Ratna Sarumpaet

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Ratna Sarumpaet
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (74 ans)
Tarutung (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Mutiara Sani (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Ahmad Fahmy Alhady (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Site web
Distinction

Ratna Sarumpaet est une actrice, dramaturge, metteuse en scène et réalisatrice indonésienne, et militante pour les droits humains, née le à Tarutung au nord de Sumatra.

Carrière[modifier | modifier le code]

Née en 1949[1], elle est la cinquième d'une fratrie de neuf enfants[2]. Son père, militant d'un groupe séparatiste, a été un temps en résidence surveillée[2]. Sa mère a créé la première revue féministe indonésienne, Melati[2]. Ratna Sarumpaet devient active dans la politique et les arts.

Elle est surtout connue pour son travail au théâtre. Elle a découvert le théâtre lorsqu'elle était étudiante en architecture[1], a joué comme actrice et a fondé une troupe[1]. Elle se consacre également au cinéma[1]. Son film Jamila et le président, écrit et réalisé en 2009, a obtenu le prix du public au FICA de Vesoul en 2010[1]. Convertie à l'islam elle exprime des critiques à l'égard de doctrines radicales. Mère de quatre enfants, sa fille unique, Atiqah Hasiholan est une actrice et mannequin indonésienne[3].

Très tôt, Ratna Sarumpaet s'engage pour la démocratie et la promotion de la femme dans son pays. Son engagement militant pour les droits humains l’a conduite à être arrêtée plusieurs fois sous le régime de Soeharto (au pouvoir de 1967 à 1998), notamment en 1998[1],[4]. Certaines de ses pièces de théâtre ont été interdites sous le même régime, notamment Marsinah Menggugat [Marsinah accuse] publiée en 1997 et qui évoque l'histoire réelle d'une ouvrière contestataire, Marsinah, retrouvée morte après avoir été torturée et violée[1],[2]. Convertie à l'islam, elle exprime des critiques à l'égard de doctrines radicales. Mère de quatre enfants, sa fille unique, Atiqah Hasiholan est mannequin et aussi une actrice indonésienne[5].

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • 1985 : Sebuah Precakapan, film, (scénario et réalisation)
  • 1989 : LULU (semi-documentaire), (scénario et réalisation)
  • 1990 : Ballada Orang-Orang Tercinta, film pour la télévision / TVRI (scénario et réalisation)
  • 1991 : Rumah Untuk Mama, film pour la télévision / TVRI (scénario et réalisation)
  • 2009 : Jamila dan sang presiden (Jamila et le président), (scénario et réalisation)

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • 1974 : Rubayat Umar Khayam (écriture de la pièce et mise en scène)
  • 1993 : Dara Muning (écriture de la pièce et mise en scène)
  • 1994 : Marsinah : Nyanyian dari Bawah Tanah (écriture de la pièce et mise en scène)
  • 1996 : Terpasung (écriture de la pièce et mise en scène)
  • 1996 : Pesta Terakhir (écriture de la pièce et mise en scène)
  • 1997 : Marsinah Menggugat (écriture de la pièce et mise en scène)
  • 2000 : Alia Luka Serambi Mekah (écriture de la pièce et mise en scène)
  • 2003 : Anak-Anak Kegelapan (écriture de la pièce et mise en scène)
  • 2006 : Pelacur dan Presiden (écriture de la pièce et mise en scène)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g E. Clavé-Çelik, « Sarumpaet, Ratna [Tarutung, Sumatra-Nord 1949] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3863
  2. a b c et d Pierre Simon, « Ratna, la voix rendue à Djakarta. Suharto déchu, la comédienne milite librement en Indonésie », sur Libération,
  3. (id) « Ratna Sarumpaet Akui Pernikahan Atiqah Hasiholan Mahal », sur Tribun Seleb, (consulté le ).
  4. Pierre Simon, « Une répression souterraine bien rodée. Depuis les premières manifestations de février, on compte une quinzaine de disparus », sur Libération,
  5. (id) « Ratna Sarumpaet Akui Pernikahan Atiqah Hasiholan Mahal c », sur Tribun Seleb, (consulté le ).

Lien externe[modifier | modifier le code]