Nafila Dhahab

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Nafila Dhahab
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TunisVoir et modifier les données sur Wikidata
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Nafila Dhahab ou Nafla Dhahab (arabe : نافلة ذهب), née le à Tunis, est une écrivaine tunisienne. Elle a publié notamment de nombreux contes, mais aussi des récits montrant la mutation de la société tunisienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est née le , dans une famille de la médina de Tunis[1],[2].

Elle effectue des études à la faculté de droit de l'université de Tunis[2] et y obtient une maîtrise de droit[1]. Elle entre ensuite comme cadre à la Société nationale de cellulose et de papier alfa (SNCPA), mais travaille en détachement dans différents ministères (Culture, Éducation et Enseignement supérieur), avant de revenir en 2001 à la SNCPA[1],[3].

En parallèle, elle se consacre à l'écriture, en arabe, publiant des contes pour enfants, et des recueils de nouvelles[1]. Dans ces contes pour enfants, elle reprend une tradition populaire du conte tout en abordant des thèmes tels que l'entraide ou l'égalité entre les sexes (Sana l'étoile), ou encore le droit à la liberté (La Forêt emprisonnée). Son premier recueil de nouvelles (Volutes de fumées, paru en 1979) est centré sur l'individu, ses angoisses, ses désirs de liberté, etc. D'autres recueils, notamment le deuxième (Soleil et ciment) ou le quatrième (Histoires nocturnes) s'attachent à l'évolution de la société tunisienne, à la juxtaposition d'un mode de vie citadin et d'une tradition campagnarde ou à l'inadaptation de l'infrastructure économique[1],[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Nafila Dhahab est mariée à l'historien et universitaire tunisien Mohamed Hédi Chérif[5].

Publications (sélection)[modifier | modifier le code]

Recueil de nouvelles[modifier | modifier le code]

  • 1979 : A‘midà Min Dukhan (Volutes de fumées) ;
  • 1983 : Al-shamsu Wa al-Ismant (Soleil et ciment) ;
  • 1993 : Al-Samt (لصمت ; Le Silence) ;
  • 2003 : Hikayat al-Layl (حكايات الليل ; Histoires nocturnes)[6] ;
  • 2012 : Haroun ya'khoudhoualmoun'ataf (Haroun prend le tournant).

Contes pour enfant (sélection)[modifier | modifier le code]

  • 1980 : Al-najma Sina (Sana l'étoile) ;
  • 1981 : Mughamarat al-qird Mukhmakh (Les Aventures du singe Makhmekh) ;
  • 1994 : Al-Ghaba al-sajina (La Forêt emprisonnée).

Publication en français[modifier | modifier le code]

Le recueil Nouvelles arabes du Maghreb, paru en 2005 aux éditions Pocket, comprend six nouvelles d'auteurs différents, traduites par Boutros Hallaq, dont une nouvelle de Nafila Dhabhab, La ville coule.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Hasna Touati, « Dhahab, Nafla [Tunis 1947] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions Des femmes, (lire en ligne), p. 1239.
  2. a et b Jean Fontaine, Écrivaines tunisiennes, Gai savoir, (lire en ligne).
  3. (en) « Dhahab Nafila (1947- ) : A Critical Reference Guide, 1873-1999 », dans Radwa Ashour, Ferial Jabouri Ghazoul et Hasna Reda-Mekdashi, Arab Women Writers (trad. Mandy McClure), Le Caire, Université américaine du Caire, (lire en ligne), p. 384.
  4. Heidi Tölle et Katia Zakharia, À la découverte de la littérature arabe : du VIe siècle à nos jours, Paris, Flammarion, (lire en ligne).
  5. (ar) « L'université tunisienne perd une icône de l'histoire : adieu Mohamed Hédi Chérif », sur universnews.tn,‎ (consulté le ).
  6. « Tunisie : un livre, un débat. Hikayât al-Layl de Nefla Dhahab : des contes à rebours », La Presse de Tunisie,‎ (ISSN 0330-9991, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]