Matilde Landa

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Matilde Landa
Matilde Landa, en 1922.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Matilde María Carolina Landa VazVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
Fratrie
Rubén Landa (d)
Jacinta Landa Vaz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Conflit
Lieux de détention
Prison pour femmes de Ventas, Prison de Can Sales (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Matilde Landa, née à Badajoz le et morte à Palma de Majorque le , est une femme politique espagnole engagée dans la lutte pour les droits des femmes durant la dictature franquiste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Badajoz le 24 juin 1904, Matilde Landa ne reçoit pas le baptême[1], ce qui est rare dans l'Estrémadure d'alors[2].

Elle est la fille de María Jacinta Vaz Toscano (Maria Jacinta Toscano Vaz en portugais) et de l'avocat Rubén Landa[3], neveu de l'écrivaine Carolina Coronado[4].

Elle a deux deux sœurs, Aida et Jacinta (fondatrice avec José Castillejo de l'École Internationale et de l'École plurilingue de Madrid), et un frère, Rubén, ami d'Antonio Machado[5]. Tous trois sont morts durant leur exil au Mexique.

Son père est très lié à l'Institution libre d'enseignement, ami des fondateurs Francisco Giner de los Ríos et Manuel Bartolomé Cossío[6].

En 1923, à l'âge de 19 ans, Matilde part à Madrid pour étudier les Sciences naturelles. Elle réside à la Residencia de Señoritas, dirigée par María de Maeztu, en compagnie notamment de son amie María Sánchez Arbós[7].

Elle épouse en 1930 Francisco López Ganivet (1907-1961), militant communiste et neveu de l'écrivain et diplomate Ángel Ganivet[8].

Elle participe activement à la Seconde République. En 1934, elle prend part au congrès du Comité national des femmes contre la guerre et le fascisme, organisation féministe et populaire d'inspiration communiste présidée par Dolores Ibárruri[9].

Elle adhère également au Secours rouge international[10].

Elle entre au Parti communiste espagnol en 1936[11], à la suite de ses contacts avec le militant italien Vittorio Vidali, délégué du Komintern et cofondateur du Cinquième Régiment, et avec sa compagne, la photographe italienne Tina Modotti[12].

Emprisonnement[modifier | modifier le code]

Le 26 septembre 1939, elle est incarcérée[13] à la prison pour femmes de Ventas de Madrid[14], où furent emprisonnées notamment les Treize roses[15].

Le 14 août 1940, elle est amenée à la prison pour femmes de Palma de Majorque (Can Sales), l'une des plus terribles prisons de femmes de l'époque franquiste[16]. Condamnée à mort[17], elle y meurt par défénestration le 26 septembre 1942[18].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) El Pollo Urbano, « El bautizo de Matilde Landa », sur El Pollo Urbano, (consulté le )
  2. « Matilde Landa, la mujer que prefirió la muerte al bautizo », sur www.publico.es, (consulté le )
  3. « Ruben Landa Coronado », sur geni_family_tree (consulté le )
  4. « Persona - Landa Coronado, Rubén (1849-1923) », sur PARES (consulté le )
  5. Jiménez-Landi, Antonio. La Institución Libre de Enseñanza y su ambiente: Periodo de expansión influyente. IV, Volumen 4. Edicions Universitat Barcelona, 1996.
  6. Jiménez-Landi, Antonio. La Institución Libre de Enseñanza y su ambiente: Periodo escolar (1881-1907). III, Volumen 3. Edicions Universitat Barcelona, 1996.
  7. « Historia de dos maestras », sur unidadcivicaporlarepublica.es
  8. Monferrer Catalán, Luis. Odisea en Albión: Los republicanos españoles exiliados en Gran Bretaña (1939-1977). Ediciones de la Torre, 2007.
  9. La Rédaction, « Féminisme hispanique : deux figures de proue victimes du politiquement correct », sur La Nef, (consulté le )
  10. (es) PCE, « PCA - Matilde Landa Vaz: Desarrolló destacadas labores en las filas de Socorro Rojo. », sur pcandalucia.org (consulté le )
  11. « Matilde Landa Vaz (1904-1942) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  12. Ginard Féron, David. Matilde Landa. De la Institución Libre de Enseñanza a las prisiones franquistas. Flor del Viento Ediciones, 2005. Barcelona.
  13. « Mathilde Landa, la femme qui préféra la mort au catholicisme. », sur histoireetsociete, (consulté le )
  14. Isabelle Renaudet, « Dans les prisons de Franco », Rives méditerranéennes, no 52,‎ , p. 53–70 (ISSN 2103-4001, DOI 10.4000/rives.4980, lire en ligne, consulté le )
  15. Carmen Montet, « Un jour un destin de femme : les "treize roses" », sur lithistart.carmenmontet.over-blog.com, (consulté le )
  16. Expediente penal de Matilde Landa.
  17. (es) « La "oficina de penadas" de Matilde Landa - Cárcel de Ventas », (consulté le )
  18. « Matilde María Carolina Landa Vaz », sur geni_family_tree (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]