Patrick Grandperret

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Patrick Grandperret
Naissance
Saint-Maur-des-Fossés
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 72 ans)
Saint-Maur-des-Fossés
Profession Réalisateur, acteur, scénariste

Patrick Grandperret, né le à Saint-Maur-des-Fossés et mort le dans la même ville, est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur français. Il se définit comme ayant été « assistant, scénariste, cadreur, producteur, inventeur d'outils et d'alliances qui lui ont fait faire de surprenantes transversales »[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Fils d'un ingénieur en optique, Patrick Grandperret est étudiant à l'école de commerce ESSEC[2] lorsque l'engouement du mouvement de Mai 68 le porte à s'initier au reportage photo.

Carrière[modifier | modifier le code]

Après ses études, passionné de sports mécaniques, il fréquente les circuits de moto et devient photographe des circuits[3]. En 1974, il réalise son premier documentaire, La Coupe Kawasaki, sur la compétition dont il a disputé les épreuves entre 1972 et 1973. Il promène ensuite son appareil sur les plateaux de tournages et devient assistant-réalisateur. Il rencontre le réalisateur Maurice Pialat qu'il assiste sur le tournage de deux films : Passe ton bac d'abord (1979) et Loulou (1980). La collaboration est houleuse mais formatrice pour Patrick Grandperret qui compare son travail à celui d'un mercenaire.

En 1981, il réalise son premier long métrage, Court circuits, dont l'intrigue se passe dans le milieu des motards qu'il connaît bien. On peut noter que lors de ce tournage, Patrick Grandperret a fait débuter un jeune assistant, Luc Besson. Il se lance aussi dans la production avec ses amis avec qui il forme une bande : Jean-Pierre Sentier, Jean-François Stévenin, Claude Faraldo. Sept ans plus tard, il réalise son deuxième film, Mona et moi, inspiré par la vie de son ami Simon Reggiani. Le film lance la carrière d'Antoine Chappey. Puis, en 1993, suit L'Enfant lion, récit picaresque africain, adaptation de René Guillot entre Niger, Côte d'Ivoire, Maroc et Zimbabwe. Le film est coproduit par Luc Besson que Grandperret avait fait débuter comme assistant lors du tournage de Court circuits. Malgré le succès du film (1,1 million d'entrées), Patrick Grandperret en ressort endetté, ce qui le pousse à accepter un film de commande en 1995, Le Maître des éléphants, avec en vedette Jacques Dutronc, également avec l'Afrique comme cadre. L'année suivante il renoue avec Dutronc et l'Afrique pour réaliser Les Victimes, adaptation d'un thriller de Boileau-Narcejac, mais l'échec du film l'écarte du monde du cinéma.

Patrick Grandperret continue la réalisation, mais à la télévision : pour Yves Rénier (Commissaire Moulin) ou Bernard Tapie (Commissaire Valence). Après le milieu des courses de moto puis le monde des marginaux, il s'intéresse à l'Amérique latine, réalisant des téléfilms ayant pour cadre sa nouvelle passion : Couleur Havane et Inca de Oro. Il accepte ensuite la proposition de la productrice Sylvie Pialat d'adapter un scénario de son défunt mari inspiré d'un fait divers violent et qui n'avait jamais pu aboutir. Ainsi, en 2006, sort Meurtrières, qui met un terme à dix ans d'absence au cinéma pour Patrick Grandperret. Le film est un succès critique, avec notamment un prix au festival de Cannes, et lance la carrière de Céline Sallette, mais son échec commercial le renverra vers la télévision.

Malade, Patrick Grandperret co-réalise avec sa fille Émilie, un dernier film en 2016, Fui Banquero, avec lequel il retrouve sa thématique d'Amérique latine, mais la sortie se fait de façon quasi confidentielle. Son œuvre fera l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque française du au [4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Père de cinq enfants, les trois aînés collaboraient avec lui sur ses derniers films en tant qu'acteurs, scénariste ou musicien.

Il meurt à l'âge de 72 ans le à Saint-Maur-des-Fossés[5],[3], des suites d'une maladie dégénérative qui l'affectait depuis plusieurs années.

Ses obsèques ont lieu le , suivies de l'inhumation au cimetière de la Pie à Saint-Maur-des-Fossés[6].

Filmographie sélective[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Producteur[modifier | modifier le code]

2010 : Face à la mer d'Olivier Loustau


Réalisateur[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

  • 2000 : Révolution
  • 2000 : La Conteuse
  • 2000 : L'Air et le Feu
  • 2000 : Partenaires
  • 2000 : Viens mon ange

Télévision[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Assistant réalisateur[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cyril Béghin, entretien avec Patrick Grandperret, Cahiers du cinéma, no 724, juillet-août 2016, p. 86.
  2. Julien Gester et Marcos Uzal, « Patrick Grandperret, cinéaste à tout flair », Libération,
  3. a et b Vincent Garnier, « Mort de Patrick Grandperret, ancien assistant de Pialat et réalisateur du Maître des éléphants », Allociné, (consulté le )
  4. Rétrospective Patrick Grandperret - Cinémathèque française.
  5. « Saint-Maur : le réalisateur Patrick Grandperret s'est éteint », Le Parisien,
  6. Avis de décès

Liens externes[modifier | modifier le code]