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Maxwell Gray

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Maxwell Gray
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
EalingVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Maxwell GrayVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Œuvres principales
The Silence of Dean Maitland (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Mary Gleed Tuttiett, née le et morte le , mieux connue sous le nom de plume Maxwell Gray, est une romancière et poétesse anglaise surtout connue pour son roman de 1886 Le Silence de Dean Maitland (en).

Biographie[modifier | modifier le code]

Tuttiett est née et grandit à Newport, sur l'île de Wight, fille du chirurgien Frank Bampfylde Tuttiett et de son épouse Elizabeth née Gleed.

Bien qu'en grande partie autodidacte, elle fréquente le Queen's College de Londres pour suivre une formation de gouvernante[1]. Au début de l'âge adulte, elle visite Londres, diverses autres régions d'Angleterre et Yverdon-les-Bains en Suisse[2] ; mais pendant la majeure partie de sa vie professionnelle en tant qu'écrivaine, elle souffre d'une maladie débilitante constante due à l'asthme et aux rhumatismes[3] — les rapports la décrivent comme « une invalide confirmée » — qui l'empêchent de quitter son lit pendant plus de deux à trois heures heures par jour. Elle écrit allongée sur un canapé[4].

Pendant une grande partie de sa vie, elle vit et travaille confinée chez elle à Newport, d'abord à Pyle Street (où des œuvres allant jusqu'à The Last Sentence sont écrites) puis à Castle Road[2], ne faisant que des déplacements occasionnels en calèche ou en fauteuil roulant[4]. Lors d'un de ces voyages, elle rend visite à l'écrivain américain Wolcott Balestier (en), dont la sœur épousa Rudyard Kipling, alors que lui et sa famille séjournaient à Blackgang[4]. Son roman de 1893, The Last Sentence, est dédié à Balestier après sa mort prématurée.

Elle est fortement intéressée par les droits des femmes, étant l'une des nombreuses écrivaines qui déposent une pétition en faveur du projet de loi sur le droit de vote des femmes[5] et de tels thèmes apparaissent dans un certain nombre de ses romans[6].

Après la mort de son père en 1895, elle s'installe à West Richmond, restant à Londres jusqu'à sa mort en 1923, à l'âge de 76 ans, à Ealing[7]. En 2023, l'Oxford Dictionary of National Biography l'inclus, Mrs. Disney Leith (en), Jean Middlemass (en), Florence L. Barclay, Gabrielle Wodnil (en) et Bessie Marchant (en) dans de nouvelles biographies de onze écrivaines victoriens qui ont attiré l'attention des universitaires[8],[9].

Travaux[modifier | modifier le code]

Mary Tuttiett commence sa carrière littéraire en contribuant à des essais, des poèmes, des articles et des nouvelles dans divers périodiques dont Atalante[10].

Son premier roman, The Broken Tryst, est publié en 1879 avec des critiques tièdes, mais Tuttiett connait un succès critique et populaire avec The Silence of Dean Maitland (en) de 1886 (« une histoire puissante et impressionnante, appréciée à la fois par la critique et par le public »)[7]. Cela raconte l'histoire d'un homme d'Église qui met une jeune femme enceinte et tue son père dans une bagarre, puis permet l'emprisonnement injustifié de son ami pour homicide involontaire. A la veille de son accession au rang d'évêque, il est contraint d'affronter sa culpabilité lorsque cet ami revient, libéré de prison avec permission[10].

Le lecteur de l'éditeur Kegan Paul, Alfred Chenevix Trench, pense d'abord que The Silence of Dean Maitland est « un peu trop peu orthodoxe » pour sa clientèle religieuse, mais en deuxième lecture, il décide qu'il est « trop beau pour le refuser »[11]. La publication donne lieu à de nombreuses spéculations sur la paternité, y compris des théories selon lesquelles il aurait été écrit par un ecclésiastique bien connu ou par la fille de l'archevêque de Canterbury[2]. Le poète Tennyson fait l'éloge du livre alors qu'il se rend à Newport pour rencontrer Miss Tuttiett, car sa maladie l'empêche de lui rendre visite dans sa maison d'hiver près de Freshwater[12].

En 1910, The World's Greatest Books, d'Arthur Mee et JA Hammerton, disent du Silence of Dean Maitland qu'il a immédiatement et définitivement établi son nom au premier rang des romanciers vivants[10]. La nécrologie du Times décrit globalement ses œuvres comme « caractérisées par une grâce et un charme délicats, et suggéraient généralement un objectif sérieux, mais on ne peut jamais dire qu'elle a égalé son premier succès »[7].

The Silenceof Dean Maitland devient une pièce de théâtre à succès [6] et est adapté au cinéma trois fois : en 1914 par Raymond Longford[13], en 1915 (sous le titre Sealed Lips) par John Ince[14] et en 1934 en Australie par Ken G. Hall (en)[15]. The Reproach of Annesley est filmé en 1915[16] et The Last Sentence en 1917[17].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • The Broken Tryst (1879)
  • The Silence of Dean Maitland (1886)
  • Reproach of Annesley (1888-1889)
  • Westminster chimes and other poems (1890)
  • In the Heart of the Storm (1891)
  • An Innocent Impostor (1892)
  • The Last Sentence (1894)
  • A Costly Freak (1894)
  • Lays of the Dragon Slayer (1894)
  • Sweethearts and Friends (1897)
  • Ribstone Pippins : A Country Tale (1898)
  • The House of Hidden Treasure (1899)
  • The Forest Chapel and Other Poems (1899)
  • The World's Mercy (1899)
  • Four-leaved Clover (1901)
  • Richard Rosny (1903)
  • The Great Refusal (1906)
  • The Suspicions of Ermengarde (1908)
  • England's Son and Other Poems (1910)
  • Unconfessed (1911)
  • The World Mender (1916)
  • The Diamond Pendant (1918)
  • A Bit of Blue Stone, and other stories (1923)

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maxwell Gray » (voir la liste des auteurs).
  1. (en-GB) Michelle Crowther, « Tuttiett, Mary Gleed [pseud. Maxwell Gray] », Oxford Dictionary of National Biography, (DOI 10.1093/odnb/9780198614128.013.90000382400, consulté le )
  2. a b et c (en) Maxwell Gray et Catherine Jane Hamilton, « The Woman at Home », Warwick Magazine Co,‎ .
  3. (en) Sandra Kemp, Charlotte Mitchell et David Trotter, The Oxford Companion to Edwardian Fiction, OUP Oxford, .
  4. a b et c (en) « Book News », National Book League, vol. 12, no 134,‎ .
  5. (en-GB) « Advertisement », The Times,‎ .
  6. a et b (en) John Sutherland, The Stanford Companion to Victorian Fiction, Stanford University Press, . Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « stanford » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  7. a b et c (en-GB) « Obituary », The Times,‎ .
  8. (en) Carolyn W. de la L. Oulton, « Oxford DNB: May 2023 », ODNB, (consulté le )
  9. (en) « Shining a light on forgotten Victorian women writers », Canterbury Christ Church University (consulté le )
  10. a b et c (en) Project Gutenberg, Arthur Mee et John Alexander Hammerton, The World's Greatest Books - Volume 05 - Fiction (lire en ligne)
  11. (en-GB) Mr. A. C. Trench, « Obituary », The Times,‎ .
  12. Hampshire Telegraph and Sussex Chronicle, 28 July 1888
  13. Gwil Adams, Nellie Brooks et Ada Clyde, The Silence of Dean Maitland, Fraser Film Release & Photographic Company, (lire en ligne)
  14. William Courtenay, Arthur Ashley et Mary Charleson, Sealed Lips, Equitable Motion Pictures Corporation, (lire en ligne)
  15. (en) « LEAFSCREENER® - Gutter Guard • Leaf Guard • Gutter Cleaning », sur Leafscreener® (consulté le )
  16. Franklin Ritchie, Louise Vale et Herbert Barrington, The Reproach of Annesley, Biograph Company, (lire en ligne)
  17. Marc McDermott, Miriam Nesbitt et Grace Williams, The Last Sentence, Thomas A. Edison, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]