Rex Mason

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Rex Mason
Illustration.
Rex Mason en 1935.
Fonctions
Ministre de la Justice de Nouvelle-Zélande

(8 ans)
Premier ministre Michael Savage puis
Peter Fraser

(3 ans)
Premier ministre Walter Nash
Biographie
Nom de naissance Henry Greathead Rex Mason
Date de naissance
Lieu de naissance Wellington (Nouvelle-Zélande)
Date de décès (à 89 ans)
Lieu de décès Wellington
Nationalité néo-zélandaise
Parti politique Parti travailliste
Conjoint Dulcia Martina Mason, née Rockell
Diplômé de Victoria College
Profession avocat

Henry Greathead Rex Mason, dit Rex Mason, né le à Wellington et mort le à Wellington également[1], est un avocat et homme politique néo-zélandais. Membre du Parti travailliste, il est notamment ministre de la Justice de 1935 à 1943 et de 1957 à 1960. Député sans discontinuer pendant quarante ans et demi (d'avril 1926 à octobre 1966), il est le parlementaire étant resté le plus longtemps à la Chambre de représentants et le seul à y avoir atteint quatre décennies, devant Keith Holyoake (39 ans)[2].

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Son père, Harry Mason, est un compositeur d'origine sud-africaine. Sa mère, Henrietta Emma Rex, d'origine australienne, est une militante féministe, cofondatrice de la Ligue sociale et politique des femmes en 1894 (juste après l'obtention du droit de vote par les femmes en Nouvelle-Zélande). Rex Mason obtient un master en Mathématiques à la Victoria College à Wellington, puis étudie le droit et devient avocat. En 1912, il épouse Dulcia Martina Rockell, dont il aura quatre enfants. Sous l'influence de son épouse, il s'intéresse à la théosophie, et devient comme elle végétarien et abstème[1].

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Rex Mason est élu maire de la ville de Pukekohe en 1915. Il rejoint le Parti travailliste après sa fondation en 1916, et se porte candidat sans succès aux élections législatives de 1919 et de 1922. Il est élu député de la circonscription d'Eden, à Auckland, lors d'une élection partielle en 1926, et représentera dès lors cette circonscription à la Chambre des représentants jusqu'en 1966[1].

Ministre[modifier | modifier le code]

En 1931 il est élu président du Parti travailliste. En cette qualité, il participe à l'élaboration du programme du parti pour les élections législatives de 1935, posant les fondements d'un État-providence, en réponse à la Grande dépression : droit à des congés payés, droit à une pension de retraite permettant aux personnes âgées de vivre décemment, soutien financier de l'État aux chômeurs et aux personnes incapables de travailler car malades ou handicapées, droit aux producteurs d'avoir la garantie d'un revenu décent, politique de grands travaux publics… Les travaillistes remportent ces élections, accédant au pouvoir pour la première fois, et mettent en œuvre ce programme. Rex Mason est nommé ministre de la Justice et procureur général dans le gouvernement du Premier ministre Michael Savage. En 1940, il est nommé ministre de l'Éducation, puis ministre des Affaires autochtones de 1943 à 1946 et de 1947 à 1949, année ou les travaillistes perdent le pouvoir[1].

De 1949 à 1957, il est un député d'opposition actif. Avec le retour au pouvoir des travaillistes, dirigés par Walter Nash, en 1957, Rex Mason est à nouveau nommé ministre de la Justice et procureur général, et conjointement ministre de la Santé. Sa principale réussite durant cette période est la codification qu'il introduit pour le droit pénal, qui abolit notamment la peine de mort pour meurtre. Il est à nouveau député d'opposition à partir de 1960. Le parti ayant choisi de ne pas présenter de candidats âgés de plus 70 ans, il est contraint de démissionner en amont des élections législatives de 1966, malgré les soutiens dont il bénéficie toujours, et au terme d'une carrière parlementaire de quarante ans[1]. Jonathan Hunt, jeune enseignant de 27 ans, lui succède comme député travailliste dans sa circonscription, devenant le benjamin de la Chambre[3], et écrit bien plus tard son article biographique pour le Dictionary of New Zealand Biography[1]. Il est fait compagnon de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges l'année suivante, et décède le à l'âge de 89 ans, quatre ans après son épouse[1].

Référence[modifier | modifier le code]