Marc Hautefeuille

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Marc Hautefeuille
Le Capitaine de vaisseau (France) Marc Hautefeuille en 1905 avant sa nomination en 1909 comme Contre-amiral
Biographie
Naissance
Décès
(à 71 ans)
Paris
Nom de naissance
Marc Gilbert Paul Hautefeuille
Époque
Nationalité
française
Allégeance
Activité
Période d'activité
1868 - 1909
Père
Marc Alphonse Hautefeuille
Mère
Victoire Rousselle
Fratrie
Alphonse Hautefeuille
Autres informations
Religion
Arme
Grade militaire
Conflit
Grade
Officier
Distinction

Marc Gilbert Paul Hautefeuille, née le 1er janvier 1852 à Cormelles-le-Royal en Normandie, et mort le 29 novembre 1923 à Paris, était un officier supérieur de marine français. On se souvient surtout de lui pour sa capture audacieuse de Ninh Bình alors qu'il servait comme jeune aspirant sous les ordres du lieutenant de vaisseau Francis Garnier pendant l'expédition française au Tonkin fin 1873.

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance et famille[modifier | modifier le code]

Marc Gilbert Paul Hautefeuille est née le 1er janvier 1852 à Cormelle-le-Royal dans le Calvados près de Caen. Il est le fils de Marc Alphonse Hautefeuille et de Victoire Rousselle. Il a un frère née en 1854, qui semble lui aussi s'être engagé dans la marine et est devenu chevalier de la Légion d'honneur. De sa famille on ne sait pas grand chose. Il entre à l'école navale en 1868.

La marine[modifier | modifier le code]

Hautefeuille en 1874 au retour du Tonkin

Il fait ses débuts en 1870 lors de la guerre franco-allemande de 1870. Suite à son bon comportement il est aspirant. Il va s'illustrer en 1873 en Indochine lors de l'expédition Garnier et principalement lors de la capture de capture de Ninh Bình[1] ou avec seulement huit hommes et une canonnière il va s'emparer de la forteresse de Ninh Bình alors défendue par 2 000 hommes. Son courage et sa bravoure lui vaudra l'admiration de son supérieur Garnier qui mourra quelque temps plus tard lors de la seconde bataille d'Hanoï fin 1873. Il participe aussi à la capture de Hanoï lors de la Bataille d'Hanoï[2]. Pour ses éclat au Tonkin il sera fait chevalier de la légion d'honneur, qu'il recevra qu'en 1881. En 1874 il est transféré sur le cuirassé Guyenne ou il combat au Gabon[3]. Il est ensuite nommé commandant par intérim du Marabout et participe à la Conquête de la Tunisie. En 1881 il est nommé lieutenant de vaisseau, puis en 1882 il est aide de camp de l'amiral Émile Zédé. Il retourne au Tonkin ou il se distingue lors de la campagne de Bac Ninh, à Hang Hoa, il sera fait officier de la légion d'honneur à 32 ans. En 1890 il commande l'aviso l'ardent au Sénégal, puis envoyé à Saint-Pétersbourg. Il devient en 1896 capitaine de frégate en poste sur le contre-torpilleur La Hire. De 1901 à 1904 il est stationné en Algérie française à Oran ou il a de mauvais contact avec le régiment de Zouaves et déclenchera plusieurs duels[4]. En 1903 il devient capitaine de vaisseau et commande le croiseur Catinat, il part en 1905 pour l'océan Pacifique ou il stationne à Tahiti[5]. Le 11 juillet 1909 il est nommé contre-amiral et cesse ses fonction en mars 1911.

Monaco et Mort[modifier | modifier le code]

En 1909, le prince Albert Ier, avec qui Hautefeuille s'était lié d'amitié alors qu'ils combattaient ensemble pendant la guerre franco-prussienne, le nomme gouverneur général de la principauté, espérant qu'il puisse apaiser les tensions croissantes dans la petite nation. Cependant, la politique particulière de Hautefeuille a en fait aggravé la colère populaire et après un an, il a dû s'enfuir par une fenêtre la nuit alors qu'une foule en colère s'était rassemblée devant le palais. Le 2 février 1911, Albert décerne à Hautefeuille l'Ordre de Saint-Charles.

https://journaldemonaco.gouv.mc/var/jdm/storage/original/application/429e9a6725fc94a63776a6e810fd7842.pdf

Hautefeuille s'installe ensuite dans le 17e arrondissement de Paris, où il mène une vie bourgeoise aux côtés d'anciens combattants à la retraite de la Marine jusqu'à sa mort en 1923.

Décoration[modifier | modifier le code]

  • Légion d'honneur
  • Ordre de Saint-Charles


Références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire de l'intervention française au Tong-king de 1872 à 1874 par F. Romanet du Caillaud..., (lire en ligne)
  2. « Mémoires de la Société académique indochinoise de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. « Le Tour du monde : nouveau journal des voyages / publié sous la direction de M. Édouard Charton et illustré par nos plus célèbres artistes », sur Gallica, (consulté le )
  4. Michel Huguier, L'amiral Decoux, sous toutes les mers du monde: de l'école navale, 1901, au gouvernement de l'Indochine, 1940-1945, Harmattan, (ISBN 978-2-296-04228-5)
  5. Jean Decoux, Sillages dans les mers du Sud, (Plon) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-259-30139-8, lire en ligne)