Rumersheim-le-Haut
Rumersheim-le-Haut | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Rhin-Brisach |
Maire Mandat |
Thierry Schelcher 2020-2026 |
Code postal | 68740 |
Code commune | 68291 |
Démographie | |
Population municipale |
1 058 hab. (2021 ) |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 51′ 10″ nord, 7° 31′ 22″ est |
Altitude | Min. 210 m Max. 224 m |
Superficie | 16,67 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ensisheim |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Rumersheim-le-Haut est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Rumersheimois et les Rumersheimoises.
Géographie[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 643 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Colmar-Meyenheim », sur la commune de Meyenheim à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 595,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Rumersheim-le-Haut est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,7 %), forêts (37,1 %), eaux continentales[Note 4] (5 %), zones urbanisées (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,3 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le village a été le siège d'un site romain aujourd'hui détruit. Rumersheim devint propriété des Habsbourg en 1259 et fit partie de la seigneurie de Landser. La paroisse de Rumersheim est antérieure à 1300. La localité apparaît sous les dénominations successives de Rumersheim aux XIIIe et XIVe siècles, de Romersen au XVe siècle et de Rummerszheim au XVIIe siècle. Rumersheim appartient au bailliage inférieur de Landser. En 1361, une partie des redevances perçues dans le village échoit, en tant que fief castral aux nobles Zur Laube.
Rumersheim ne fut pas épargné par les guerres : au XVe siècle, le village est pillé puis incendié par les troupes suisses, et le , sur son ban, a eu lieu une grande bataille où 20 000 hommes se sont affrontés. Il s'agissait des soldats du maréchal de Bourg (France) et du Comte de Mercy (Autriche). À cette occasion, les habitants du village ont été réquisitionnés pour évacuer les blessés et dégager les morts qui ont été jetés dans le Rhin. Il y eut 131 et 1200 tués respectivement du côté français et autrichien.
Enfin, le site de Rumersheim accueillera plusieurs constructions militaires : au XVIIIe siècle, une Redoute sera construite à l'est du village, au bord du Rhin. L'église sera construite au XVIIIe siècle en 1782, en partie aux frais du curé Munch. En 1879, un grand incendie ravage plusieurs fermes. Pendant la première guerre mondiale, les unités allemandes stationnées dans le village construisent une ligne de chemin de fer desservant un important dépôt de munitions et de ravitaillement pour le secteur du Viel-Armand. Enfin le village devient un avant-poste français après la construction de la ligne Maginot. Les troupes allemandes avaient installé un char dans une grange situées rue d'Ensisheim, en direction de Blodelsheim. Le village sera libéré le . Depuis 1978, le village ne dispose plus de débit de boisson.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Rumersheim-le-Haut se blasonnent ainsi : |
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2021, la commune comptait 1 058 habitants[Note 5], en diminution de 3,38 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
-
L'église Saint-Gilles.
-
Château d'eau.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les records sont établis sur la période du au .
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Rumersheim-le-Haut et Meyenheim », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Colmar-Meyenheim », sur la commune de Meyenheim - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Colmar-Meyenheim », sur la commune de Meyenheim - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.