Nicolas-Joseph Dehesselle

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Nicolas-Joseph Dehesselle
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Nicolas-Joseph Dehesselle.
Biographie
Naissance
Charneux
Drapeau de la principauté de Liège Principauté de Liège
Ordination sacerdotale par Joseph Pisani de La Gaude
Décès (à 76 ans)
Namur
Drapeau de la Belgique Belgique
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Engelbert Sterckx
Dernier titre ou fonction Évêque de Namur
Évêque de Namur

Blason
« Pro Deo et Grege » (« Pour Dieu et le troupeau »)
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Nicolas-Joseph Dehesselle, né le à Charneux (Duché de Limbourg), fils de Jean Paschal Des Heselles et de Jeanne Françoise Grignard[1]. Mort le à Namur (Belgique), est un prêtre du diocèse de Liège, nommé en 1836 vingtième évêque du diocèse de Namur. Il le reste jusqu’à sa mort en 1865.

Formation et premières années[modifier | modifier le code]

Ordonné prêtre par Joseph Pisani de la Gaude () après des études de théologie au séminaire de Namur, Dehesselle retourne dans son diocèse où, au fil des années on lui confie des charges de plus en plus importantes : de vicaire à la paroisse Saint-Nicolas au début de son ministère à président du grand séminaire de Liège en 1827 et vicaire général (1833).

Le il est nommé évêque de Namur. Le suivant il y reçoit la consécration épiscopale des mains d'Engelbert Sterckx, archevêque de Malines, assisté de Van Bommel, évêque de Liège.

Évêque de Namur[modifier | modifier le code]

La récente indépendance de la Belgique (1831) - avec la liberté religieuse retrouvée - permet de nombreuses initiatives. Dehesselle donne priorité au renouveau de la foi de son diocèse. Des missions paroissiales sont organisées dans presque toutes les paroisses par un groupe de « missionnaires diocésains » dirigé par les abbés Pierre Roubaud et Théodore de Montpellier. Les religieux — franciscains, jésuites et rédemptoristes — sont également mis à contribution. Dehesselle vient souvent en personne clore ces « missions » de campagne. En 1842 il prêche devant 4 000 personnes à Saint-Denis. Même succès à Namur ou une « mission paroissiale » (en 1837) est dirigée par des jésuites.

Lui-même visite systématiquement chaque paroisse de son vaste diocèse, n’hésitant pas à l’occasion à donner le catéchisme aux enfants. En 1848, avec Floreffe, il termine la visite pastorale de son diocèse.

En 1837, le diocèse est divisé en doyennés. Dehesselle poursuit également le programme de réparation et reconstructions d’églises et presbytères. La plupart n’avaient plus été entretenus depuis la Révolution française, et des accidents avaient eu lieu. Une « œuvre des églises pauvres » est fondée à Namur en 1850. La cathédrale Saint-Aubain elle-même est embellie.

En 1838, lorsque Guillaume de Hollande accepte le traité des XXIV articles, Dehesselle perd une partie de son diocèse, l’ancien duché de Luxembourg étant divisé en deux, une partie belge et l’autre devenant le Grand-Duché. Il envoie une lettre au clergé de ce qui deviendra le « Vicariat de Luxembourg » : « Adieu, donc vénérable clergé et pasteurs du Grand-Duché de Luxembourg, recevez mes remerciements pour les marques d’attachement et de confiance que vous n’avez cessé de nous accorder… » Jusqu’en 1844 les séminaristes de Luxembourg étudient à Namur, cependant.

Un journal d’opinion catholique est fondé en 1839 : l’Ami de l’Ordre. Dehesselle appelle également les catholiques de son diocèse à soutenir Pie IX, lorsqu’il est chassé de Rome et en exil à Gaète (1849) : des zouaves pontificaux sont recrutés. L’œuvre du « denier de Saint-Pierre » est établie à Namur le , et les fidèles sont invités à souscrire à un emprunt pontifical en 1864.

Dehesselle est à Rome, le , pour la définition solennelle du dogme de l’Immaculée Conception. Des fêtes grandioses sont organisées à Namur en pour célébrer l’événement : le texte de la définition dogmatique est lu solennellement au cours d’une messe pontificale, le dimanche . Chaque paroisse a ensuite sa solennité et sa célébration.

Nicolas-Joseph Dehesselle, meurt inopinément à Namur, le jour de la fête de l’Assomption, .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Baix et Camille-J. Joset: Le diocèse de Namur (1830-1930), Bruxelles, Vermaut, s.d.
  • N.-J. Aigret, Histoire de l'église et du chapitre de Saint-Aubain à Namur, Namur, Imprimerie de Veuve F.-J. Douxfils, , 663 p. (lire en ligne)
    N.-J. Aigret écrit « de Hesselle ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. Registres paroissiaux de Charneux, reg.12,f°74.

Liens externes[modifier | modifier le code]