NGC 4993

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NGC 4993
Image illustrative de l’article NGC 4993
La galaxie lenticulaire NGC 4993.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Hydre
Ascension droite (α) 13h 09m 47,7s[1]
Déclinaison (δ) −23° 23′ 02″ [1]
Magnitude apparente (V) 12,4 [2]
13,4 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,79 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 1,3 × 1,1 [2]
Décalage vers le rouge 0,009727 ± 0,000050 [1]
Angle de position 168°[2]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)
Astrométrie
Vitesse radiale 2 916 ± 15 km/s [1]
Distance 47,62 ± 3,36 Mpc (∼155 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie lenticulaire
Type de galaxie (R')SAB0^-(rs)?[1],[3] E/SB0[2],[4]
Dimensions environ 28,55 kpc (∼93 100 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel [3]
Date [3]
Désignation(s) NGC 4994
PGC 45657
ESO 508-18
MCG -4-31-39
AM 1307-230 [2]
Liste des galaxies lenticulaires

NGC 4993 est une galaxie lenticulaire située dans la constellation de l'Hydre. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 3 228 ± 27 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 47,6 ± 3,4 Mpc (∼155 millions d'al)[1]. NGC 4993 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1789. Cette galaxie a aussi été observée par l'astronome britannique John Herschel le et elle a été inscrite au New General Catalogue sous la désignation NGC 4994[3].

À ce jour, 11 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 38,909 ± 4,251 Mpc (∼127 millions d'al)[5], ce qui est tout juste à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Notons cependant que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie et qu'en conséquence le diamètre de NGC 4993 pourrait être d'environ 34,9 kpc (∼114 000 al) si on utilisait la distance de Hubble pour le calculer.

Fusion d'étoiles[modifier | modifier le code]

NGC 4993
La kilonova AT 2017gfo, observée par Hubble, très probablement issue de la fusion d'étoiles à neutrons[6].

Le , le passage d'ondes gravitationnelles en provenance de la galaxie est détecté par les interféromètres LIGO et Virgo. Le signal est référencé sous la dénomination GW170817.

Environ 2 secondes plus tard, le télescope spatial Fermi enregistre un sursaut gamma (GRB 170817A), suivi de l'émission d'ondes radio, observées en détail pendant plusieurs jours à l'aide des radiotélescopes VLA et VLBA[7].

L'ensemble de ces signaux est interprété comme le témoignage de la fusion de deux étoiles à neutrons. Il s'agit de la première détection d'ondes gravitationnelles pour laquelle une contrepartie électromagnétique a été observée[8].

Groupe d'ESO 508-19[modifier | modifier le code]

Selon A. M. Garcia, NGC 4993 fait partie du groupe d'ESO 508-19. Ce groupe de galaxies compte au moins 10 membres. Les autres membres du groupe sont NGC 4968, NGC 4970, IC 4180, IC 4197, ESO 508-11, ESO 508-15, ESO 508-19, ESO 508-24 et ESO 576-3[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Diamètre isophote du relevé ESO-LV Quick Blue"" IIa-O.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 4993 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4900 à 4999 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4993 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 4993 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  6. (en) Stefano Valenti et al., « The Discovery of the Electromagnetic Counterpart of GW170817: Kilonova AT 2017gfo/DLT17ck », The Astrophysical Journal Letters, vol. 848, no 2,‎ , p. L24 (ISSN 2041-8205, lire en ligne)
  7. Lucas Streit, « Un jet supraluminique trahit la fusion d'étoiles à neutrons », Pour la science, no 493,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  8. Sean Bailly, « Ondes gravitationnelles : un signal d’un nouveau type détecté », sur pourlascience.fr, (consulté le )
  9. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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