Mosadi Seboko

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Mosadi Seboko
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Fonction
Cheffe de tribu
depuis le
Titre de noblesse
Paramount chief (en)
depuis le
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (73 ans)
RamotswaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Moeding College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Cheveux
Yeux
Marron foncé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Mosadi Seboko, née en 1950, est la première Botswanaise intronisée cheffe (kgosikgolo) du peuple des Balete, au Botswana, membre à ce titre de l'Assemblée des chefs, seconde Chambre du pays.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille et sœur de rois d'un peuple de 30 000 membres, les Balete, Mosadi Seboko est née le à Ramotswa, à 30 kilomètres au sud de Gaborone, la capitale du Botswana[1],[2]. À sa naissance, son père, Mokgosi II, s'attendait à ce qu'un garçon soit son aîné, mais en voyant sa fille, il dit: « Eh bien, c'est une femme, que puis-je faire, c'est mon enfant? »[1]. En 1969, elle termine ses études au Collège Moeding, une institution catholique d'Oste[3]. Deux ans plus tard, elle devient responsable de département à la banque Barclays. Elle met fin à son mariage de six ans avec son mari abusif en 1978[1]. Elle vit depuis en femme célibataire, avec ses quatre enfants[2].

Son frère a été kgosikgolo (chef de tribu) des Batele du au , date à laquelle il est mort[3]. Tumelo Seboko, un oncle de Mosadi, est devenu kgosikgolo, du au . La mère et les sœurs de Mosadi l'ont alors poussée à devenir le kgosikgolo suivant, en quittant son travail de salarié. Elle fonde sa candidature auprès de son peuple sur l'«équité du droit d'ainesse» : puisqu'elle était la première née, elle doit avoir préséance en devenant kgosikgolo[4]. La mise en avant de sa candidature a provoqué des critiques, par exemple sur sa capacité à mener la traditionnelle chasse au léopard ou à faire pleuvoir, deux rituels nécessaires pour prouver la légitimité d'un kgosikgolo. Elle a réfuté ces arguments, en disant que beaucoup de ces traditions sont désormais tombées en désuétude[4].

Choisie par son peuple, elle a pris ses fonctions le . Dans cette société traditionnellement patriarcale, où les femmes ne sont pas autorisées à participer à la kgotla (réunion de village), sauf à être invitées par un homme, elle est la première femme intronisée chef du peuple Balete, et devient également membre à part entière de l'Assemblée des chefs, seconde Chambre du pays[2],[5]. Elle a pris ses fonctions le [3]. Elle a été couronnée le [3],[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Sharon LaFraniere, « A Tribe in Botswana Follows a Leader Called Woman », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c « Cws mosadi seboko. Une reine au Botswana », Courrier international,‎ (lire en ligne)
  3. a b c et d (en) Henry Soszynski, « bamaLETE (Tribe) », Royalty and Nobility from around the world,
  4. a et b (en) Werner Zips, « Fashion Designs under a Leopard's Skin: Emerging Forms of Complementary Governance in Botswana », dans Werner Zips et Markus Weilenmann (dir.), The Governance of Legal Pluralism: Empirical Studies from Africa and Beyond, LIT Verlag Münster, (ISBN 9783825898229, lire en ligne), p. 181-212
  5. (en) « Botswana : First female paramount chief welcomed », Irin News,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Botswana gets first female chief », BBC News,‎ (lire en ligne)