Marina Nemat

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Marina Nemat
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Marina Nemat (en persan : مارینا نِمت, en russe : Марина Немат), née le à Téhéran, est une écrivaine iranienne vivant au Canada.

Elle est l'auteure de deux mémoires sur sa vie en Iran. Elle a purgé une peine à la prison d'Evin pour avoir dénoncé le gouvernement iranien, échappé à la peine capitale et finalement quitté l'Iran en 1991 pour émigrer au Canada.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie en Iran[modifier | modifier le code]

Marina Nemat grandit à Téhéran, en Iran, au sein d'une famille chrétienne. Durant son adolescence, elle participe à des manifestations dénonçant les atteintes aux droits des femmes sous la révolution islamique de l'ayatollah Khomeini. À l'âge de 16 ans, elle est arrêtée et accusée à tort d'être membre du parti communiste. Elle est envoyée à la prison d'Evin où elle sera maintes fois torturée, violée et privée de sommeil[1]. Son supplice durera deux ans. Elle est sur le point d'être exécutée lorsqu'un de ses gardiens, Ali, déclare son amour pour elle et obtient qu'on la remette aux mains de sa propre famille[2].

Elle est alors mariée de force avec son geôlier, contrainte de se convertir à l'Islam et de changer de nom. Un peu plus d'un an plus tard, Ali est abattu dans la rue et Marina Nemat est renvoyée à la prison d'Evin. La famille d'Ali parvient à négocier sa sortie et son retour chez ses parents. Ce retour est très difficile à vivre pour elle. En 1985, elle épouse André, un amour de jeunesse, dans un mariage chrétien secret. Ils immigreront 6 ans plus tard, en 1991[2].

Carrière d'écrivaine au Canada[modifier | modifier le code]

Après plus d'une quinzaine d'années de vie au Canada, Marina Nemat ne se remet toujours pas des évènements qu'elle a traversés lors de son adolescence. Elle commence à rédiger ses mémoires, qui feront office de thérapie. C'est ainsi que sort Prisoner of Tehran[3] en 2007, il sera traduit l'année d'après en français sous le nom de : Prisonnière à Téhéran[4]. L'œuvre a depuis été publiée dans une trentaine de pays.

Elle continue l'écriture pour publier en 2010 : After Tehran, A Life Reclaimed[5]. Elle y révèle comment la stabilité de sa vie au Canada a été érodée par les voix et les visions qu'elle avait enfouies. Marina Nemat réfléchit à la confusion de la vie qu'elle a été forcée de partager avec Ali.

Adaptation[modifier | modifier le code]

Son livre Prisoner of Tehran a été publié par 27 éditeurs à travers le monde (2012)[6]. En avril 2012, une adaptation de son livre a été mise en scène au théâtre Passe Muraille à Toronto sous la direction de Maja Ardal. En 2014, Nemat a aussi fait une collaboration with Motus O Dance Théâtre pour créer un travail multidisciplinaire (combinaison de la parole, de mouvements, de vidéo et de musique)[7],[8]sur ces mémoires. En novembre 2016 cette collaboration a également été mise en scène au musée canadien pour les droits de la personne.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Oslo Freedom Forum, « MARINA NEMAT | PRISONER OF TEHRAN | OFFinNY », sur YouTube, (consulté le )
  2. a et b « Marina Nemat | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  3. Marina Nemat, Prisoner of Tehran: A Memoir (lire en ligne).
  4. Marina Nemat, Prisonnière à Téhéran, Paris, Jean Claude Gawsewitch, , 308 p.
  5. Marina Nemat, After Tehran: A Life Reclaimed (lire en ligne)
  6. « Marina Nemat | Slopen Agency », sur www.slopenagency.com (consulté le )
  7. « PRISONER OF TEHRAN », sur prisoneroftehran.ca (consulté le )
  8. (en-US) « Saint John's Imperial Theatre Announces Their Twenty-Fourth Season », sur The East, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]