Marianne Beth

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Marianne Beth
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Marianne WeislVoir et modifier les données sur Wikidata
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Marianne Beth, née Marianne von Weisl le à Vienne (Autriche-Hongrie) et morte le à New York, est une avocate, sociologue, féministe et professeure d'université austro-américaine[1]. En 1921, elle devient la première femme autrichienne à obtenir un doctorat en droit[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Marianne Weisl naît en 1889 dans une famille de la bourgeoisie viennoise. Son père, Ernst Franz von Weisl, est avocat. En 1906, elle épouse le théologien berlinois Karl Beth (en) et se convertit du judaïsme au protestantisme[3].

Après avoir suivi des cours privés, elle obtient sa maturité dans un lycée de garçons. En 1908, elle souhaite étudier le droit, mais l'accès des femmes à la faculté de droit de Vienne est interdit à cette époque. Elle étudie donc l'orientalisme et obtient un doctorat grâce à une thèse sur les langues orientales[2]. En 1919, le changement de loi lui permet d'intégrer la faculté de droit. En 1921, elle devient la première femme docteure en droit comme conférencière à la faculté de Vienne. En 1928, elle devient avocate[2].

Elle écrit régulièrement sur la condition des femmes. Elle rédige le manuel juridique intitulé Das Recht der Frau [Le droit de la femme], publié en 1931. Elle est cofondatrice de l'Organisation des femmes autrichiennes[3].

Lorsque le Troisième Reich annexe l'Autriche en 1938, Beth voit son nom d'origine juive retiré du registre des avocats. Elle s'exile aux États-Unis avec son mari[2]. De 1939 à 1942, elle enseigne la sociologie au Reed College de Portland, en Oregon[4].

Écrits[modifier | modifier le code]

  • (de) Das Recht der Frau [« Le droit de la femme »], 1931.
  • (de) [Autobiographie], dans : Elga Kern (éd): Führende Frauen Europas (en 16 descriptions personnelles), Munich, E. Reinhardt, 1928, pp. 94–115.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Dr. jur. et phil. Marianne Beth », sur sophie.byu.edu (consulté le ).
  2. a b c et d (en) James C. Albisetti, « Portia Ante Portas: Women and the Legal Profession in Europe, ca. 1870-1925 », Journal of Social History, vol. 33, no 4,‎ , pp. 825-857.
  3. a et b (de) « Marianne Beth », sur Knowledgebase Erwachsenen Bildung (consulté le ).
  4. (en) Jacob A. Belzen, « A Political End to a Pioneering Career: Marianne Beth and the Psychology of Religion », Religions, no 2,‎ , p. 247-263.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) M. Röwekamp, « Beth, Marianne », dans Österreichisches Biographisches Lexikon 1815–1950, 2e édition retravaillée (lire en ligne).
  • (de) Ilse Reiter-Zatloukal et Barbara Sauer, « Die Pionierinnen der österreichischen Rechtsanwaltschaft », Österreichisches Anwaltsblatt, no 03,‎ , pp. 109–112.
  • (de) Hartmut Ludwig et Eberhard Röhm, Evangelisch getauft – als «Juden» verfolgt, Stuttgart, Calver Verlag, , pp. 54–55.
  • (de) Edith Leisch-Prost, « Beth, Marianne », dans Brigitta Keintzel et Ilse Korotin (éd.), Wissenschafterinnen in und aus Österreich : Leben – Werk – Wirken, Vienne, Böhlau, (ISBN 3-205-99467-1), pp. 63–64

Liens externes[modifier | modifier le code]

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