Malaya (journal)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Malaya
Pays Drapeau des Philippines Philippines
Langue Anglais
Périodicité Quotidien
Format Grand format
Genre Généraliste
Diffusion 80 000 ex. (2012[1])
Fondateur José Burgos
Date de fondation (il y a 43 ans)
Éditeur People's Independent Media, Inc.
Ville d’édition Manille

Propriétaire Héritiers d'Amado Macasaet
Rédacteur en chef Enrique P. Romualdez
Site web www.malaya.com.ph

Malaya ou de nos jours Malaya Business Insight, anciennement Ang Pahayagang Malaya, est un journal philippin qui paraît quotidiennement en anglais. Le journal est fondé en 1981 par José Burgos sous la dictature de Ferdinand Marcos comme un journal d'opposition de gauche, s'affranchissant de la censure. Après la chute de Marcos, le journal se réoriente vers la presse généraliste classique, puis la presse économique.

Depuis 1999, Malaya est sur internet[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Durant la dictature de Ferdinand Marcos, José Burgos, un journaliste indépendant, crée et édite à partir de 1977 un tabloïd anti-Marcos en tagalog nommé We Forum[3]. Il fonde également en 1981 Ang Pahayagang Malaya (qui signifie « le journal libre »), un quotidien alternatif en tagalog[2],[4],[5]. Après la fermeture forcée de We Forum et l'arrestation de José Burgos par les autorités en 1982 pour ses articles critiques de Marcos, ce dernier décide de transformer Malaya en un hebdomadaire d'opposition cette fois en anglais[6] et fonctionnant sans publicité[7], dont le premier numéro paraît le [8],[9].

Malaya est le premier journal à annoncer l'assassinat de Benigno Aquino, un des principaux opposants politiques de Marcos[10]. Après cela, Malaya se vend à 90 000 exemplaires, étant l'un des journaux alternatifs qui n'hésitent pas à s'affranchir de la censure[3]. Avec d'autres médias alternatifs émergeant sous la dictature, Malaya contribue à la diffusion du sentiment anti-Marcos[7] et vaut à Burgos d'être nommé journaliste de l'année par l'Inter Press Service en 1986[9].

En 1987, Burgos se présente à l'élection sénatoriale et vend Malaya à son associé Amado Macasaet, un journaliste expérimenté[2],[11]. Pour diversifier et élargir son lectorat, Macasaet reconvertit Malaya en un quotidien généraliste et modéré, abandonnant son statut de journal d'opposition de gauche[3],[10].

Depuis la fin des années 2000, Malaya est titré Malaya Business Insight en une, s'orientant vers la presse économique tout en conservant une section généraliste.

Effectif[modifier | modifier le code]

Malaya est édité par People's Independent Media, une société détenue à environ 90 % par Amado Macasaet[2] (jusqu'à sa mort le ). L'éditeur-en-chef est Enrique P. Romualdez[2].

Tirage[modifier | modifier le code]

Malaya est diffusé quotidiennement à environ 80 000 exemplaires en 2012[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Communications », dans The Philippines Yearbook 2013, Philippine Statistics Authority, (lire en ligne), tableau 20.13
  2. a b c d et e (en) « malaya.com.ph », Media Ownership Monitor, Reporters sans frontières (consulté le ).
  3. a b et c (en) Desmond Smith, Democracy and the Philippine Media, 1983-1993, Edwin Mellen Press, , 382 p. (ISBN 978-0-7734-7816-9), p. 181-184
  4. (en) Harry Drost, The World's news media : a comprehensive reference guide, Longman, , 604 p. (ISBN 978-0-582-08554-1), p. 403
  5. (en) Teddy Montelibano, « Heroes of EDSA People Power 1 », Manila Bulletin, Reporters sans frontières, (consulté le ).
  6. (en) Joel Dresang, « Authoritarian Controls and News Media in the Philippines », Contemporary Southeast Asia, vol. 7, t. 1,‎ , p. 34-47 (lire en ligne)
  7. a et b (en) Hernando Gonzalez, « Mass media and the spiral of silence: The Philippines from Marcos to Aquino », Journal of communication, vol. 38, t. 4,‎ , p. 33-48 (lire en ligne)
  8. (en) Glenda M. Gloria, « Media and Democracy in the Philippines », Media Asia, vol. 27, t. 4,‎ , p. 191-196 (ISSN 0129-6612, lire en ligne)
  9. a et b (en) « Heroes of Press Freedom: Jose Burgos Jr. – A Timeless Hero », Center for Media Freedom and Responsibility (CMFR), (consulté le ).
  10. a et b (en) Geraldine Marie Alumit, Church-Press Interactions in the Philippines : The Case of the 1986, 1992 and 1998 Presidential Elections, université d'État du Michigan, , p. 80-85 (thèse de doctorat, département de journalisme
  11. (en) « Malaya publisher Amado ‘Jake’ Macasaet, veteran journo and industry leader, dies at 81 », sur interaksyon.com, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]