Louis Eugène Janvier de La Motte

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Louis Eugène
Janvier de La Motte
Fonctions
Maire de Juvardeil

(10 ans)
Conseiller général du canton de Châteauneuf-sur-Sarthe

(10 ans)
Député de Maine-et-Loire

(5 ans, 7 mois et 19 jours)
Élection
Réélection
Gouvernement IIIe République
Législature Chambre des députés :
Ire Législature
IIe Législature
Successeur Léonce Pierre Gabriel de Terves
Biographie
Dynastie Famille Janvier de La Motte
Date de naissance
Lieu de naissance Verdun (Meuse)
Date de décès (à 45 ans)
Lieu de décès Ivry-sur-Seine
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Appel au peuple
(Bonapartiste)
Union républicaine
Père Eugène Janvier de La Motte
Profession Fonctionnaire
Liste des conseillers généraux de Maine-et-Loire
Liste des députés de Maine-et-Loire

Louis Eugène Janvier de La Motte (Verdun, - Ivry-sur-Seine, [1]) est un homme politique français du XIXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils aîné d'Eugène Janvier de La Motte (1823-1884), Louis Eugène Janvier de La Motte débuta de très bonne heure dans la vie publique. Conseiller général de Maine-et-Loire dès l'âge de 25 ans, pour le canton de Châteauneuf-sur-Sarthe (1874), et maire de Juvardeil (Maine-et-Loire), il commença par faire une vive opposition au gouvernement de la IIIe République[2], et se présenta aux élections législatives de 1876 comme candidat bonapartiste à la Chambre des députés.

Il fut élu, le 5 mars, au scrutin de ballottage, député de Segré[3], contre M. de Teyves[4], légitimiste.

Il prit place au groupe de l'Appel au peuple, vota avec la droite pour le gouvernement du Seize-Mai, tout en se prononçant coutre la royauté du droit divin[2], et obtint sa réélection, le [5], contre M. Robert[6].

Après la mort du prince impérial (1879), M. Janvier de La Motte fils montra une tendance marquée à se rapprocher de la gauche opportuniste[2]. En , il fut l'un des deux membres de la droite de la Chambre qui votèrent pour le projet de loi d'amnistie partielle présenté par le gouvernement, et le seul conservateur qui vota, le 13 mars suivant, pour les poursuites contre les ministres des cabinets des 16 mai et . En juillet, son évolution fut définitive : M. Janvier de la Motte fils rompit avec les « impérialistes » et s'inscrivit au groupe de l'Union républicaine[2].

La discussion des lois Ferry qu'il soutint de son vote et de sa parole, lui fournit l'occasion d'expliquer à la tribune son changement de ligne politique, et ses opinions furent dès lors conformes à celles de la majorité républicaine[2].

Aux élections du , M. Janvier de la Motte fils échoua, comme candidat républicain, avec 6 421 voix contre 7 688 à l'élu, M. de Terves[2].

Il fut dédommagé de cet échec, le , par une place de percepteur de 1re classe à Paris. Louis Janvier de La Motte qui avait dès lors abandonné la politique fit carrière dans l'administration des finances[7]. Il devint receveur, mais n'en continua pas moins à exercer ses mandats de maire de Juvardeil et de conseiller général de Châteauneuf-sur-Sarthe[7].

Il mourut dans sa 45e année.

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Fils aîné d'Eugène Janvier de La Motte (Angers, - Paris, ), préfet, député de l'Eure, officier de la Légion d'honneur ()[8], né de son premier mariage ( à Angers) Marie Louise Gabrielle, fille d'Édouard François Loré, conseiller à la cour d'appel d'Angers, Louis Eugène Janvier avait un frère cadet, Édouard Ambroise Henri Janvier de La Motte (Angers, - Paris IXe, ), avocat et auteur dramatique, chevalier de la Légion d'honneur ()[9].

Louis Eugène Janvier de La Motte épousa, le , Marie Jeanne (1855-1904), fille de Robert Henry Herbert (1791-1862), 12e comte de Pembroke. Ils divorcent le , sans avoir eu d'enfants[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Ivry-sur-Seine, n° 559, vue 148/217.
  2. a b c d e et f Rober & Cougny 1890, p. 401.
  3. Par 7 315 voix (13 326 votants, 16 435 inscrits).
  4. 5 911 voix.
  5. Par 10 582 voix (13 013 votants, 17 116 inscrits).
  6. 1 828 voix.
  7. a et b Jolly 1960.
  8. « Cote LH/1353/98 », base Léonore, ministère français de la Culture
  9. « Cote LH/1353/97 », base Léonore, ministère français de la Culture
  10. Roglo 2012.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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