Otto van Zyll

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Otto van Zyll
Alias
(latin) Zylius
Naissance
Utrecht Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Décès (à 67 ans)
Malines Drapeau de la Belgique Belgique
Nationalité néerlandaise
Pays de résidence Pays-Bas méridionaux
Profession
Activité principale
Enseignant, écrivain
Autres activités
Direction de collège
Formation
Lettres, philosophie et théologie

Otto van Zyll[1] (au nom latinisé en Zylius), né le [2] à Utrecht et décédé le à Malines, dans les Pays-Bas méridionaux, est un prêtre jésuite néerlandais et écrivain spirituel.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Né de parents catholiques à Utrecht Otto van Zyll fait ses études primaires et secondaires (humanités) dans sa ville natale. Il se trouve ensuite à Louvain pour y étudier la philosophie. Résidant au Collège du Faucon, il eut pour condisciple Cornelis Jansen (Jansénius), plus tard évêque d'Ypres. Il semble que ce soit Jansenius qui l’ait orienté vers la Compagnie de Jésus. Van Zyll entre au noviciat jésuite en 1606 et, à la fin de sa formation intellectuelle et spirituelle, s'y engagea définitivement par la profession des quatre vœux.

Activités éducatives[modifier | modifier le code]

En 1613 le père van Zyll enseigne la classe de rhétorique au collège de Ruremonde. Il fut ensuite recteur du collège de Bois-le-Duc et, à la suppression de celui-ci en 1629, exerça les mêmes responsabilités au collège de Gand, puis à Bruxelles.

Délégué de la province flandro-belge à la Xe Congrégation générale des Jésuites (à Rome, en 1652), il participe à l’élection du Supérieur général Alessandro Gottifredi () et un mois plus tard à celle de Goswin Nickel (), et prend une part active aux décisions de cette assemblée.

Dans les dernières années, de sa vie il fut affligé de diverses infirmités. En 1656, il se rend à Anvers en mission pour son supérieur provincial. Sur le voyage de retour à Bruxelles une attaque de paralysie l'oblige à s'arrêter à Malines. Il meurt dans cette ville le 13 août de la même année.

Écrivain spirituel[modifier | modifier le code]

Le père Van Zyll avait une grande dévotion pour la sainte Vierge Marie, et il contribua tant qu’il put à en propager le culte dans les Pays-Bas. Selon les mots de Jean-Noël Paquot, dans ses Mémoires[réf. incomplète], « on lui attribue des conversions éclatantes entre autres celle d'un prince de la maison de Deux-Ponts, qu'il ramena à l'Église catholique ». Versé dans les langues grecque et latine, il se serait fait un nom comme poète latin, s'il eût pu se livrer davantage à son goût pour la littérature.

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Les Vies de saint Xénophon, de sa femme et de ses deux fils et celles de saint Cyr[3] et saint Jean[4], martyrs, traduites du grec de Syméon Métaphraste ; elles sont insérées dans les Acta Sanctorum des Bollandistes au 26 et 31 janvier.
  • Rurœmunda illustrata, Louvain, 1613, in-8[5]. Le père Van Zyll publia ce poème sous le nom de ses élèves.
  • Historia miraculorum B. Mariae Sylvaeducensis, Anvers, 1632, in-4 ;
  • Cameracum obsidione liberatum a serenissimo archiduce Leopoldo Gulielmo, ibid., 1650, in-4. Ce poème de trois cent quatre-vingt-quatre vers a été réimprimé dans le Parnassus soc. Jesu, Francfort, 1654, in-4, et à la suite des Poésies du P. Hosschius, dans l'édition d'Anvers, 1656, in-8. M. Peerlkamp, dans ses Vitae Belgarum qui latina carmina scripserunt, p. 348 (Bruxelles, 1822, in-4), et M. Hœufft, dans son Parnassus latino-belgicus, p. 141 (Amsterdam et Breda, 1819, in-8) se sont plu à rendre justice à la muse latine de Van Zyll.

Van Zyll a laissé inachevé un ouvrage intitulé Mardochœus triplex ; seu De triplici Mardochœi fortuna, media, infima, summa, libri tres[6].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les patronymes néerlandais à particule (van, de...) des Pays-Bas ont une typographie particulière : si le nom est précédé du prénom, la particule prend une minuscule (van...) et si le nom est employé seul ou précédé d'un titre, la particule prend une majuscule (Van...).
  2. « Zyll (Othon van) », Nouvelle Biographie générale Hoefer, 1877, t. 46, col. 1040.
  3. Saint Cyr d'Alexandrie
  4. Saint Jean d'Alexandrie
  5. C'est par erreur que, dans la Bibliothèque historique de la France, no 37533, on indique une édition de 1605. À cette époque, Van Zyll ne professait pas la rhétorique à Ruremonde, puisqu'il n'était pas encore jésuite.
  6. Voir la Bibl. soc. Jesu, p. 644, et les Mémoires pour l'histoire littéraire des Pays-Bas, par Paquot, t. 2, p. 493, édit. in-fol.

Sources[modifier | modifier le code]