Paul Ibos
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Paul Lucien Raymond Ibos |
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Paul Ibos, né le à Saïgon[1] et mort le au Chesnay[2],[3], est un résistant français, compagnon de la Libération[4]. Après la guerre, il est dirigeant d'entreprise, et notamment sous-directeur d'UTA[4].
Biographie[modifier | modifier le code]
Famille[modifier | modifier le code]
Il est le fils du général d'infanterie de marine et écrivain Pierre Ibos et d'Yvonne Augé, et le dernier de leur quatre enfants.
Études[modifier | modifier le code]
Il se rend en métropole pour y faire ses études.
Il entre successivement aux lycées Louis-le-Grand et Lakanal, où il obtient son baccalauréat. Puis, il intègre le Lycée Michel-Montaigne de Bordeaux où il prépare l'École de l'air[5].
Engagement et Résistance[modifier | modifier le code]
Le , il s'engage pour la durée de la guerre[6]. Il choisit l'Armée de l'air. Il est admis aux cours d'élève officier de réserve (EOR) à Châteauroux. Il est nommé aspirant en . Il est breveté observateur en aviation puis, en , affecté au Centre d'instruction de bombardement de Toulouse.
En juin, il se replie avec son unité à Port-Vendres. Le , révolté par le discours radiodiffusé du maréchal Pétain[7], il cherche à se rendre en Angleterre avec ses camarades Henri Labit[8] et Antoine Forat. Ils obtiennent de faux papiers polonais puis un visa pour l'Espagne et s'embarquent pour l'Angleterre au Portugal en août 1940.
À Londres, il s'engage comme sous-lieutenant dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Il rejoint alors l'école de pilotage d'Odiham.
En , il est affecté au Groupe de bombardement no 2 de Georges Goumin à Takoradi ; chargé de missions de reconnaissance, il participe à la première campagne de Libye. Il rejoint ensuite, à sa création en et comme officier observateur, le groupe de bombardement Lorraine, avec lequel il fait la seconde campagne de Libye.
En , il est cité une première fois à l'ordre de l'armée, après des résultats satisfaisants lors d'une mission de bombardement.
Il est promu lieutenant en . Il est détaché au Coastal Command à Saint-Jean-d'Acre auprès du squadron 203. En octobre, il obtient son brevet de pilote militaire à l'école de pilotage de Damas.
Retourné en Angleterre en , il réintègre le « Lorraine » auprès du squadron 342 en septembre. Dès lors, il est navigateur leader d'escadrille sur le front de l'Ouest. Blessé, il reçoit également une nouvelle citation à l'ordre de l'armée.
Il est promu capitaine en . Blessé, après avoir accompli 145 heures de vol et 74 missions de guerre, il est affecté au 2e bureau de l'État-Major des FAFL à Londres le .
Par décret du , il est fait compagnon de la Libération.
En , il devient officier de renseignement au groupe de transport 1/15 Touraine, avant d'être démobilisé à sa demande en .
Après la guerre[modifier | modifier le code]
Rendu à la vie civile, il intègre l'Union aéromaritime de transport (UAT), qui devient ensuite l'Union de transports aériens (UTA). Il en est le sous-directeur.
Il est nommé respectivement commandant de réserve puis honoraire en 1958 puis lieutenant-colonel en 1978.
Il est le dernier survivant du groupe de bombardement Lorraine[9] et l'un des 17 derniers compagnons de la Libération, il meurt le au Chesnay à l'âge de 95 ans. Le secrétaire d'État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire Jean-Marc Todeschini rend hommage à un « soldat de la liberté »[10] et le président François Hollande à un « héros de la Seconde Guerre mondiale »[11].
Il repose au cimetière Notre-Dame de Versailles.
Décorations[modifier | modifier le code]
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du 20 novembre 1944[12]
- Croix de guerre 1939-1945 (3 citations)
- Médaille coloniale avec agrafe "Libye"
Références[modifier | modifier le code]
- Archives Nationales d'Outre-Mer, Viêtnam, commune de Saïgon, année 1919, acte de naissance no 127, vue 47/177
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « La mort de Paul Ibos, compagnon de la Libération », lopinion.fr
- « Paul Ibos »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ordredelaliberation.fr.
- « Paul IBOS », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
- « Ibos Paul », sur cieldegloire.fr (consulté le ).
- « Nous avons le gène des emmerdeurs », parismatch.com
- « Maitron », sur univ-paris1.fr (consulté le ).
- « Les bombardiers de la liberté », valeursactuelles.com
- « Disparition de Paul Ibos-Communiqué de presse de Jean-Marc Todeschini », defense.gouv.fr
- « Décès de Paul IBOS », elysee.fr
- « Ordre de la libération ».
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Naissance en août 1919
- Naissance à Hô Chi Minh-Ville
- Naissance en Indochine française
- Élève du lycée Louis-le-Grand
- Élève du lycée Lakanal
- Élève de l'École de l'air
- Aviateur français de la Seconde Guerre mondiale
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1996
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la médaille coloniale
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Décès en mars 2015
- Décès au Chesnay-Rocquencourt
- Décès à 95 ans