Rue de la Renfermerie
Rue de la Renfermerie | |
Situation | |
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Coordonnées | 49° 15′ 30″ nord, 4° 01′ 49″ est |
Pays | France |
Région | Grand Est |
Ville | Reims |
Quartier(s) | Centre-ville de Reims |
Début | Rue du Général-Sarrail |
Fin | Rue Thiers |
Morphologie | |
Type | rue |
Forme | rectiligne |
Longueur | 135 m |
Histoire | |
Création | 1632 |
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La rue de la Renfermerie est une voie de la commune française de Reims, dans le département de la Marne, en région Grand Est.
Situation et accès[modifier | modifier le code]
La rue de la Renfermerie est comprise entre la rue du Général-Sarrail et la Rue Thiers. La rue appartient administrativement au quartier Centre-ville de Reims.
Origine du nom[modifier | modifier le code]
L’origine du ce nom viendrait d’un établissement primitivement utilisé pour l’enfermement de femmes infirmes et mendiantes, des jeunes filles abandonnées ou débauchées, d’où son nom de « Renfermerie des femmes et filles ». Une partie des bâtiments contenaient des cellules pour l’enfermement des « fous »[1].
Historique[modifier | modifier le code]
Outre sa fonction première, l’établissement est agrandi par rachat de maisons grâce aux différents legs qu’ils étaient d’usage, à l’époque, de faire à son décès. Selon Prosper Tarbé « La ville qui luttait contre la mendicité ; les fainéant et les débauchés de la charité » les enferma dans cet établissement. La maison des jésuites, vacante du fait de leur exclusion de la ville vers 1762, se substitua à la Renfermerie. La destruction des bâtiments de la Renfermerie, vers 1766 permit le percement de la rue Rouillé[2]. La rue a été élargie lors de la reconstruction après les dégâts de la grande guerre.
Le grand renfermement[modifier | modifier le code]
La pratique de l’enferment n’est pas exclusive de la ville de Reims. Les historiens l’analysent comme un changement de posture à partir du XVIIème siècle. L’assistance « charitable » est remplacée par la répression à l'égard de la mendicité et du vagabondage[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]
- Au n°1 : immeuble de l’architecte Émile Fanjat (1887-1954), avec des ornements de façade en forme de grappe de raisin ou de roses ou des ferronneries « art déco ».
- Au n°8 : maison art déco de l’architecte Émile Maigrot, permis délivré en 1925, récemment rehaussée.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Proper tarbé,Reims, essais historiques sur ses rues et ses monuments, 1844. Réédition : Éditions de la Tour Gile, Péronnas, 1994. Texte en ligne P129
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Prosper Tarbé, Reims, , 461 p. (lire en ligne), p. 129.
- https://sites.google.com/site/lavieremoise/l-les-rues-de-reims-m%C3%A9moire-de-la-ville/les-rues-de-reims-m%C3%A9tropole-qr
- Fossier, Arnaud, « Le grand renfermement », Tracés. Revue de Sciences humaines, ENS Éditions, no 1, (ISSN 1763-0061, DOI 10.4000/traces.4130, lire en ligne, consulté le ).