Max Goldinger

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Max Goldinger, né le 10 novembre 1908 à Homburg (Suisse) et mort le 19 juin 1988 à Trogen (Suisse)[1], est un poète, dessinateur et sculpteur d'art brut suisse.

Max Goldinger
Biographie
Naissance

Homburg
Décès
(à 79 ans)
TrogenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Suisse
Activité

Biographie[modifier | modifier le code]

A la suite d'un séjour en hôpital psychiatrique, après la Seconde Guerre mondiale, Max Goldinger rencontre à Berne, au début des années 1970, l'artiste céramiste et dessinatrice Esther Tanner et son mari typographe et musicien Ficht Tanner avec lesquels il se lie d'amitié[2].

Artiste autodidacte, et ne sachant ni lire ni jouer de la musique, Max Goldinger réalise des "instruments de musique imaginaires constitués de matériaux de récupération"[3]: il les assemble avec des morceaux de bois, des bouts de fil, des boites de conserve, des clous, des vis, faisant ainsi des "lyres miniatures", des "violons et des harpes compacts"[2].

Max Goldinger dessinait et écrivait aussi des poésies, que le typographe Ficht Tanner s'était proposé d'éditer sur sa presse, à Kirchlindach. Le premier recueil de Max Goldinger, 19 Gedichte, illustré de ses dessins, a ainsi été imprimé à Kirchlindach en 1978 à 500 exemplaires, reliés et cousus à la main par le couple d'amis artistes Esther Tanner et Ficht Tanner, qui lui permirent également d'exposer ses oeuvres pour la première fois à 75 ans, en 1983, dans leur galerie à Morat, la Galerie Ringmauer[4]. Son deuxième recueil de poésies et de dessins, Festscrift, l'artiste Ficht Tanner en réalise également la typographie et le fait éditer dans une imprimerie à Aarau en 1981.

Plusieurs de ses oeuvres sont aujourd'hui conservées au musée d'art brut de Saint-Gall, le Openartmuseum[5].

Réception[modifier | modifier le code]

"Si Max Goldinger avait été découvert par Breton, il serait célèbre. (...) Petit homme bossu de 75 ans, ajustant son 'instrument de musique' de sa création, fait de bric et de broc, le tout tenu ensemble par des fils de fer qu'il tente d'accorder. (...) Il vous tend une plaquette intitulée Festschrift qu'il appelle son 'poème humoristique pour la paix', parce qu'il est contre la bombe et contre les politiciens (...). Grâce à Ficht et Esther Tanner, artistes tous les deux, cette longue vie souterraine est exposée pour la première fois. Le petit homme rit tout le temps."

- La Liberté Fribourg, 1983[6]


"Max Goldinger pousse jusqu'aux limites de l'identifiable. Le bricolage serré et compact qui assure la tenue du tout, fait d'une multitude d'éléments hétérogènes de fer ou de fil, n'est pas sans évoquer les fusils d'André Robillard voire les paquets de fils denses et tendus de Judith Scott."

- Anne Boissière, "Instruments de musique ?", in Danser Brut, Musée LaM, 2018[7]

Expositions (non exhaustif)[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres de Max Goldinger :


Articles sur Max Goldinger :

  • "Galerie Ringmauer Murten: Max Goldinger", in Der Murtenbieter, 22 janvier 1983, n°6 (lire en ligne)
  • "Max Goldinger: peintures, dessins", in La Liberté Fribourg, 27 janvier 1983 (lire en ligne)
  • "Ein Aussenseiter", in Bieler Tagblatt, 29 janvier 1983, n°24 (lire en ligne);
  • "Aussenseiter Max Goldinger", in Freiburger Nachrichten, 1 février 1983, n°26 (lire en ligne)
  • "Ein Aussenseiter: Max Goldinger aus Goldach in der Galerie Ringmauer in Murten", in Der Murtenbieter, 5 février 1983, n°10 (lire en ligne)
  • "Si Max Goldinger avait été découvert par Breton...", in La Liberté Fribourg, 3 février 1983 (lire en ligne)
  • Thomas Schlup, "Trash Art: Max Goldinger", in Kunstbulletin, 2021, n°6 (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. SIKART Lexicon on art in Switzerland, « Max Goldinger », sur SIKART
  2. a et b « Max Goldinger », sur Openartmuseum (Museum im Lagerhaus)
  3. Stéphanie Jolivet, « Danser brut », Musée LaM,‎ (lire en ligne)
  4. « Aussenseiter Max Goldinger », Freiburger Nachrichten,‎ (lire en ligne)
  5. « Max Goldinger », sur Museum im Lagerhaus (Openartmuseum)
  6. La Liberté Fribourg, « Si Max Goldinger avait été découvert par Breton... »,
  7. Anne Boissière, « Instruments de musique ? », dans Danser Brut, Musée LaM, (ISBN 978-2-86961-164-1), p. 208
  8. « Aussenseiter Max Goldinger », Freiburger Nachrichten,‎ (lire en ligne)
  9. Andrea Sterchi, « Zement, Draht und Kuhhaare », sur tagblatt.ch (consulté le )
  10. « Die Sammlung John im Museum im Lagerhaus St.Gallen », sur kultur-online.net,
  11. « Danser brut »,
  12. « Trash Art », sur artlog.net,

Liens externes[modifier | modifier le code]