Métier du droit

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Un métier du droit, aussi appelés une profession juridique, est une activité lucrative exercée au sein d'un environnement juridique, principalement la justice.

Histoire[modifier | modifier le code]

La pratique du droit a commencé à devenir un métier lucratif au XVIIIe siècle en Europe[1].

Égalité de genre[modifier | modifier le code]

Par métier[modifier | modifier le code]

Professions libérales[modifier | modifier le code]

Avocate[modifier | modifier le code]

Représentation d'un avocat français au début du XXe siècle.

En droit, l'avocat est un juriste dont les fonctions traditionnelles sont de conseiller, représenter, d'assister et de défendre ses clients, personnes physiques ou morales, en justice, en plaidant pour faire valoir leurs droits. Par ailleurs, l'avocat s'acquitte d'une fonction de conseil mais aussi de rédacteur d'actes.

Les avocats représentent et défendent leurs clients dans des affaires aussi diverses qu’un divorce, une succession, un litige, un vol, un crime, etc. Et, de fait, certains avocats se spécialisent : en droit des affaires, en droit du travail, en droit de la famille.

Notaire[modifier | modifier le code]

Un notaire, fresque de l’Église San Maurizio à Milan.

Le notariat est l’un des métiers du droit dans les pays de droit romano-civiliste. Le notaire est juriste de droit privé et officier public, nommé par l’autorité publique, chargé d’instrumenter les actes juridiques civils, dits actes notariés, de juridiction non contentieuse pour lesquels la forme authentique est prescrite par la loi ou requise par les parties (comparants). La profession de notaire remonte au haut Moyen Âge.

De nombreux équivalents existent dans le monde et il existe des associations internationales de notaires. Les actes des notaires du droit commun sont également reconnus en 1961 par la Convention de la Haye supprimant l'exigence de la légalisation des actes publics étrangers. Dans les pays utilisant la common law (Royaume-Uni, États-Unis, le Commonwealth) et dans les pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande), la fonction du notaire est de préparer des documents qui seront utilisés dans d'autres pays du monde mais ne sont pas exécutoires faute d'être authentiques.

Juriste d'entreprise[modifier | modifier le code]

Un juriste d'entreprise est un juriste salarié d'une entreprise, dont le rôle est de déterminer et mettre en place les solutions juridiques qui vont permettre à l’entreprise de mener à bien ses projets et d’atteindre ses objectifs, tout en veillant à la conformité de l’entreprise dans son environnement global[2],[3].

Bien que le plus souvent spécialisés en droit des affaires, les compétences des juristes d'entreprise peuvent être très variées selon l'activité de l'entreprise : droit des contrats, droit des sociétés, propriété intellectuelle, droit social, droit de la construction, droit commercial, droit fiscal, droit de la commande publique, règlementations douanières et respect des sanctions internationales, droit de la consommation, contentieux, protection des données personnelles, environnement et développement durable, RSE, concurrence et consommation, droit du transport, droit des médias et communications, etc. Il existe aujourd’hui de nombreux masters permettant de devenir juriste d’entreprise[2],[4].

L’impact juridique croissant des enjeux de RSE et du respect des critères ESG a élargi le champ d’intervention du juriste d’entreprise sur ces problématiques, notamment en matière d’identification des risques et de mise en conformité[5].

Les juristes d'entreprise réalisent une part importante du travail juridique que l'entreprise doit entreprendre : il peut s'agir de conseiller les autres directions dans la mise en œuvre de leurs projets, de négocier des contrats, de veiller à la protection des actifs de l'entreprise, ou de s'assurer de la conformité aux lois de l'entreprise dans les différents pays où elle est présente, ainsi que de la responsabilité sociétale des entreprises. Ils travaillent également en collaboration des avocats de l'entreprise, en conseil ou en contentieux, ainsi qu'avec les autres métiers du droit (Conseil en propriété industrielle, Commissaire de justice, notaire...)[2].

Au service de l'organisme qui l'emploie, et selon l'importance de l'entreprise ainsi que de son niveau de formation — qui peut aller de la licence en droit au doctorat en droit —, il peut être cadre ou directeur juridique[6].

En France, le juriste d’entreprise est reconnu à l’article 58 de la loi 71-1130 du 31 décembre 1971 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques[7]. Depuis le , la confidentialité des consultations délivrées par les juristes d'entreprise a été autorisée selon certaines modalités liées à la formation du juriste d'entreprise et à la nature juridique de la consultation[8].

Professions institutionnelles[modifier | modifier le code]

Dans la justice[modifier | modifier le code]

Dans certains pays, officier de justice est le titre d'une personne qui exerce une profession à caractère juridique reconnue par la loi. Il s'agit d'une personne ayant les responsabilités et les pouvoirs de représenter, de faciliter, d'arbitrer, de présider et de prendre des décisions et des directives concernant l'application de la loi.

Dans l'université[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Collectif, La construction des professions juridiques et médicales: Europe occidentale XVIIIe-XXe siècle, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN 978-2-7574-3019-4, lire en ligne)
  2. a b et c « Qu’est-ce qu’un juriste d’entreprise ? », sur AFJE
  3. « Quel est le rôle du juriste d’entreprise au sein d’une organisation ? », sur Savoir Juridique,
  4. « Juriste d’entreprise - Orientation et métiers », sur CIDJ
  5. Nicolas Kirilowits, « RSE : un enjeu toujours plus déterminant pour les juristes d’entreprise », sur actu-juridique.fr,
  6. « Fiche métier : Juriste d'entreprise », sur Le Parisien
  7. « Loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques », sur Legifrance
  8. Laurence Boisseau, « Les juristes d'entreprise ont obtenu la protection de leurs avis », sur Les Echos,

Bibliographie[modifier | modifier le code]