Roc'h Toul

Localisation
Coordonnées	48° 30′ 19″ N, 3° 58′ 24″ O
Pays	France
Département	Finistère
Vallée	Vallée de la Penzé
Localité voisine	Guiclan
Type	Grès armoricains
Altitude de l'entrée	80 m
Longueur connue	52 m
Période de formation	Ordovicien à Silurien
Occupation humaine	Azilien ou Mésolithique
Patrimonialité	Classé MH (1913)

Roc'h Toul est une grotte préhistorique de la commune de Guiclan dans le Finistère, en Bretagne.

Toponymie[modifier | modifier le code]

En breton, « toull » signifie trou, passage, creux, cavité^[1]. Dans ce cas particulier, le nom de la grotte peut être traduit par « grotte du rocher ».

Spéléométrie[modifier | modifier le code]

Le développement^{[N 1]} de la grotte est de 52 m. La cavité a été topographiée par les frères Callot en 1970^[2].

Géologie[modifier | modifier le code]

La grotte s'ouvre dans les grès armoricains d'âge ordovicien.

Fouilles archéologiques[modifier | modifier le code]

En 1868-69, le docteur Le Hir de Morlaix fouille la grotte et extrait environ trois à quatre cents lames en silex ou en grès de l'époque magdalénienne.

« Cette grotte est située à 84 mètres de la rive de la Penzé, elle est creusée dans un roc blanc composé de grès et de quartz. (...) La grotte se divise en deux chambres, presque en ligne droite, et séparées par une cloison de rochers qu'il faut contourner pour passer d'une pièce à l'autre. (...) Le 4 juin 1868, à 10 cm de profondeur dans le sol, je trouvai une pointe de silex. (...) Je recueillis ainsi 44 couteaux en silex (...). [Dans la seconde chambre], j'en recueillis 110. (...) Au 19 août 1868, le nombre de silex recueillis dépassait 330 ; de plus, il y avait une grande quantité d'éclats et de débris de diverses formes. (...) Le charbon de bois était très abondant dans ces déblais. (...) Cette grotte (..) m'a fourni des couteaux de différents formes et différentes grandeurs, des rondelles tranchantes, des serpettes, des grattoirs,des perçoirs et doubles perçoirs, des poinçons, des bouts de lances et des bouts de flèches, et enfin des nuclei^[3]. »

Le docteur Le Hir a aussi trouvé dans le voisinage de cette caverne dans un champ nommé Parc-ar-Plenen des traces d'activité humaine liées à cet habitat troglodytique^[4]. Plus tard, le commandant Charles Bénard dit Le Pontois fouille également la grotte^[5]. La grotte et rocher de Roc'h-Toul sont classés monuments historiques par arrêté le 22 octobre 1913. Dans les années 1950, Georges Laplace effectue une nouvelle étude des industries lithiques découvertes par Le Hir, qu'il publie en 1957^[6].

Grotte et rocher de Roc'h Toul à Guiclan.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Docteur Le Hir (1874) - La caverne de Roc'h-Toul, en Kerougy-Izella, commune de Guiclan (Finistère). Bulletin de la Société archéologique du Finistère.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

↑ En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.

Références[modifier | modifier le code]

↑ Bigot Jean-Yves, Vocabulaire français et dialectal des cavités et phénomènes karstiques, Paris, Spéléo-club de Paris, SCP - CAF édit., coll. « Mémoires du Spéléo-club de Paris » (n^o 25), 2000, 184 p. (ISBN 2-910783-14-6, lire en ligne)
↑ Chabert Claude (1981) - Les grandes cavités françaises. Inventaire raisonné. Fédération française de spéléologie édit., 154 p.
↑ Docteur Le Hir, "La caverne de Roc'h-Toul, en Kerougy-Izella, commune de Guiclen (Finistère)", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207544r/f87
↑ http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1957_num_54_7_7853 Analyse des industries lithiques recueillies à Roc'h-Toul et Parc-ar-Plenen.
↑ Bénard Le Pontois Charles (1929) - Le Finistère préhistorique. Publications de l'Institut International d'Anthropologie, n^o 3, Librairie Emile Noury, Paris.
↑ G. Laplace-Jauretche, « Les Industries de Roc'h-Toul et de Parc-ar-Plenen en Guiclan (Finistère) », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 54, n^o 7,‎ 1957, p. 422–438 (ISSN 0037-9514, DOI 10.3406/bspf.1957.7853, lire en ligne, consulté le 16 novembre 2021)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

« La Grotte de Roc'h Toul, Guiclan 29 », sur Camille et la Bretagne de nos ancêtres (consulté le 22 janvier 2018)

[2] En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.

[1] Bigot Jean-Yves, Vocabulaire français et dialectal des cavités et phénomènes karstiques, Paris, Spéléo-club de Paris, SCP - CAF édit., coll. « Mémoires du Spéléo-club de Paris » (n^o 25), 2000, 184 p. (ISBN 2-910783-14-6, lire en ligne)

[3] Chabert Claude (1981) - Les grandes cavités françaises. Inventaire raisonné. Fédération française de spéléologie édit., 154 p.

[4] Docteur Le Hir, "La caverne de Roc'h-Toul, en Kerougy-Izella, commune de Guiclen (Finistère)", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207544r/f87

[5] ttp://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1957_num_54_7_7853 Analyse des industries lithiques recueillies à Roc'h-Toul et Parc-ar-Plenen.

[6] Bénard Le Pontois Charles (1929) - Le Finistère préhistorique. Publications de l'Institut International d'Anthropologie, n^o 3, Librairie Emile Noury, Paris.

[7] G. Laplace-Jauretche, « Les Industries de Roc'h-Toul et de Parc-ar-Plenen en Guiclan (Finistère) », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 54, n^o 7,‎ 1957, p. 422–438 (ISSN 0037-9514, DOI 10.3406/bspf.1957.7853, lire en ligne, consulté le 16 novembre 2021)

[1]

[N 1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]