Marie de l'Incarnation Rosal

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Marie de l'Incarnation Rosal
Image illustrative de l’article Marie de l'Incarnation Rosal
Bienheureuse
Naissance
Quetzaltenango
Décès (à 70 ans) 
Tulcán
Nationalité Capitainerie générale du Guatemala
Ordre religieux fondatrice des bethlémites filles du Sacré-Cœur de Jésus
Béatification 4 mai 1997
par Jean-Paul II
Fête 24 août

Marie de l'Incarnation Rosal (Quetzaltenango, - Tulcán, ) est une religieuse guatémaltèque, réformatrice et deuxième fondatrice des bethlémites filles du Sacré-Cœur de Jésus.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle naît le à Quezaltenango dans la capitainerie générale du Guatemala et baptisé sous le nom de Vincente Rosal. le jour de sa première communion, elle se consacre à Dieu, se sentant attiré par la présence du Christ dans l'eucharistie. À 15 ans, elle entre dans le beaterio des bethlémites de Guatemala, institution sous la juridiction des frères de Bethléem fondée en 1668 par le frère Rodrigue de La Croix, successeur et continuateur de l'œuvre du frère Pierre de Betancur. Elle s'aperçoit que l'esprit des origines s'est estompée, et se souvient du couvent de Santa Catalina, lieu de paix et de recueillement qu'elle avait visité avant d'entrer dans le beaterio et hésite à rester à Bethléem. Elle commence à étudier l'histoire de l'ordre et les principes du frère Pierre, recommandé par son confesseur à son entrée au noviciat. Le , elle reçoit l'habit des mains du dernier père bethlémite, frère José de San Martin et prend le nom de Marie de l'Incarnation[1].

Le , elle prononce ses vœux religieux. Pendant les deux années suivantes, elle a une crise spirituelle et se sent physiquement affaibli. En accord avec la prieure et son confesseur, elle s'installe en juillet 1842 dans le couvent des Catalinas. Là, elle éprouve de la ferveur mais malgré sa paix intérieure, elle souhaite que ses aspects positifs et bénéfiques soient également appliqués à Bethléem et décide de retourner au beaterio. En 1849, elle est élue vicaire du noviciat, une tâche très délicate pour la formation des nouvelles religieuses. En 1855, elle est élue supérieure. Les conseils des dominicains et des jésuites lui font comprendre la nécessité d’élaborer des constitutions religieuses car la communauté est basée sur celle des règles des Pères de Bethléem. Avec la permission de l'évêque, elle commence à les écrire malgré le refus des sœurs aînées[2].

En 1855, la réformatrice commence officiellement son œuvre en fondant à Quetzaltenango deux écoles mais son apostolat est interrompu au début de la persécution de Justo Rufino Barrios (1873-1885) qui expulse plusieurs institut religieux. Afin de poursuivre son travail d'évangélisation, la réformatrice de l'Ordre Bethlémite vient au Costa Rica en 1877. Elle fonde la première école de femmes à Cartago, à 23 kilomètres de la capitale, où se trouve la basilique Notre-Dame-des-Anges, patronne du Costa Rica[3]. Elle devient chaque jour plus passionné de l'humanité du Christ, le contemplant dans les moments de sa passion, le jeudi saint 1857, elle dit voir Jésus dans la chapelle qui lui demande un culte spécial aux douleurs de son cœur[4]. En 1886, elle fonde un orphelinat à San José. Elle doit cependant de nouveau quitter le pays en 1884 lorsqu'un autre gouvernement prend le pouvoir, qui expulse les ordres religieux et impose une éducation laïque. Mère Encarnación fonde également des maisons en Colombie et en Équateur et subit l'exil imposé par les autorités du Guatemala. Après avoir quitté le Costa Rica, il s’installe en Colombie dans la ville de San Juan de Pasto, elle crée un autre foyer pour filles pauvres et sans défense[2]

Mère Marie Incarnation décède le après être tombée du cheval qui la transporte vers le sanctuaire de Las Lajas. Son corps est transféré à Pasto. Elle est béatifiée le par Jean-Paul II[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Beata María de la Encarnación Rosal », sur santopedia.com (consulté le ).
  2. a et b (it) « Beata Maria Encarnaciòn Rosal », sur santiebeati.it (consulté le ).
  3. (es) « La monja durmiente », sur prensalibre.com (consulté le ).
  4. (es) « Los Dolores Internos del Sagrado Corazón de Jesús », sur es.gaudiumpress.org (consulté le ).
  5. (es) « Beata María de la Encarnación Rosal, virgen y fundadora », sur eltestigofiel.org (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]