Phyoe Phyoe Aung

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Phyo Phyo Aung
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Phyoe Phyoe Aung (en birman : ဖြိုးဖြိုးအောင်), née le , est une étudiante et militante qui a été prisonnière politique en Birmanie (Myanmar)[1]. Le , elle reçoit, du département d'État des États-Unis, le Prix international de la femme de courage[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Phyoe Phyoe Aung naît le . Elle est la fille d'un militant qui avait été arrêté et condamné à plusieurs reprises à de longues peines de prison sous le régime militaire[3]. Elle avait un an lorsque son père a été arrêté et condamné à vingt ans de réclusion en 1989. Elle-même a été impliquée dans la révolution du safran en 2007 et elle s'est cachée. Elle a travaillé avec son père pour collecter les corps pour l'enterrement après que le cyclone Nargis a frappé la région du Delta en . Tous les deux ont été arrêtés avec d'autres lors de leur voyage de retour à Rangoun. Elle a été condamnée à quatre ans de prison par la junte militaire en . Elle était étudiante en génie civil à cette époque. Elle a été libérée de la prison de Mawlamyaing trois ans plus tard, en , et elle est devenue la secrétaire générale de la Fédération des syndicats étudiants de toute la Birmanie (ABFSU) et membre du comité directeur du mouvement démocratique d'éducation à l'âge de 27 ans[4],[5].

Elle est devenue une leader éminente de la campagne pour la réforme de l'éducation en 2014-2015. Elle était l'une des chefs des étudiants lors de la marche de Mandalay à Rangoun pour protester contre le nouveau projet de loi sur l'éducation nationale. Cette manifestation a été violemment réprimée par la police du Myanmar dans le canton de Letpadan le . Phyoe Phyoe Aung a participé ensuite à plusieurs réunions avec des ministres et diverses parties prenantes pour discuter du projet de loi et de la réforme de l'éducation à Rangoun, puis elle a été arrêtée[6].

Son courage a été salué par l'ancien président américain George W. Bush[7]. Elle a reçu le Citizen of Burma Award pour 2015[8],[9]. Amnesty International l'a déclarée prisonnière d'opinion[10].

Elle a été libérée en [11].

Elle est en 2021 une des lauréates du Prix international de la femme de courage, décerné par le département d'État américain[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Miss Phyoe Phyoe Aung@ Hnin Pwint Wai », http://burmawatchinternational1989.blogspot.com/, Burma Watch International 1989 (consulté le )
  2. (en) « 2021 International Women of Courage Award Recipients Announced », sur le site du Département d'État des États-Unis (consulté le ).
  3. (en) David Mathieson et Human Rights Watch (Organization), Burma's Forgotten Prisoners, , 31 p. (ISBN 9781564325174, lire en ligne).
  4. « The story of the white rose » [archive du ], elevenmyanmar.com/ (consulté le )
  5. « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
  6. Sithu, « Myanmar, Students Agree on Education Reforms », voanews.com/ (consulté le )
  7. « Miss Phyoe Phyoe Aung Ca A Kuat », http://chinlandtoday.info/ (consulté le )
  8. « ၂ဝ၁၅ ျပည္သူ႔ဂုဏ္ရည္ဆု မၿဖိဳးၿဖိဳးေအာင္ ရရွိ », Radio Free Asia (consulté le )
  9. « ပြည်သူ့ဂုဏ်ရည်ဆု အကျဉ်းစံ ဗကသ မဖြိုး⁠ဖြိုးအောင် ဆွတ်ခူး », BBC (consulté le )
  10. « Miss Phyoe Phyoe Aung, Myanmar », Amnesty International (consulté le )
  11. Wai Moe, « Myanmar Releases Dozens of Student Activists From Jail », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  12. (en) « 2021 International Women of Courage Award Recipients Announced », sur le site du Département d'État des États-Unis (consulté le ).