Psychométrie du racisme

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La psychométrie du racisme est un domaine émergent qui vise à mesurer l'incidence et les impacts du racisme sur le bien-être psychologique des personnes de toutes races. À l'heure actuelle, rares sont les instruments qui tentent de saisir l'expérience du racisme dans toute sa complexité[1].

Inventaires autodéclarés[modifier | modifier le code]

Le Schedule of Racist Events ou SRE (Calendrier des événements racistes) est un questionnaire permettant d'évaluer la fréquence de la discrimination raciale dans la vie des Afro-Américains créé en 1998 par Hope Landrine (en) et Elizabeth A. Klonoff. Le SRE est un inventaire d'auto-évaluation de 18 éléments, qui mesure la fréquence d'événements racistes spécifiques au cours de l'année écoulée et au cours de la vie entière, et évalue dans quelle mesure cette discrimination était stressante[2].

D'autres outils psychométriques pour évaluer les impacts du racisme comprennent[3] :

  • La Racism Reaction Scale (Échelle de réaction au racisme) ou RRS ;
  • La Perceived Racism Scale (Échelle de racisme perçu) ou PRS ;
  • L'Index of Race-Related Stress (Indice de stress lié à la race) ou IRRS ;
  • La Racism and Life Experience Scale-Brief Version (version brève de l'Échelle du racisme et de l'expérience de vie) ou RaLES-B ;
  • La Telephone-Administered Perceived Racism Scale (Échelle de racisme perçu administrée par téléphone) ou TPRS[4].

Mesures physiologiques[modifier | modifier le code]

Dans un résumé de recherches, Jules P. Harrell (en), Sadiki Hall et James Taliaferro décrivent comment un nombre croissant de recherches ont exploré l'impact des rencontres avec le racisme ou la discrimination sur l'activité physiologique. Plusieurs études suggèrent que des niveaux de pression artérielle plus élevés sont associés à une tendance à ne pas se souvenir ou ne pas signaler des événements identifiés comme racistes et discriminatoires. En d'autres termes, le fait de ne pas reconnaître les cas de racisme est directement influencé par la tension artérielle de la personne victime de l'événement raciste[5].

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Psychometrics of racism » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Maya Dominguez McNeilly, Norman B. Anderson (en), C.A. Armstead, Rodney Clark, Marcella Corbett, Elwood Robinson (en), Carl F. Pieper et Eva M. Lepisto, « The perceived racism scale: a multidimensional assessment of the experience of white racism among African Americans », Ethnicity & Disease (en), vol. 6, nos 1-2,‎ , p. 154–166 (ISSN 1049-510X, PMID 8882844, lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Hope Landrine (en) et Elizabeth A. Klonoff, « The Schedule of Racist Events: A Measure of Racial Discrimination and a Study of Its Negative Physical and Mental Health Consequences », Journal of Black Psychology (en), vol. 22, no 2,‎ , p. 144-68 (ISSN 0095-7984, lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Shawn O. Utsey, « Assessing the Stressful Effects of Racism: A Review of Instrumentation », Journal of Black Psychology (en), vol. 24, no 3,‎ , p. 269–288 (ISSN 0095-7984 et 1552-4558, DOI 10.1177/00957984980243001, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Anissa I. Vines, Maya Dominguez McNeilly, June Stevens, Irva Hertz-Picciotto (en), Michael Bohlig et Donna Baird (en), « Development and reliability of a Telephone-Administered Perceived Racism Scale (TPRS): a tool for epidemiological use », Ethnicity & Disease (en), vol. 11, no 2,‎ , p. 251–62 (PMID 11456000, PMCID 2886583, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Jules P. Harrell (en), Sadiki Hall et James Taliaferro, « Physiological Responses to Racism and Discrimination: An Assessment of the Evidence », American Journal of Public Health (en), vol. 93, no 2,‎ , p. 243–248 (ISSN 0090-0036 et 1541-0048, PMID 12554577, PMCID PMC1447724, DOI 10.2105/AJPH.93.2.243, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]