Massacre de Bamenyam

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Massacre de Bamenyam
Date
Lieu Bamenyam (département du Bamboutos, région de l'Ouest, Cameroun)
Victimes Civils
Type Fusillade de masse, incendie volontaire, enlèvement
Morts 9
Auteurs présumés Séparatistes de la région du Nord-Ouest
Participants Trentaine d'assaillants
Guerre Crise anglophone au Cameroun

Le massacre de Bamenyam a lieu le lors de la crise anglophone au Cameroun.

Contexte[modifier | modifier le code]

Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité, chaque camp étant régulièrement accusé de crimes contre les civils par les ONG internationales et l’ONU[1]. Le massacre de Bamenyam survient deux semaines après celui d'Egbekaw, qui avait fait 25 morts dans la région du Sud-Ouest[2].

Déroulement[modifier | modifier le code]

À l'aube, une trentaine d'assaillants, vêtus de treillis militaires, sont arrivés à moto et ont pris pour cible la population sur la place du marché, tuant neuf personnes et enlevant une dizaine d'autres. Selon des témoignages, les assaillants ont incendié cinq boutiques, deux véhicules et emporté plusieurs motos[3]. Selon la CRTV, deux membres des forces de sécurité sont blessés lorsqu'ils ripostent[1].

Responsabilité[modifier | modifier le code]

L'attaque n'est pas revendiquée, mais, selon les autorités administratives locales, les assaillants seraient des séparatistes venus des localités de la région voisine du Nord-Ouest[2].

Réaction[modifier | modifier le code]

Le , le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Seif Magango, déclare[4] :

« Nous déplorons l'attaque du 21 novembre contre le marché de Bamenyam, dans l'ouest du Cameroun, au cours de laquelle neuf civils ont été tués. Les responsables doivent rendre des comptes.

Des présumés combattants séparatistes armés de la région anglophone du Nord-Ouest ont pris d'assaut le marché de la région francophone de Bamboutos, tirant au hasard et incendiant des commerces. Ils ont également enlevé au moins 10 civils et pillé des biens.

Les attaques contre des civils sont inacceptables. Nous appelons à la libération rapide de toutes les personnes enlevées et à des enquêtes approfondies, impartiales et indépendantes sur toutes les attaques contre des civils en vue de tenir pour responsables leurs auteurs.

Il s'agit de la deuxième attaque majeure menée par des groupes armés ce mois-ci. Au moins 25 civils auraient été tués le 6 novembre dans le village d'Egbekaw, dans la région du Sud-Ouest. Des milliers de civils ont été tués, blessés ou déplacés depuis le début de la crise en 2016. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Au Cameroun, nouvelle tuerie attribuée aux séparatistes anglophones dans l’Ouest », Jeune Afrique, (consulté le )
  2. a et b « Cameroun: attaque meurtrière dans la région de l’Ouest », sur RFI, (consulté le )
  3. « Cameroun : à Bamenyam, des villageois tués par des rebelles anglophones, selon les autorités », sur France 24, (consulté le )
  4. « Commentaire du porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Seif Magango, sur l'attaque d'un marché au Cameroun », sur ohchr.org, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]