Nicolas Normier

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Nicolas Normier
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Naissance
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Nationalité
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Nicolas Normier, né le , est un architecte français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en région parisienne et d'origine vosgienne, Nicolas Normier est très marqué par la nature, les forêts et les cours d'eau de son enfance. Il est père d'une enfant handicapée. Ces deux thèmes influencent largement son architecture et ses recherches.

Diplômé de l'École des beaux-arts de Paris, il est associé depuis 1977 à Jean-Marie Hennin.

Il fait ses premières armes dans les Vosges et y gagne plusieurs concours d'équipements publics :

  • les jardins et fontaines de Contrexéville, succession de places et de fontaines monumentales en marbre de Carrare et laves émaillées ;
  • le pont couvert d'Épinal, amorce d'un projet de gare d'un téléphérique devant relier le centre-ville avec le quartier du plateau de la Justice ;
  • à Saint-Dié-des-Vosges, « Turbulences », avec Michel Creton, maison expérimentale pour handicapés pour laquelle il écrit également le programme.

Les recherches de couleurs et de motifs sur les laves de Contrexéville le mènent à la peinture acrylique sur toile de grands formats puis au Land art (« Arbre bleu après la tempête »)…

Il se fait connaître en 1989 avec la « Tour de la Liberté », édifiée au Jardin des Tuileries à Paris, pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française. Cette œuvre est installée, depuis 1990, face à l'Hôtel de ville de Saint-Dié-des-Vosges. Ce projet puise son inspiration autant au musée de l'Air et de l'Espace du Bourget que du film Jonathan Livingston le goéland.

Son prochain enjeu est l'élaboration d'un réseau mondial de veille et d'éveil écologique dont l'Arbre de la Terre sera l'acte fondateur.

Le projet des Arbres porte-voix des enjeux de la terre[modifier | modifier le code]

L'Arbre de la Terre - La Fleur.
L'Arbre de la Terre dans le couchant.
GE A1 vers paris fond GE extrait.
L'Arbre de la Terre - l'habitacle.

En réponse à l'enjeu planétaire environnemental, Nicolas Normier propose que les peuples organisent « un réseau mondial de veille et d'éveil écologique »[1], constitué d'"Arbres", implantés sur les cinq continents.

Il met au point, avec une équipe pluridisciplinaire, un "monument", l'"Arbre", symbole du développement durable, d'une hauteur variable de 100 à 300 m, dont la structure porteuse est intégralement en bois, constituée de huit piliers de 1,5 m à 3 m de diamètre en bois de feuillus et de résineux. L'emprise au sol est très réduite : un cercle de 15 m à 30 m de diamètre. L'Arbre, à l'image des cathédrales gothiques, porte une flèche en bois et métal, elle est couronnée d'une fleur de 60 m d'envergure. Suivant les projets, entre 20 et 80 m, un habitacle, une cabane, de 2 500 à 4 500 m2 pourrait recevoir jusqu'à 900 visiteurs simultanément.

Le coût du projet vérifié par l'entreprise Fayat, partenaire, est de 50 à 100 millions d'euros selon la hauteur totale. Les Arbres du réseau seraient tous différents suivant leurs pays d'accueil, mais toujours en bois.

Le projet technique et architectural est accompagné par une programmation des activités dans les arbres et aux pieds de ceux-ci.

Il souhaite que les grands mécènes et entreprises participent à ce projet mondial d'Arbre soutenu par l'Unesco.

Les principaux partenaires sont D. Calvi, F. Clairefond, D. Lelièvre, C. Mollard, B. Viry , Fayat métal JP Tahay. T. Monaghan.

La Maison de la Terre[modifier | modifier le code]

Au sol construite en terre et en bois la Maison de la Terre, de 2000 à 4 000 m2, est gérée en économie sociale et solidaire par les associations locales sportives culturelles ou environnementale, ONG... Elle accueille expositions, ateliers, salle de réunions, services…

La Danse de la Terre[modifier | modifier le code]

La Danse de la Terre est une collection des totems du monde et symboles de la multiplicité des cultures et des peuples. Les premières installations sont possibles rapidement. Cette collection d'art est installée sur une promenade paysagère au pied de l'Arbre.

Avec son équipe il lance, en 2022, un appel d'offres international auprès de villes territoires et entreprises pour choisir une capitale mondiale du développement durable.

Autres principaux projets architecturaux[modifier | modifier le code]

Nicolas Normier participe à de grands concours internationaux et y développe ses thèmes fétiches.

  • Le Grand stade de Saint-Denis dont la couverture est un immense anneau en bois et acier, avec Bouygues/Dumez/Sge.
  • Les Tours de la liberté dans le jardin des Tuileries pour fêter le bicentenaire de la Révolution française en 1989
  • La Tour de la liberté à Saint-Dié-des-Vosges.
  • Études de l'Arbre en Chine, aux Émirats, en Arabie, au Maroc,..
  • La Maison de la Chine dans le cadre de Réinventons Paris.
  • Le prolongement de l'axe de La Défense : le territoire s'organise autour d'un canal d'eau rectiligne de l'Arche à la Seine. (colauréat avec Roland Castro).
  • L'étude d'un transport en commun de 11 km par téléphérique à Rouen.
  • La réalisation des pavillons de l'Europe à l'exposition universelle de Séville en 1992.
  • L'étude d'une passerelle de 800 m en structure bois pour relier le Mont Saint-Michel au continent.
  • Un chai viticole de 3 000 m2 en Chine au pied de la Grande Muraille en 2008.
  • L'étude de 140 000 m2 de bureaux, logements et hôtel en accompagnement de l'Arbre à Bagnolet.
  • Le Centre de communication Swatch-Mercedes (Smart), à Hambach (Sarreguemines), lauréat de concours.
  • De nombreux projets de logements, équipements, écoles, crèches...
  • L'étude d'une tonnellerie en Bourgogne (Charlois).

Sa préoccupation des plus fragiles (« Turbulences » à Saint-Dié-des-Vosges, étude d'une maison d'autistes pour l'Armée du salut, d'une maison pour sourds et aveugles, participation à de nombreuses associations de handicapés) l'amène à être lauréat en 2010 du concours du Centre Abbé Pierre Emmaüs à Esteville. Son étude « L'Exclusion, une chance pour la ville » envisage l'implantation d'une maison pour les plus fragiles (handicapés, SDF...) comme moteur urbain d'un quartier démuni.

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Arbre rugby », sur vimeo.com.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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