Richard Marcotte

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Richard Marcotte
Illustration.
Fonctions
Maire de Mascouche

(21 ans et 27 jours)
Prédécesseur Bernard Patenaude
Successeur Guillaume Tremblay
Biographie
Date de naissance
Date de décès
Nationalité Canadien
Parti politique Parti Libéral,
Ralliement Mascouche
Profession Homme politique

Richard Marcotte, né en 1947 et mort le , est un homme politique canadien. Candidat du Parti libéral du Québec dans la circonscription de Masson en 2003, il a été maire de la ville de Mascouche pendant une vingtaine d'années[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Richard Marcotte obtient son baccalauréat en sciences commerciales à l'École des Hautes Études Commerciales au début des années 1970. De 1969 à 1971, il étudie en Sciences Économiques et Politiques à l’université de Grenoble.

Homme sportif, il joue dans l'équipe de hockey de l'université et fut également entraîneur de l'équipe de tennis de 1969 à 1973.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Richard Marcotte était marié à Shirley Wilkinson. Il a eu deux enfants d'une première union, Prisca et Ludovic.

Carrière[modifier | modifier le code]

Tennis et développement régional[modifier | modifier le code]

Avant d’être maire, Richard Marcotte s’est d’abord consacré à une carrière sportive de haut niveau, ce qui lui a permis d’entreprendre des études en sciences économiques et politiques à Grenoble en France, de 1968 à 1973, pour être ensuite nommé directeur technique au Haut Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux sports.

Il dirige la Fédération Québécoise de Tennis de 1975 à 1977. Il dirige ensuite les départements de tennis du Carrefour Laval de 1977 à 1979, de Lanaudière de 1979 à 1980, de St-Eustache de 1980 à 1982 et des 4 Saisons de Laval de 1982 à 1983.

Il a agi à titre de commissaire industriel à la Société de développement économique de la région des Moulins, de 1983 à 1991. Son dynamisme se traduit par des investissements majeurs dépassant les 200 millions de dollars dans la région, ce qui lui a permis de décrocher, en 1991, le prestigieux titre de « Commissaire industriel de l’année », un prix alors décerné par le ministre de l’Industrie et du Commerce

En 1989, il est le premier Québécois nommé au conseil d’administration de l’American Economic Development Council (Chicago). Puis en 1990, il devient membre du Comité consultatif sur la francophonie internationale du gouvernement du Québec[2].

Maire de Mascouche[modifier | modifier le code]

À la tête du parti municipal Ralliement Mascouche, Richard Marcotte est élu maire de Mascouche en 1991. Il est réélu aux élections de 1995, 1999, 2003,2005 et 2009 chaque fois avec une majorité au conseil municipal.

Il contribue au développement rapide de la ville de Mascouche avec plusieurs grands projets tel que l'élargissement de la montée Masson, la prolongation du Boulevard Mascouche, la construction de l'Avenue de l'Esplanade, l'assainissement des eaux, la bibliothèque municipale, la modernisation de la caserne de pompiers et la création du parc du Grand-Coteau. Il fut également un ardent défenseur du Train de l'Est reliant les municipalités au nord-est de Montréal à son centre-ville.

Parti libéral du Québec[modifier | modifier le code]

En 2003, il se présente sous la bannière du PLQ dans le comté de Masson. Le chef du parti, Jean Charest, le qualifie de candidat ministrable appelé à jouer un grand rôle dans son futur gouvernement[3]. Il est défait par le député sortant, Luc Thériault, du Parti québécois.

Controverse et démission[modifier | modifier le code]

À partir de , il est accusé par la presse de collusion, ce qui lui vaut l'exclusion de son parti. Le , la Sûreté du Québec émet un mandat d'arrêt contre Marcotte qui était alors en vacances à Cuba. Il est arrêté à son retour le [4] et accusé de fraude, de complot, d'actes de corruption au sein du gouvernement municipal, d'abus de confiance et de fraude contre le gouvernement[1].

Il est également soupçonné d'avoir pris des vacances sur le yacht de l'homme d'affaires Tony Accurso en échange de privilèges d'affaires de la ville de Mascouche et des organismes locaux de traitement des eaux[5], donnés aux entreprises d'Accurso. Lors de son procès, Accurso affirme que Richard Marcotte était un ami de longue date et un partenaire de tennis. Il reconnaît également avoir invité Richard Marcotte sur son luxueux bateau, le Touch, dans les Îles Vierges à trois reprises entre 2006 et 2008. Il nie que ce soient des pots-de-vin et allègue que c’étaient de simples cadeaux pour son ami[6]. Tony Accurso sera ensuite reconnu non coupable lors d'un premier procès en [7] puis coupable de corruption dans un second procès en mettant en cause alors le maire de Laval, Gilles Vaillancourt[8].

Le , Richard Marcotte annonce sa démission de la mairie de Mascouche[9].

Décès[modifier | modifier le code]

Il meurt le après un long combat contre le cancer à la Maison Adhémar-Dion[10] avant son procès.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Who was arrested in anti-corruption crackdown? », The Gazette (Montreal), (consulté le )
  2. La Revue Cahier spécial Hommes d'action 2006 - 30 novembre 2005
  3. « Richard Marcotte se présente dans Masson avec les libéraux », sur larevue.qc.ca, 1er mars 2003
  4. (en) « Mascouche mayor arrested, under interrogation », The Gazette (Montreal), (consulté le ).
  5. (en) Graeme Hamilton, « Quebec town becomes shamed face of corruption scandal after Mayor targeted for arrest », National Post, (consulté le ).
  6. « Le maire de Mascouche était un ami de la famille, témoigne le fils d’Accurso », sur Radio-Canada.ca, (consulté le ).
  7. 98,5 FM, « Tony Accurso non coupable », sur 98,5 fm Montréal (consulté le ).
  8. « L'entrepreneur Tony Accurso coupable sur toute la ligne », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  9. « Richard Marcotte quitte la mairie de Mascouche », sur www.radio-canada.ca, .
  10. Audrey Ruel-Manseau, « L'ancien maire de Mascouche meurt avant son procès », lapresse.ca, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]