Mosquée El Atik (Sétif)
Mosquée El Atik المسجد الجامع العتيق | |
La mosquée El Atik, reconnaissable à son minaret ottoman. | |
Présentation | |
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Nom local | المسجد الجامع العتيق |
Culte | islam |
Type | mosquée |
Début de la construction | 1838 |
Fin des travaux | 1845 |
Architecte | Ali Lagha |
Autres campagnes de travaux | 1980 (extension et réhabilitation) |
Style dominant | ottoman |
Nombre de minarets | 1 |
Géographie | |
Pays | Algérie |
Wilaya | Sétif |
Commune | Sétif |
Coordonnées | 36° 11′ 21″ nord, 5° 24′ 15″ est |
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La mosquée El Atik est l'une des principales mosquées de Sétif (Algérie). Sa construction remonte au milieu du XIXe siècle. Cet édifice a eu une influence majeure sur l'architecture de la région.
En 2022, et depuis 1992, le docteur Brahim Boudoukha en est l'imam[1].
Emplacement[modifier | modifier le code]
La mosquée se situe au cœur de la ville de Sétif, en face de la mairie, à quelques mètres de la fontaine d'Ain El Fouara[1],[2].
Histoire[modifier | modifier le code]
Période coloniale[modifier | modifier le code]
La mosquée naît dans les années 1840, dans le contexte de la colonisation du pays par la France. Après avoir détruit la ville de Sétif[1], la France, consciente du risque de couper la population de sa pratique religieuse[2], décide d'y construire une mosquée. Une femme de la ville, dénommée Kouroughlia met à disposition son terrain à cet effet. La conception du bâtiment est confiée à Ali Lagha, un architecte turc[1]. Les travaux débutent en 1845 et s'achèvent en 1848.
Conçue comme une œuvre de propagande au service de la colonisation française[3], elle finit par devenir un symbole de l'islamité de l'Algérie.
Depuis l'indépendance[modifier | modifier le code]
Initialement baptisée « la Grande Mosquée », ce n'est qu'après l'indépendance qu'elle prend le nom d'el-Masjid el-Atik (« l'ancienne mosquée »)[4].
En 1980, des travaux de réhabilitation et d'extension sont entrepris[4].
Depuis 2015, à la suite du décret n°4536 du wali de Sétif, la mosquée est inscrite à l'inventaire supplémentaire des biens culturels protégés[5].
Architecture[modifier | modifier le code]
L'architecture de cette mosquée est unique dans la région et se distingue par sa sobriété, son homogénéité, son classicisme et sa clareté. Le génie militaire français, responsable de sa conception[5], semble avoir s'être inspiré d'une église[3].
Comme l'architecture de l'ensemble de la mosquée, le minaret est de style ottoman. Il est confronté à des risques sismiques et climatiques, déplaçant sa structure par rapport à l'axe initial[6].
Depuis les travaux de 1980, la superficie de la mosquée est de 3 000m²[1],[4].
La mosquée dispose d'une école coranique (madrasa), particulièrement prisée de la population. Des cours d'apprentissage du Coran et d'alphabétisation à destination des femmes y sont également dispensés.
Références[modifier | modifier le code]
- Farouk Zoghbi, « Mesjed El Aatik à Sétif : Un joyau architectural », sur El Moudjahid, (consulté le )
- Rania Mechiche et Hamza Zeghlache, « The digitization of shared cultural built heritage highlighted in “Heritage at Risk in Algeria”. », IOP Conference Series: Materials Science and Engineering, vol. 949, no 1, (ISSN 1757-8981 et 1757-899X, DOI 10.1088/1757-899X/949/1/012021, lire en ligne, consulté le )
- (en) Noureddine Mahdadi et Abdelmalek Tachrift, « Influence of the El Atik Masjed on the Architecture of the Plans of the Setif Masjeds (Algeria) », Journal of Architecture and Planning, Riyad, vol. 31, no 1, , p. 103-118 (lire en ligne [PDF])
- Azzedine Tiouri, « Setif : Mosquee El Atik, un espace de culte et de culture », Horizons (Algérie), (lire en ligne)
- Rania Mechiche, Quel Cachet Patrimonial Imprimer à l’Architecture et à l’Espace Urbain à l’Ere de la Numérisation et de la Dynamique de l’Extension Urbaine en Algérie ?, Université Sétif 1, , 161 p. (lire en ligne [PDF])
- Amira Talbi et Soumia Bouzaher, « Pour une approche de conservation et de mise en valeur du patrimoine bâti : l’intramuros de Sétif », Architecture et environnement de l'enfant, , p. 64-74 (lire en ligne [PDF])