Marquard de Randelle

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Marquard de Randelle
Fonctions
Patriarche d'Aquilée
Patriarcat d'Aquilée
-
Évêque d'Augsbourg
Diocèse d'Augsbourg
-
Heinrich von Schönegg (d)
Bishop elect of the diocese of Bamberg
Diocèse de Bamberg (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Famille
Randeck (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marquard von Randeck (né en , mort le à Faedis) est le 46e évêque d'Augsbourg de 1348 à 1365 puis patriarche d'Aquilée de 1365 jusqu'à sa mort. Il fut également diplomate impérial.

Famille[modifier | modifier le code]

Marquard vient de la famille souabe des nobles seigneurs de Randeck (de). Le quartier général est le château de Randeck (de). Marquard von Randeck apparaît également dans les orthographes Markwart et von Randegg.

Fils de Henri de Randeck, il est éduqué par son oncle paternel Conrad, chanoine et gardien de la ville d'Augsbourg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marquard apparaît pour la première fois comme prévôt et électeur à Bamberg. Il fait partie des compagnons de Charles IV lors de son voygae pour la rencontre du pape Clément VI à Avignon[1]. Quand Henri III de Schönegg abandonne ses fonctions, Marquard reprend l'évêché d'Augsbourg contre une grosse pension en faveur de son prédécesseur[2]. En 1354, il accompagne le futur empereur lors de son premier voyage à Rome en mission diplomatique ; sa signature suit immédiatement celle de l'empereur.

Lorsqu'un soulèvement d'opposition contre l'empereur éclate à Pise le , Marquard est en armes et contribue à la répression en tant que chef d'un détachement militaire[3]. On dit qu'il subit trois blessures sans conséquences. Il est ensuite nommé gouverneur royal de Pise et devient également chargé de percevoir les indemnités et de statuer sur les insurgés. En tant que capitaine général en Italie, il reçoit de vastes pouvoirs administratifs, judiciaires et militaires. Pour le diocèse d'Augsbourg, l'absence de l'évêque signifie une libération totale des biens hypothéqués et de nombreuses nouvelles acquisitions[réf. souhaitée].

En 1365, le patriarcat d'Aquilée est vacant. L'empereur tente de le faire nommer archevêque de Salzbourg. Le pape Urbain V lui préfère le candidat des Habsbourg. Le , Marquard devient au rang de patriarche d'Aquilée par la faveur de l'empereur auprès du pape[réf. souhaitée].

Le , le patriarche Marquard entre dans la ville de Cividale del Friuli, siège du patriarcat, par la porte de San Pietro, accueilli avec de grands honneurs par toute la population de la ville. Dans la cathédrale, en signe du pouvoir temporel, on place une épée dégainée, que le patriarche met dans un fourreau blanc ; cet événement est encore rappelé aujourd'hui, le de chaque année, dans la messe du Spadone[4].

Marquard reçoit un État avec de nombreuses rébellions, comme celles de Gualtiero Bertoldo IV de Spilimbergo et des seigneurs de Duino, et en guerre avec Albert III et Léopold III d'Autriche. Marquard récupère toutes les terres perdues et force ses ennemis, y compris le comté de Goritz, à la paix. Il se consacre alors à la guerre traditionnelle contre la République de Venise, dans une alliance avec Louis Ier de Hongrie, la république de Gênes, les ducs d'Autriche, les comtes de Gorizia et Francesco da Carrara, seigneur de Padoue. Les Vénitiens assiègent Trieste : Léopold III arrive avec 10 000 hommes, appuyés par un contingent génois, mais ils sont écrasés le et la ville se rend. Les Autrichiens quittent l'alliance et les membres restants sont de nouveau vaincus sur le Piave (1372) et près de Trévise (1373) par le doge vénitien Andrea Contarini, qui avait même engagé des mercenaires turcs. Les deux parties signent un traité de paix le [réf. souhaitée].

Pendant la guerre de Chioggia, le patriarche profite des difficultés initiales des Vénitiens pour envahir l'Istrie, capturant Koper et Pula. Après une série de changements de possessions, Trieste est confirmée au patriarcat lors du Traité de Turin de 1381, bien que certains territoires d'Istrie soient restitués à Venise[réf. souhaitée].

Le Code des lois du Frioul qu'il écrit sous le titre Marquardi Patriarchae Aquilejensis - Constitutiones patriae Forojuliensis devient important[5]. Il restaure la basilique patriarcale d'Aquilée, gravement endommagée par le tremblement de terre de 1348. En 1369, l'empereur l'envoie à Pise et à Lucques. Les deux villes avaient volontairement accepté une occupation afin de se défendre contre les Florentins.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Mystère des trois doms joué a Romans en MDIX : publié d'après le manuscrit original avec le compte de sa composition, mise en scène et représentation et des documents relatifs aux représentations théatrales en Dauphiné du XIVe ay XVIe siècle, Librairie Ancienne d'Auguste Brun, , 928 p. (lire en ligne), p. 716
  2. Charles-Louis Richard, Dictionnaire universel, dogmatique, canonique, historique, géographique et chronologique des sciences ecclesiastiques, (lire en ligne), p. 409
  3. (de) Carl Czoernig, Görz Oesterreich's Nizza nebst einer Darstellung des landes Görz und Gradisca von Carl Freiherrn von Czoernig, vol. 1, W. Braumüller, , 993 p. (lire en ligne), p. 333
  4. (it) « Messa dello Spadone a Cividale », sur imagazine.it, (consulté le )
  5. (de) Die Bischöfe des Heiligen Römischen Reiches, 1198 bis 1448 : ein biographisches Lexikon, Duncker & Humblot, , 926 p. (lire en ligne), p. 23

Liens externes[modifier | modifier le code]