Michael Schüppach

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Michael Schüppach
Description de cette image, également commentée ci-après
Schüppach avec une fiole en 1753
Alias
Médecin des montagnes
Naissance
Biglen (Suisse)
Décès (à 73 ans)
Langnau im Emmental (Suisse)
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Diplôme
Profession
Ascendants
David Schüpbach et Barbara Keller
Conjoint
  • Barbara Neuenschwander
  • Marie Flückiger

Michael Schüppach, né le à Biglen (Suisse), mort le à Langnau im Emmental (Suisse), appelé aussi Michel Schüppach ou Micheli Schüppach et Schärer-Micheli, est un apothicaire et barbier chirurgien suisse. Il fut connu comme le « médecin des montagnes » au XVIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Son père est David Schüpbach[Note 1] (1680-1765) et sa mère Barbara Keller[1]. Michael Schüppach reçoit une formation de chirurgien puis passe un examen de maîtrise à Berne en 1746[2].

Vie de famille[modifier | modifier le code]

  1. Il épouse Barbara Neuenschwander, fille d'Ulrich Neuenschwander, juge assesseur à Langnau. Elle décède le . Ils ont 2 enfants : Michael et Elisabeth[1].
  2. En 1758, il épouse Marie Flückiger, née en 1735, qui devient son assistante et son interprète[3].

Installation[modifier | modifier le code]

Schüppach accueille des nobles français
dans sa pharmacie
Gravure à l'eau-forte - 1775

En 1727, il reprend un salon de barbier et un cabinet médico-chirurgical à Langnau[2].

En 1739, il crée une nouvelle "maison de soins" (en allemand : Kurhaus) dans la Bergstraße. En 1758, il s'installe dans le Dorfberg, une montagne aux abords de Langnau. « Sa clientèle, d'abord locale, s'est rapidement étendue et de nombreux patients étrangers sont venus de l'Europe entière pour consulter ce médecin autodidacte[4]. »

Toutes les célébrités du XVIIIe siècle viennent le voir : Lavater le rencontre le et Goethe, qui lui rend visite le avec Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach, est « enchanté de lui[5]. » L'écrivain et globe-trotter suisse César-François de Saussure (en) le consulte plusieurs fois notamment à la fin de sa vie[6].

« On vient de loin pour se faire soigner chez lui, de Paris comme de Lausanne, évidemment. On y croise le landgrave de Hesse-Hombourg, la princesse de Hesse-Darmstadt, celle de Baden-Baden ou la comtesse de Champagne[7]. »

De plus, il pratiquait l'uroscopie et « chaque jour, quelques [sic] 80 messagers arrivaient à l'officine avec des flasques d'urine en provenance de toute l'Europe[8]. » Il tenait un livre de consultations (Ordinationsbücher) au jour le jour des traitements qu'il distribuait notamment des plantes qu'il prescrivait (Rezeptbücher).

Il éveilla l'intérêt de médecins comme Johann Georg Zimmermann, mais n'obtint pas la reconnaissance des universitaires bien que sa thérapeutique soit conforme à celle de son temps et que « Schüppach ne soit pas plus charlatan qu'un autre[9]. »

Décès[modifier | modifier le code]

Il meurt le probablement des complications de la goutte.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le "B" se transformera en "P"

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) Burgdorfer Jahrbuch 1965 Berner Kultur und Geschichte im Internet
  2. a et b Urs Boschung, « Schüppach, Michel » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du . consulté le 27 octobre 2014.
  3. (de) «Schärer Micheli» wird zum Comic-Helden Bernerzeitung
  4. François Ledermann, « "La clinique et la thérapeutique de Michel Schüppach", compte rendu de l'article de : Eugen Wehren, "Das medizinische Werk des Wundarztes Michel Schüppach (1707-1781) an Hand seiner Rezept- und Ordinationsbücher" (Berner Zeitschrift, 1985) », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 74, no 269,‎ , p. 172-173 (lire en ligne).
  5. « Jonghemecht Nr.3/4, page 75 », Bibliothèque nationale de Luxembourg (consulté le ).
  6. (en) Vivienne Larminie, « Saussure, César-François », sur oxforddnb.com, Oxford Dictionary of National Biography (consulté le ).
  7. Michel Rime, « 1781: le médecin de la montagne », sur 24heures.ch, (consulté le ).
  8. Robert Greene, Power, les 48 lois du pouvoir, Leduc.s Éditions, , 464 p. (lire en ligne).
  9. Pierre Julien, « L'Assemblée annuelle de la Société Suisse d'Histoire de la Pharmacie (2-3 novembre 1991) », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 80, no 292,‎ , p. 32-33 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]