Nicolas de Galbois

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Nicolas de Galbois
Fonction
Gouverneur de la province de Constantine
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Biographie
Naissance
Décès
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AlgerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire

Nicolas-Marie-Mathurin, baron de Galbois, de vieille souche bretonne, est un général français né le et mort à Alger le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Engagé en 1796, il sert à l’état-major du maréchal Berthier à partir de 1808 et fait toutes les campagnes napoléoniennes. Nommé colonel du 6e régiment de lanciers en avril 1814, juste avant la chute de l'Empire, Il participe à la Campagne de Belgique[1],il est mis en disponibilité sous la Restauration, puis rappelé et nommé maréchal de camp en 1831.

Envoyé en Algérie en 1837 et, tout juste admis au grade de lieutenant-général, il est nommé gouverneur de la province de Constantine de juillet 1838 à février 1841, qu'il contribue à pacifier, dans le langage de l'époque, c'est-à-dire à soumettre à l'autorité française. Il compte Ismaÿl Urbain dans son administration[2], et on lui reconnaît de rompre avec méthodes extrêmement brutales pratiquées par le général de Négrier: il est ainsi vanté par Prosper Enfantin qui écrit à son sujet : « Cette province est antipathique aux fantaisies militaires. Voilà pourquoi elle a deux fois rejeté Négrier, et une fois Baragey d'Hilliers. Voilà pourquoi le grand Galbois y a été mille fois plus grand qu’eux, et pourquoi le maréchal Bugeaud ne l’a traversé qu’au galop et ne la connaît pas »[3].

Il poursuit sa carrière militaire en France où il occupe divers postes successifs et, à l’instar de la masse des généraux d’Algérie présents à Paris, participe à la lutte contre les révolutionnaires des Journées de février. Refusant en 1848 le commandement de la Garde nationale de ce qui était alors le 1er arrondissement, il préfère rentrer en Algérie, où il meurt d’une attaque de choléra.

La IIIe République lui rendra hommage en donnant, par décret du 24 avril 1889, le nom de Galbois au village d'El Anasser, créé en 1875 à 3 km au sud-est de Bordj-Bou-Arreridj, qui reprendra son nom premier dans l’Algérie indépendante.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les Uniformes pendant la campagne des Cent Jours - Belgique 1815 », sur centjours.mont-saint-jean.com (consulté le )
  2. À propos de sa période constantinoise, voir Roland Laffitte et Naïma Lefkir-Laffitte, L’Orient d’Ismaÿl Urbain, d’Égypte en Algérie, Paris : Geuthner, 2021, II, passim, pp. 198 à 165
  3. « Paul Robiquet, « Le général de Galbois », in Revue historique, vol. 7, no 22, avril-juin 1915, p. 346

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Galbois (lieutenant-général, baron de), par Gustave de Molinari, in Le Biographe universel. Publications de la Revue générale biographique, éd. par E. Pascallet, [Paris] : impr. de Mme de Lacombe, 2e année (1842), 4e vol., tome 1, pp, 219-253.
  • Le général de Galbois, par Paul Robiquet, in G. Monod et G. Fagniez (dir.), Revue historique, vol. 7, n° 22, avril-juin 1915, pp. 323-347.