Marcel Damboise

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Marcel Damboise
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Marcel Damboise est un sculpteur français né à Marseille le et mort à Paris le .

Membre du groupe des Neuf, il travaille en France et en Algérie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'un milieu modeste, Marcel Damboise entre à l'École des Beaux-arts de Marseille en 1916. Il est sculpteur de monuments funéraires de 1919 à 1923, avant d'effectuer son service militaire. En 1926, il s'installe à Paris dans le quartier du Montparnasse avec son ami Louis Dideron qui loue un atelier à la Ruche[1]. Il y rencontre l'une des filles du peintre Georges Dorignac, Yvette, qu'il épouse en 1928[2]. Il côtoie Charles Despiau — pour lequel il pose —, Paul Cornet, Charles Malfray, Jean Osouf et Pierre-Marie Poisson avec lesquels il expose au Salon des indépendants. En 1929, il présente une Tête de femme en marbre, taille directe au Salon des Tuileries[3].

En 1932, il obtient la bourse de la villa Abd-el-Tif[4] et y séjourne à Alger jusqu'en 1935. Il y rencontre les peintres Richard Maguet, Émile Bouneau et André Hambourg[5] ainsi que Albert Camus de qui il devient proche, partageant avec lui l'amour de la Grèce antique[6]. De retour à Paris, il expose aux salons et participe à quelques travaux du musée des Colonies. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rencontre l'acteur Jean-Louis Barrault au château d'Ermenonville et réalise son buste. Il continue d'exposer dans les galeries françaises et suédoises, tout en s'engageant dès 1943 dans les Forces françaises de l'intérieur.

Il reçoit plusieurs commandes de l'État, un Saint Marcel pour la chapelle Saint-Marcel de Vitry-sur-Seine en 1935[7], puis une Verseuse d'eau en 1945[réf. nécessaire].

En 1948, il retourne en Algérie et effectue de nombreux bustes pour des amateurs, ainsi que des projets architecturaux. Il rentre d'Algérie en 1954, est nommé chevalier de la Légion d'honneur et devient professeur de modelage aux Beaux-Arts de Paris.

En 1963, il participe à la création du groupe des Neuf, fondé le par les sculpteurs Jean Carton et Jean Osouf, et animé par la poétesse Juliette Darle, le groupe des Neuf réunit à Paris des artistes pour la défense et l’illustration de la sculpture figurative. Le groupe rassemble également les sculpteurs Raymond Corbin, Paul Cornet, Léon Indenbaum, Léopold Kretz, Raymond Martin et Gunnar Nilsson. Ils exposent à la galerie Vendôme à Paris en 1964[8].

Marcel Damboise meurt le dans le 15e arrondissement de Paris[9].

Le , l'étude Crait-Müller disperse son fonds d'atelier à Paris à l'hôtel Drouot[10].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Marcel Damboise est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1954, et chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 1958.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Algérie
France
Norvège

Salons[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1932 : Paris, galerie de Sèvres.
  • 1933 : Bucarest, musée Toma Stelian.
  • 1934 : Alger, galerie d’art de France, Exposition artistique de l’Afrique français.
  • 1934 : Naples, Exposition internationale d’art colonial.
  • 1938 : Stockholm, Svenk-Franska Konstgalleriet.
  • 1938 : La Haye, musée des Beaux-Arts.
  • 1941 : Paris, galerie Berri-Raspail.
  • 1942 : Paris, galerie Charpentier, Cent ans d’aquarelles.
  • 1942 : Paris, galerie de l’orfèvrerie Christophe, Jeunes sculpteurs français.
  • 1943 : Stockholm, Svenk-Franska Konstgalleriet.
  • 1945 : Rio de Janeiro, Peintres français d’aujourd’hui.
  • 1946 : Paris, galerie Charpentier.
  • 1947 : Tübingen, La sculpture française de Rodin à nos jours.
  • 1948 : Oran, galerie Colline(Robert Martin).
  • 1948 : Alger, galerie du Nombre d’Or.
  • 1949 : Oslo, Nasjonalgalleriet.
  • 1950 : Lisbonne, musée d'Art ancien, L’Orient et l’Algérie dans l’art français au XIXe et au XXe siècle.
  • 1964 : Mennecy, Rendez-vous des travailleurs et des arts.
  • 1965 : Saint-Ouen, 1er festival de sculpture contemporaine.
  • 1970 : Nogent-sur-Marne, Maison nationale des artistes, Elle et Lui.
  • 1970 : Narbonne, palais des archevêques, René Iché et les grands sculpteurs contemporains.
  • 1971 : Mont-de-Marsan, musée Despiau-Wlérick, L’Hommage à Despiau.
  • 1975 : Mont-de-Marsan, musée Despiau-Wlérick, Charles Despiau.
  • 1988 : Paris, musée de la Poste, Sculptures, peintures, dessins.
  • 1988 : Veneux-les-Sablons, Dessins de sculpteurs.
  • 1990 : Versailles, hôtel de Madame du Barry, Sculpture française de notre temps.
  • 1991 : Poitiers, galerie Carnot, Tailleurs d’images.
  • 2008 : Paris, galerie Malaquais, Marcel Damboise (1903-1992).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La Ruche. Cite d'Artiste - Paris Montparnasse », sur www.la-ruche.fr (consulté le ).
  2. Devenant ainsi le beau-frère des peintres Henri Epstein et André Hébuterne, ainsi que du sculpteur Louis Dideron.
  3. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 345.
  4. « Association Abd-el-Tif », sur www.abdeltif.fr (consulté le ).
  5. Robert Parentié, André Hambourg, La Bibliothèque des arts, Paris, 1991.
  6. Élisabeth Cazenave, Albert Camus et le monde de l'art, Anet, Association Abd-el-Tif, .
  7. « Sculpture (figure colossale) : saint Marcel de Paris », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
  8. 1re exposition le groupe des Neuf et leurs amis, Paris, galerie Vendôme, - .
  9. « Fichier INSEE des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  10. Atelier Marcel Damboise (1903-1992), , Paris, hôtel Drouot sur crait-muller.com.
  11. Créé par Pio Santini après la guerre, ce prix récompense chaque année un artiste ou un écrivain français en lui offrant un séjour d’un mois à la Villa d’Este à Tivoli.
  12. Prix de l’Académie des beaux-arts créé en 1971, qui récompense tous les deux ans des sculpteurs français et étranger.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gabriel Audisio, « Marcel Damboise, Sculpteur de Marseille », Marseille, revue municipale illustrée, no 67, 1967.
  • Dictionnaire de la sculpture moderne, Paris : Hazan, 1960.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, t. IV, Grund, 1999.
  • Albert Camus, « Les Abd-el-Tif », Alger étudiant, .
  • Élisabeth Cazenave, La villa Abd-el-Tif, Un demi-siècle de vie artistique en Algérie 1907-1962, Association Abd-el-Tif, (présentation en ligne).
  • Élisabeth Cazenave, Les artistes de l'Algérie : dictionnaire des peintres, sculpteurs, graveurs, 1830-1962, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 447 p. (ISBN 978-2-909034-27-0, lire en ligne).
  • Raymond Charmet, « L’offensive de la sculpture figurative », Paris-Presse L’Intransigeant, .
  • Franck Claustrat, Les artistes suédois à Paris 1908-1935 : tradition, modernisme, et tradition, thèse de doctorat en histoire de l’art, sous la direction de José Vovelle, 1994.
  • Juliette Darle, « Sous le signe de Rodin. Naissance du Groupe des Neuf », Arts, .
  • Guy Dornand, « Hommage à la vraie sculpture ! », Libération, .
  • Waldemar Georges, Jeunes sculpteurs français, Imprimeries Paul Dupont, 1946.
  • Pierre-Gilles Kern, Autour de la Ruche, les cités d’artistes à Paris (XIXe – XXe siècles), thèse de doctorat en histoire de l’art, sous la direction de Jean-Pierre Chaline, 2007.
  • (en) Robert Maillard, A dictionnary of modern sculpture, Methuen and Co Ltd, 1960.
  • Sabine Marchand, « Le groupe des Neuf », Le Figaro, .
  • Marcel Damboise, Paris, Galerie Malaquais, Galerie Malaquais, (présentation en ligne).
  • A.-H. Martinie, La sculpture en France au XXe siècle, Paris, Éditions Braun & Cie, 1949.
  • G.-S. Mercier, « R. Maguet – M. Damboise à l’Art de France », L’Écho d’Alger, .
  • Dominique Paulvé, La Ruche, un Siècle d’art à Paris, Gründ, 2002.
  • Stéphane Richemond, Les Salons des Artistes coloniaux, Dictionnaire des sculpteurs, Paris, Les éditions de l’Amateur, 2003.
  • Jeanine Warnod, Les artistes de Montparnasse, La Ruche Paris, Éditions Mayer Van Wilder, 1988.

Liens externes[modifier | modifier le code]