Paganalies

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Les Paganalies (en latin classique : Paganalia, -ae), ou Féries paganiques (feriae paganicae), étaient des fêtes romaines.

Elles faisaient partie, avec les Consulia et les Saturnales (Saturnalia), du groupe des fêtes qui célébraient dans l'arrière-saison la fin des travaux champêtres et appelaient la bénédiction des dieux sur les semailles confiées à la terre.

Elles furent les plus populaires des Feriae sementinae.

Elle était la fête du pagus, c'est-à-dire du groupement des hameaux, des villages et des fermes dans l'unité d'une religion commune, comme les Compitalia étaient la fête des Lares au carrefour qui reliait les vici.

Instauration[modifier | modifier le code]

Selon la tradition, les Paganalies auraient été instaurées par Servius Tullius.

Dates[modifier | modifier le code]

Les Paganalies tombaient au mois de janvier (ianuarius).

Elles faisaient partie des fêtes mobiles dites féries conceptives (feriae conceptiuae) : les pontifes se réservaient d'en fixer la date chaque année, de manière toutefois à les faire coïncider avec deux jours de marché, séparés par un intervalle de sept jours.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le premier jour des Paganalies était consacré à Cérès, qui représentait la semence ; le second, à Tellus, qui la recevait en son sein.

Ovide leur donne comme épilogue une invocation à la Paix : « Pax Cererem nutrit, pacis alumna Ceres ».

On y purifiait le pagus et, par des offrandes de gâteaux (liba), on se rendait propices Cérès et Tellus, les « matres frugum ».

Un commentateur de Virgile[Lequel ?] nous apprend que la pratique des oscilla, surtout en faveur pour les vendanges, y avait aussi sa place ; et plusieurs des traits dont Horace peint les fêtes de la moisson lui conviennent également. Un passage du même poète nous signale, parmi les éléments des Paganalies, les réjouissances foraines.

Sources antiques[modifier | modifier le code]

  • Varron, Langue latine, VI, 24 et 26 ;
  • Ovide, Fastes, I, 657 ; 669 sqq ; 671 sqq ; 697 sqq ; 670 ;
  • Lidus, De mens., III, 6 ;
  • Serv. Virg., Géorgiques, I, 21 ;
  • Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, IV, 15 ;
  • Sic. Flacc., 25 ;
  • Tib., II, 1, 5 ;
  • Prob. Virg, Géorgiques, II, 385 ;
  • Horace, Ep., II, 1, 49 et 140.

Notes et références[modifier | modifier le code]