Normand Cherry

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Normand Cherry
Fonctions
Ministre des Transports

(8 mois et 15 jours)
Gouvernement Gouvernement Daniel Johnson (fils)
Prédécesseur Sam Elkas
Successeur Jacques Léonard
Ministre du Travail

(3 ans, 3 mois et 6 jours)
Gouvernement Gouvernement Robert Bourassa (2)
Prédécesseur André Bourbeau (intérim)
Successeur Serge Marcil (ministre de l'Emploi)
Ministre délégué aux Communautés culturelles

(4 ans et 3 mois)
Gouvernement Gouvernement Robert Bourassa (2)
Prédécesseur Violette Trépanier
Successeur poste aboli
Député à l'Assemblée nationale du Québec

(4 ans, 2 mois et 18 jours)
Circonscription Saint-Laurent
Prédécesseur Robert Bourassa
Successeur Jacques P. Dupuis

(4 ans, 11 mois et 18 jours)
Circonscription Sainte-Anne
Législature Assemblée nationale du Québec
Prédécesseur Maximilien Polak
Successeur Circonscription abolie
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montréal, Québec, Canada
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Montréal, Québec, Canada
Nationalité Canadien
Parti politique Parti libéral du Québec
Profession Syndicaliste
Homme politique

Normand Cherry (né le à Montréal au Québec et mort le à Montréal)[1] est un syndicaliste et homme politique québécois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Action syndicale[modifier | modifier le code]

Normand Cherry a travaillé chez Canadair de 1954 à 1989[2]. Il s'est impliqué dans l'action syndicale au sein de la section locale 712 de l'Association internationale des machinistes et travailleurs de l'aérospatiale (AIMTA) à partir de 1964, devenant agent d'affaires en 1969 puis président en 1978[3] jusqu'à sa première élection comme député en 1989.

Il a participé à une grève de huit semaines en 1965 comme responsable de la ligne de piquetage[4]. Canadair était alors une filiale de General Dynamics. En 1975 et 1976, Normand Cherry représente le syndicat lors des négociations entourant le rachat de Canadair par le gouvernement canadien. Puis, lorsque à partir de 1985 le gouvernement canadien cherche à revendre Canadair à des intérêts privés et que l'avenir de la compagnie repose sur le succès du jet d'affaires Challenger, il met sur place le Comité de survie de Canadair pour éviter la disparition ou la dispersion de l'entreprise[5]. Il favorise l'offre d'achat de Bombardier qui accepte de garantir les emplois et de conserver la recherche et le développement à Montréal. C'est finalement Bombardier qui se porte acquéreur de l'entreprise en [6], ce qui représente une grande victoire pour Cherry. Celui-ci poursuit cependant ses efforts pour que Canadair obtienne le contrat d'entretien des avions de chasse CF-18 des Forces canadiennes. Ce contrat est obtenu en [7].

Politique[modifier | modifier le code]

En 1989, Normand Cherry se présente aux élections provinciales de 1989 comme candidat du Parti libéral du Québec, dont le chef (et premier ministre) est alors Robert Bourassa. Il est élu dans la circonscription de Sainte-Anne avec une majorité de 1 112 voix. M. Bourassa lui offre aussitôt un poste au conseil des ministres, comme ministre délégué aux Communautés culturelles. Puis, un an plus tard, il ajoute à ses responsabilités celles de ministre du Travail[8].

Lorsque Robert Bourassa se retire de la vie politique au début de 1994, le nouveau premier ministre Daniel Johnson le nomme ministre des Transports, poste qu'il conservera jusqu'aux élections générales qui ont lieu à la fin de la même année. À cette occasion, Normand Cherry choisit de se présenter dans la circonscription de Saint-Laurent, laissée vacante par Bourassa. En effet, sa circonscription de Sainte-Anne était regroupée avec une circonscription voisine également représentée par un libéral. Il est réélu avec une forte majorité de 20 109 voix; cependant le Parti libéral perd le pouvoir et Normand Cherry passe les quatre années suivantes dans l'opposition. Il ne se représente pas aux élections de 1998, laissant la place de candidat libéral à Jacques P. Dupuis[9].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Normand Cherry, « Le parlementaire: lobbyiste ou instrument des lobbyistes ? », Revue parlementaire canadienne, vol. 20, no 3,‎ , p. 51 (ISSN 0229-2556, lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Normand Cherry - Avis de décès », sur dignitymemorial.com (consulté le )
  2. Normand Cherry, biographie sur le site de l'Assemblée nationale du Québec
  3. Nos leaders syndicaux, sur le site de l'AIMTA local 712
  4. Notre section locale face aux événements de 1965, sur le site de l'AIMTA local 712
  5. Notre section locale face aux événements de 1985, sur le site de l'AIMTA local 712
  6. Notre section locale face aux événements de 1986, sur le site de l'AIMTA local 712
  7. Notre section locale face aux événements de 1978 - 1986, la grande saga du F-18, sur le site de l'AIMTA local 712
  8. Composition du conseil des ministres dans le gouvernement Bourassa, sur le site de l'Assemblée nationale
  9. Jean-Marc Fournier sera candidat, sur Vigile.net

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Normand Cherry — Biographie sur le site de l'Assemblée nationale du Québec