Odile Montavon

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Odile Montavon
Illustration.
Fonctions
Ministre jurassienne
Département Éducation
Prédécesseur François Mertenat (de)
Successeur Claude Hêche
Députée au Parlement jurassien
Membre du Conseil de ville de Delémont
Biographie
Nom de naissance Odile Fricker
Date de naissance (74 ans)
Nationalité suisse
Parti politique Combat socialiste
Diplômée de Université de Genève
Université de Bâle
Profession Pharmacienne

Odile Montavon, née le , est une personnalité politique suisse, membre de Combat socialiste.

Elle est la première femme membre du Gouvernement jurassien, de 1993 à 1994, à la tête du département de l'éducation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Odile Montavon naît Odile Fricker[1] le [2]. Son père, Edgar Fricker, est directeur de l'entreprise de mécanique Condor[1], créée par l'arrière-grand-père[2] ; sa mère est née Madeleine Corfu[1].

Elle est mariée depuis 1974[3] à François Montavon, chimiste[4] chez Roche[5], et mère de deux enfants[6].

Études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après sa scolarité obligatoire à Delémont et le lycée à Porrentruy[6], en section latin-grec, où elle obtient sa maturité en 1968[4], elle fait des études de pharmacie aux universités de Genève et de Bâle[6].

Elle travaille de 1974 à 1978 à Hoffmann-La-Roche à Bâle, puis fait des remplacements dans diverses pharmacies des régions de Bâle et de Delémont[6]. Elle donne par ailleurs des cours de pharmacologie à l'École jurassienne de soins infirmiers[2].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Militante dans les années 1970 contre le projet de centrale nucléaire de Kaiseraugst[2], elle adhère au parti Combat socialiste en 1981[6] ou 1982[2]. Elle milite par ailleurs à partir de 1989 au sein du Groupe pour une Suisse sans armée[4].

Elle est membre du Conseil de ville de Delémont de 1984 à 1993 et à nouveau de 2000[6] à 2004[3]. Elle est par ailleurs députée au Parlement du canton du Jura de 1986 à 1993[6] (suppléante jusqu'en 1989), puis à nouveau de 1998 à 2002[1].

Candidate au Gouvernement jurassien lors des élections cantonales de 1990, elle arrive en quatrième place (pour cinq sièges) au terme du premier tour, devant deux ministres sortants. Elle échoue au second tour, pour lequel le Parti socialiste lui retire son soutien afin d'assurer les chances de son propre candidat arrivé cinquième au premier tour[7].

Elle est à nouveau candidate au Gouvernement jurassien en , lors de l'élection complémentaire visant à remplacer le socialiste François Mertenat (de) et le radical Gaston Brahier. Arrivée première au premier tour, elle est élue au second en deuxième position, derrière le jeune démocrate-chrétien Pierre Kohler, devenant ainsi le seul représentant de la gauche au gouvernement (le candidat socialiste arrive en troisième position et le radical en quatrième) et la première femme[8]. Elle y dirige le département de l'éducation jusqu'en 1994[6].

Elle n'est pas réélue lors des élections ordinaires de [9], terminant à la neuvième et dernière place au second tour[10]. C'est le socialiste Claude Hêche qui récupère à cette occasion le siège de la gauche au gouvernement[9].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Elle préside la section suisse de l'organisation catholique Pax Christi à partir de 1996[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Pierre-Yves Donzé, « Montavon, Odile (1949-) », Dictionnaire du Jura, (consulté le ).
  2. a b c d et e Pascal Rebetez, « Le bon tour d'Odile », L'Illustré,‎ , p. 18 (lire en ligne)
  3. a et b Anne Dousse, « Odile Montavon, toujours militante », Le Matin (Suisse),‎ , p. 8 (lire en ligne)
  4. a b et c Véronique Schwed, « L'Odile crée la surprise », L'Illustré,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  5. (de) Esther Girsberger (de), Abgewählt. Frauen an der Macht leben gefährlich, Zurich, Xanthippe (de), , 229 p. (ISBN 3952286826), p. 79
  6. a b c d e f g et h (de) Esther Girsberger (de), Abgewählt. Frauen an der Macht leben gefährlich, Zurich, Xanthippe (de), , 229 p. (ISBN 3952286826), p. 76
  7. (de) Matthias Rinderknecht, « Dossier: Kantonale Wahlen - Jura : Regierungsratswahlen Jura 1990 », sur Année politique suisse, (consulté le )
  8. (de) Matthias Rinderknecht, « Dossier: Kantonale Wahlen - Jura : Ersatzwahlen Regierungsrat Jura 1993 », sur Année politique suisse, (consulté le )
  9. a et b (de) Eva Müller, « Dossier: Kantonale Wahlen - Jura : Regierungswahlen Jura 1994 », sur Année politique suisse, (consulté le )
  10. Ignace Jeannerat, « Jura : les quadragénaires au pouvoir », Le Temps,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  11. V. G., « Un mouvement pour la paix », L'Impartial (Suisse),‎ , p. 23 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]