Pierre Godin (homme politique français)

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André Pierre Godin (1872-1954) est un haut fonctionnaire et homme politique français. Il présida le conseil municipal de Paris entre 1926 et 1927.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre Godin est né le à Francs en Gironde. Il est le fils d'un couple d'instituteurs originaires de ce département du Sud-Ouest[1].

Formation et carrière en Algérie[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu une licence de droit et un certificat d'études supérieures de législation algérienne et tunisienne en droit musulman et coutumes indigènes, Pierre Godin a enseigné en Algérie de 1892 à 1896. Par la suite, il a travaillé pour le gouvernement général d'Algérie en tant que rédacteur, puis en tant que contrôleur des services de sécurité générale[1] à partir de 1899. Il est devenu sous-préfet de Médéa[1], ville à l'est d'Alger, dans la mitidja orientale, en début d'année 1905.

Carrière administrative en France[modifier | modifier le code]

Pierre Godin a occupé plusieurs postes de sous-préfet en France. En 1909, il a été nommé sous-préfet de Brignoles dans le Var. En 1914, il a été muté en tant que sous-préfet de Bastia en Corse, puis de Bayonne dans les Basses-Pyrénées en 1916[1].

Engagement politique et gouvernemental[modifier | modifier le code]

En 1917, Pierre Godin a été nommé préfet de l'Allier[1]. Par la suite, il a occupé le poste de directeur du cabinet civil du Président du Conseil et ministre de la Guerre, Georges Clémenceau[2]. En août 1919, il est devenu conseiller maître à la cour des Comptes, puis en octobre 1931, président de la Première chambre de cette institution. En 1937, il a été nommé procureur général de la cour des Comptes[2].

Engagement municipal et protection des Nord-Africains[modifier | modifier le code]

Pendant 16 ans, Pierre Godin a été conseiller municipal de Paris[2] pour le 9e arrondissement. Il a également occupé le poste de président du conseil municipal de Paris[2] de juin 1926 à juin 1927. Pendant son mandat, il a consacré une partie importante de son travail à la protection des Nord-Africains résidant dans la région parisienne[2].

Le , dans le parc de la propriété de Mme Cotnareanu située au no 24 de l'avenue Raphaël dans le 16e arrondissement de Paris, il se bat en duel au pistolet avec Jean Chiappe[1], ancien préfet de police de Paris et qui lui avait succédé à la présidence du conseil municipal de la ville ; il s'en sortira avec une large éraflure à la hanche[3].

Pierre Godin est l'un des cofondateurs de l'hôpital franco-musulman et de la Grande Mosquée de Paris[1],[2].

Décès[modifier | modifier le code]

Le [2], Pierre Godin est décédé à l'âge de 82 ans[1] dans le 6e arrondissement de Paris[4].

Famille[modifier | modifier le code]

Rouiba - L'école d'agriculture de Rouïba fondée par son beau-père

Il épouse en 1899 à Alger, Sylvie Lucie Décaillet (née en 1877 à Rouïba, morte en 1959 à Paris), fille de Nicolas Décaillet, qui avait été précepteur des enfants du duc d'Aoste puis directeur d'école à Alger en 1852. Devenu propriétaire agricole, il avait fondé l'école pratique d'agriculture de Rouïba[1].

Pierre Godin est le père d'André-Jean Godin[2] (1900-1989), résistant et parlementaire gaulliste après-guerre.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o [« GODIN André Pierre Théodore », sur Cour des comptes (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i Le Monde, « MORT DE M. PIERRE GODIN », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Paris-Soir, 30 juin 1935.
  4. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 6e, n° 979, vue 9/10.

Liens externes[modifier | modifier le code]