Metta Lande

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Metta Lande
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
Ramat GanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
israélienne (à partir de )
autrichienneVoir et modifier les données sur Wikidata

Metta Lande, née à Vienne (Autriche) le , est une résistante juive qui a fait partie aux Pays-Bas du groupe Westerweel, puis en France de à la Libération, du réseau des Hollandais de l'OJC (Organisation juive de combat).

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Metta Lande est née à Vienne (Autriche) le , fille de Falik et Slatka Lande. Elle a un frère de deux ans plus âgé.

Fuite aux Pays-Bas[modifier | modifier le code]

L'Anschluss en signale le début des persécutions anti-juives en Autriche, et quelques mois plus tard, le , le père de Metta est arrêté et déporté à Dachau et Buchenwald. Sa mère commence immédiatement à chercher des moyens pour sauver Metta, âgée alors de 14 ans, et l'envoie, le , dans une maison pour enfants réfugiés à Wassenaar, aux Pays-Bas, avec l'un des Kindertransports. Son frère est envoyé en Palestine avec l'Aliyat Hano'ar. Sa mère arrive à faire libérer son père du camp de Buchenwald et ils partent tous les deux pour la Palestine où ils arrivent en . Metta reste « bloquée » aux Pays-Bas à la déclaration de la guerre le 1er septembre.

Metta bientôt rejoint une des hachsharot (en) (camps de pionniers) à Loosdrecht (province d'Utrecht), où les jeunes se préparent à la vie agricole dans la terre d'Israël. À l'été 1942, avec le début de la déportation des Juifs des Pays-Bas, ces jeunes établissent des contacts avec les membres du « Groupe Westerweel »[1]. Grâce à eux, Metta reçoit de faux papiers, puis est envoyée en chez Griet et Hendrik Wentink[2] à Zutphen (province de Gelderland). En , environ neuf mois après son arrivée, elle doit changer de cachette et Griet Wentink accompagne Metta chez Dirk et Petronella (Nel) Doets[2] à Loosdrecht. Par la suite, elle est confiée à la famille van Nieuwenhuyzen[2] à Hilversum (province d'Hollande-Septentrionale), où elle reste jusqu'en .

Résistance[modifier | modifier le code]

Metta est recrutée par Cor (Max Windmüller), qui fait la liaison pour la résistance entre les Pays-Bas et la France. Elle gagne Toulouse, où elle travaille avec Paul Roitman. Puis elle rejoint le groupe hollandais à Paris, où elle travaille avec Cor et Paula Kaufman. Elle transporte des faux papiers, et est chargée de la liaison entre le groupe hollandais, l'AJ (Armée juive, aussi appelée Organisation Juive de Combat) et le MJS (Mouvement de la Jeunesse Sioniste). Elle utilise les pseudonymes Elisabeth Brinkman et Margareta Lans.

Après l'arrestation de Cor, de Paula Kaufman, et du groupe Westerweel le , Metta reste, à part Ad (Joseph Linnewiel), la seule personne active du groupe hollandais, dont les autres membres ont été déportés. Jusqu'à la Libération, elle collabore avec Jacqueline Gauthier (Judith Geller Markus), Lucien Rubel, Tony Gryn, Simon Levitte, Henry Pohorylès et Jacques Lazarus.

Après la guerre[modifier | modifier le code]

Après la Libération de Paris, Metta travaille avec David Shealtiel de l'Agence juive pour l'Aliyah Bet. Elle part elle-même pour la Palestine à la tête d'un groupe de 70 immigrants illégaux. Elle arrive en Terre d'Israël et y retrouve ses parents et son frère.

Elle change son prénom pour celui, avec consonance hébraïque, de Shulamit et se marie avec Hanan (Hans) Röthler (1918-1968), originaire de Breslau (à l'époque en Allemagne, actuellement Wrocław en Pologne), avec qui elle a deux enfants, Doron Röthler et Maya Edri. Elle habite Ramat-Gan, jusqu’à son décès le . Elle est enterrée au cimetière Kiriat Shaul à côté de son mari Hanan et de ses parents.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joop Westerweel ( né le 25 janvier 1899 à Zutphen; mort le 11 août 1944 en camp de concentration) fonda, en 1942, le groupe Westerweel et devint un des meneurs de la résistance néerlandaise au Nazisme. Ce groupe, regroupant des juifs et des non-juifs, œuvrant ensemble à sauver des juifs en leur procurant des faux papiers, des cachettes et en organisant leur exil, protégea près de 400 enfants et adolescents juifs et en sauva une grande partie. Le 16 juin 1964, Yad Vashem reconnait Joop et sa femme Wilhelmina comme Justes parmi les Nations/
  2. a b et c Le 6 décembre 1984 Yad Vashem reconnait Johannes et Lena van Nieuwenhuyzen, et le 27 octobre 2008, Hendrik et Griet Wentink, ainsi que Dirk et Petronella Doets comme Justes parmi les Nations

Liens externes[modifier | modifier le code]