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Marcus Aquilius Regulus

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Marcus Aquilius Regulus
Fonction
Sénateur romain
Biographie
Naissance
Vers 45
Décès
Vers 106
Époque
Période d'activité
Fratrie
Lucius Vipstanus Messalla (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Caepia Procula (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens

Marcus Aquilius Regulus était un sénateur et un homme politique de l'Empire romain, délateur sous Néron et Domitien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Selon Tacite, son père fut exilé sous Néron et sa richesse partagée entre ses créanciers, mais ne le nomme pas[1]. Paul von Rohden suggère que son père pourrait être identifié avec Lucius Aquillius L.f. Regulus, qui est pontife et questeur sous Tibère et mentionné dans une inscription (CIL VI, 2122)[2]. Tacite identifie également Lucius Vipstanus Messalla comme son demi-frère[1], et on suppose généralement qu'ils partageaient la même mère ; elle n'a pas été identifiée. Il est probablement le petit-fils de Lucius Aquilius Florus, rex sacrorum sous Tibère.

Son épouse, Caepia Procula, est la sœur de Titus Caepio Hispo, consul suffect sous Trajan. De Caepia, il a un fils, Aquilius Regulus, né vers 87/88 et qui décède avant son père, vers 104[3]. Il à peut être aussi une fille, qui épousera Publius Metilius Secundus Pontianus, consul suffect en 123.

Carrière[modifier | modifier le code]

Sa période de plus grande notoriété fut sous le règne de Néron, lorsque Regulus poursuivit Marcus Licinius Crassus Frugi, Servius Cornelius Scipio Salvidienus Orfitus, et fut impliqué dans les cas de Quintus Sulpicius Camerinus Peticus et de son fils. Il fut probablement augure sous Néron.

Pline prétend qu'il était aussi actif sous le règne de Domitien que sous le règne de Néron, mais nous savons très peu de choses sur ses activités au cours de la période ultérieure[4].

Après l'Année des quatre empereurs, Regulus est questeur et fut poursuivi par Curtius Montanus pour ses activités de délateur ; Au cours de ce procès, il fut défendu avec compétence par son demi-frère Vipstanus Messalla, et malgré la comparution de l'épouse de Crassus Frugi, Sulpicia Praetextata, avec leurs jeunes enfants devant le Sénat, Regulus échappa à la punition. Regulus a trouvé grâce sous Vespasien, et les historiens débattent pour savoir si Regulus a obtenu un consulat suffect en 84 ou 85. Alors que Ronald Syme plaide pour cet honneur, Rutledge est moins certain qu'il ait obtenu ce poste[5].

Selon Pline, Régulus craignait pour sa vie après l'assassinat de Domitien. Dans l'une de ses lettres, Pline décrit comment l'homme avait l'intention de se rapprocher de Pline avant que Junius Mauricus puisse revenir d'exil et éventuellement se venger de Regulus pour sa relégation[5]. Pline était clairement hostile envers Regulus, car dans une autre lettre, il raconte comment Regulus se livrait à la chasse à l'héritage[6] et présente un portrait antipathique du deuil de Regulus à la suite de la mort prématurée de son fils unique.

Christian Settipani date la mort de Regulus comme « vers 105 ou 106 »[7].

Orateur[modifier | modifier le code]

Malgré une réputation négative de délateur, Regulus était considéré comme l'un des trois meilleurs orateurs de l'époque romaine. Rutledge souligne le jugement de Martianus Capella, qui l'a classé avec Pline le Jeune et Fronton parmi les plus grands orateurs romains après Cicéron. Cependant, aucun de ses discours nous est parvenus[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christian Settipani, Continuité gentilice et Continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impériale, Linacre College, Oxford University, coll. « Prosopographica & Genealogica », , 597 p. (ISBN 1-900934-02-7)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Tacite, Histoires, IV, 42
  2. von Rohden, "Aquilius 34", Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, volume II.1 (1895), col. 331
  3. Pline le Jeune, Epistulae, IV.2
  4. Pline le Jeune, Epistulae, I.5
  5. a et b Rutledge, Imperial Inquisitions, p. 194
  6. Pline le Jeune, Epistulae, II.20
  7. Fulconis Christophe, « Christian Settipani CONTINUITE GENTILICE ET CONTINUITE FAMILIALE DANS LES FAMILLES SENATORIALES ROMAINES A L'EPOQUE IMPERIALE MYTHE ET REALITE Addenda I -III (juillet 2000-octobre 2002 », Addenda,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Elia Marinova, « M. Aquilius Regulus - trauernd und jubelnd: die Delatoren und das genus demonstrativum », Studia Classica Serdicensia IV,‎ (lire en ligne, consulté le )