Métropole orthodoxe grecque de Belgique

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Archevêché Orthodoxe de Belgique et Exarchat des Pays-Bas et du Luxembourg
Image illustrative de l’article Métropole orthodoxe grecque de Belgique
Informations générales
Rite liturgique byzantin
Type de juridiction Métropole
Création 12 août 1969
Affiliation Patriarcat œcuménique
Siège Bruxelles
Langue(s) liturgique(s) grec, français, néerlandais
Calendrier grégorien
Territoire Belgique, Pays-Bas, Luxembourg
Site web www.orthodoxia.beVoir et modifier les données sur Wikidata

La métropole orthodoxe grecque de Belgique ou Archevêché Orthodoxe de Belgique et Exarchat des Pays-Bas et du Luxembourg est une juridiction de l'Église orthodoxe au Benelux dont le siège est à Bruxelles et rattachée canoniquement au Patriarcat œcuménique de Constantinople. L'évêque porte le titre de Métropolite de Belgique et Exarque des Pays-Bas et du Luxembourg.

Description[modifier | modifier le code]

L'archevêché fut érigé en 1969 en vertu d'une décision prise par le patriarcat œcuménique de Constantinople. L'archvêché a à sa tête un archevêque portant le titre de métropolite de Belgique et d'exarche des Pays-Bas et du Grand-Duché du Luxembourg. L'archevêché compte 41 paroisses: 31 en Belgique, 8 aux Pays-Bas et 2 au Grand-Duché. Il s'y ajoute un petit couvent situé à Asten (Pays-Bas). La majorité des paroisses célèbre les services liturgiques en langue grecque. En plus certaines paroisses célèbrent en polonais ou en arabe, d'autres en français ou en néerlandais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une présence orthodoxe fut assurée aux Pays-Bas dès le début du dix-huitième siècle. A l'initiative de quelques marchands grecs, une petite paroisse vit le jour à Amsterdam, sous le vocable de sainte Catherine. Quelques marchands grecs veillèrent à ce que la liturgie de saint Jean Chrysostome fût traduite en néerlandais et imprimée à mille exemplaires.

En 1900, une deuxième paroisse fut fondée à Anvers, destinée aux marchands et marins grecs. Elle prit le nom de l'Annonce de la Mère de Dieu et fut mise sous la juridiction du patriarcat œcuménique.

En 1926, une paroisse œcuménique fut fondée à Bruxelles. Au cours des années 1950, plus de 30.000 Grecs vinrent s'installer en Belgique en tant que travailleurs étrangers. Afin de leur être un soutien pastoral et spirituel, le patriarche Athenagoras leur envoya quatre jeunes prêtres. De nouvelles paroisses virent le jour à Liège, au Borinage et dans le Limbourg.

Peu à peu se fit ressentir la nécessité de construire des églises orthodoxes au bénéfice des habitants de souche belge. Ainsi, dans plusieurs villes du Benelux des paroisses orthodoxes furent créées, où les célébrations se faisaient principalement en français ou en néerlandais.

En 1972, à l'initiative de l'avocat Ignace Peckstadt, une première paroisse néerlandophone fut fondée à Gand, sous le vocable du saint apôtre André, patron de l'église de Constantinople. Elle installa son église dans un bâtiment ayant fait partie du Béguinage sainte Elisabeth. Ignace Peckstadt fut sacré diacre et ensuite prêtre. D'autres paroisses virent le jour, célébrant principalement dans la langue vernaculaire (français ou néerlandais) à Bruges, Courtrai, Ostende, Hasselt, Eindhoven, La Haye, Tilburg, Eupen, Bruxelles et Tournai.

En 2006, la Métropole compte 21 paroisses en Belgique, 5 paroisses et un monastère aux Pays-Bas et 3 paroisses au Luxembourg. En 2016, la Métropole Orthodoxe de Belgique et Exarchat des Pays-Bas et du Luxembourg compte désormais 26 paroisses en Belgique, 8 paroisses aux Pays-Bas et 2 Paroisses au Luxembourg.

Métropolites[modifier | modifier le code]

Lors de l'érection de l'archevêché orthodoxe en 1969, Emilianos Zacharopoulos, métropolite de Selevkia, fut élu en tant que premier métropolite pour le Benelux. Il fut intronisé le en la cathédrale orthodoxe des Saints Archanges à Bruxelles. L'archevêché comptait à cette époque treize paroisses.

Après l'élection en 1982 d'Emilianos Zacharopoulos en tant que métropolite de Kos en Grèce, son évêque auxiliaire Panteleimon Kontogiannis lui succéda. En 2013, il dut présenter sa démission pour raisons de santé.

L'évêque auxiliaire Athenagoras Peckstadt fut élu à l'unanimité en tant que métropolite de Belgique et exarche des Pays Bas et du Luxembourg. Pour la première fois, un Belge de naissance était choisi par le patriarcat œcuménique en tant que chef de l'église orthodoxe pour la Belgique, les Pays-Bas et le Grand-Duché, devenant en même temps président de la conférence des évêques orthodoxes du Benelux.

Reconnaissances officielles[modifier | modifier le code]

Dès la création de l'archevêché orthodoxe pour la Belgique, des efforts furent entrepris pour en obtenir la reconnaissance officielle par l'état belge. Le métropolite Panteleimon Kontogiannis fut le premier à déployer des efforts, soutenu par quelques juristes, les archiprêtres Marc Nicaise et Ignace Peckstadt ainsi que le dr. Antoine Van Bruaene. Le résultat en fut la reconnaissance officielle de la religion orthodoxe en 1985. La signature des arrêtés d'exécution eut lieu en 1988. Le métropolite-archevêque du patriarcat œcuménique de Constantinople fut confirmé en tant que représentant pour l'ensemble de l'église orthodoxe[1].

L'église orthodoxe bénéficia de reconnaissance pour le Grand-Duché du Luxembourg par les protocoles entre l'Eglise et l'Etat convenus en 1997 et en 2004. Ils furent suivis par une reconnaissance officielle lors de la signature de la convention du . Cette convention reconnaît quatre paroisses qui officient respectivement en langue grecque, russe, serbe et roumaine. Le métropolite de Belgique et exarche des Pays-Bas et du Grand-Duché représente l'église orthodoxe dans cette dernière.

En ce qui concerne les Pays-Bas, les évêques formant la conférence épiscopale du Benelux sont convenus que « le métropolite du patriarcat œcuménique de Constantinople et exarche pour les Pays-Bas, ou son vicaire, sera le représentant pour l'ensemble de l'église orthodoxe aux Pays-Bas ».

Note[modifier | modifier le code]

  1. Arrêté royal du 15 mars 1988

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (nl) Ignace Peckstadt, De sterkte van Gods aanwezigheid. Wijsheid uit de orthodoxe spiritualiteit, Uitg. Averbode, .
  • (nl) Ignace Peckstadt, Een open venster op de Orthodoxe Kerk, Uitg. Averbode, 2005 & 2013.
  • (nl) Athenagoras Peckstadt, « De Orthodoxe Kerk en de Belgische Overheid », dans Levensbeschouwingen en de overheid in België – een toelichting door vertegenwoordigers van de erkende erediensten en de vrijzinnige niet-confessionele levensbeschouwing, Antwerpen, .
  • (nl) Athenagoras Peckstadt, « De Orthodoxe Kerk in België, haar geschiedenis en organisatie », dans Jaarboek van de Vereniging van Orthodoxen H. Nikolaas van Myra 2011, Amsterdam, .
  • Panagiotis Yannopoulos, Jubilé orthodoxe de l'archevêché orthodoxe de Belgique et l'exarchat pour les pays Bas et le Grand Duché du Luxembourg, Bruxelles, Ed. Orthobel, .
  • 50 ans d'archevêché orthodoxe du Benelux, Bruxelles, Ed. Orthobel, .


Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]