[9]
  • République tchèque
Jáchymov (St Joachimsthal), Jáchymov (St Joachimsthal) District, Krušné Hory Mts (Erzgebirge), Karlovy Vary Region, Bohême[10]
  • Suisse
Grand-Praz Mine, Ayer, Val d'Anniviers, Canton du Valais[11]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. a et b Pierrot: Bull. Soc. Franc. Min. Cristallog. 87 (1964)
  4. Walenta: "Die Mineralien des Schwarzwaldes", Weise (Munich), 1992
  5. Kolitsch, U. & Götzinger, M. (2000): Einige Neufunde aus der Grube Clara im mittleren Schwarzwald: Eulytin, Namibit, Volborthit, Gearksutit, Spertiniit, Monazit-(La), Protasit, Sainfeldit, Cyanotrichit und Vauquelinit. Erzgräber 14, 33-47. (in German)
  6. « Rare Species S-Z », sur excaliburmineral.com (consulté le ).
  7. Pierre G. Pélisson, Didier Descouens, « Présence de minéraux de néoformation dans les scories de l’ancienne usine de Villagnère [sic] (Aude) », Le Cahier des micromonteurs, no. 2, 1987, p. 6-10
  8. Perroud, P. (1989). "Les minéraux de Duranus." Le Cristallier Suisse, 8(5), pp:216-230
  9. Favreau, G. and Dietrich, J. E. (2006). Die Mineralien von Bou Azzer. Lapis 31(7/8), 27-68
  10. Lapis 2002(7/8), 63-65
  11. Stalder, H. A., Wagner, A., Graeser, S. and Stuker, P. (1998): "Mineralienlexikon der Schweiz", Wepf (Basel), p. 359.
  • American Mineralogist (1965): 50: 806.
  • Ferraris, G. and F. Abbona (1972) The crystal structure of Ca5(HAsO4)2 (AsO4)2 •4H2O (sainfeldite). Bull. Soc. fr. Minéral., 95, 33–41.

Liens externes[modifier | modifier le code]