Réconciliation d'un lieu sacré

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La réconciliation d'un lieu sacré fait suite à une profanation.

Généralités[modifier | modifier le code]

En principe une église ne peut être consacrée qu'une seule fois, sauf si elle est détruite par le feu. Mais si un lieu sacré (église, cimetière) est profané, il est considéré « pollué ». Avant qu'il puisse être de nouveau utilisé pour tout acte ou cérémonie sacrés, il doit être « purifié » par une cérémonie de réconciliation[1].

La cérémonie de réconciliation est constituée de prières et d'aspersion d'eau bénite ; elle est plus ou moins longue et complexe selon l'acte qui l'a profané[1].

Causes d'une profanation[modifier | modifier le code]

La profanation[2] peut être due à l'un des actes suivants :

  • homicide[3] ;
  • épanchement de sang par la violence, selon trois critères[3] :
    • le sang doit être répandu par un acte criminel (un saignement à la suite d'un accident ne profane pas l'église)[3] ;
    • l'épanchement de sang doit être important (quelques gouttes d'un saignement de nez à la suite d'un coup reçu, ne sont pas suffisantes pour profaner l'église)[3] ;
    • l'acte amenant l'épanchement de sang doit être perpétré dans l'église (si l'acte est perpétré en-dehors de l'église puis que le blessé entre dans l'église et y répand son sang, l'église n’est pas profanée ; d'un autre côté, l'église est profanée si l’acte a été perpétré dans l'église, même si le blessé sort et que le sang ne coule pas dans l'église)[3].
  • épanchement de sperme (per voluntariam humani seminis effusionem in ea factam)[3], acte sexuel[1] ;
  • consécration du lieu par un évêque excommunié[1] ;
  • inhumation d'un hérétique[1].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Rochechouart & Chatellier] Pierre-Jules-César de Rochechouart (év. d’Évreux) et Charles-Louis de Salmon du Chatellier (év. d’Évreux ; corrections et augmentations), Rituel du diocèse d'Évreux, Dijon, impr. et fonderie de Douillier, , 585 p., sur books.google.fr (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Actes et mentions insolites…, sur geneactinsolites.free.fr.
  2. « Les lieux sacrés (Cann. 1205 - 1243) », code 1211, Code de Droit Canonique. Les lieux et les temps sacrés, sur vatican.va.
  3. a b c d e et f Rochechouart & Chatellier, p. 130.