Louis Dassance

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis Dassance
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
UstaritzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Bernard Louis DassanceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinctions

Louis Dassance, (Marie , Bernard , Louis , d'après son acte de naissance) né le et mort le à Ustaritz est un politicien, périodiste et académicien basque français de langue basque et française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Dassance fait des études en Lettres et d'ingénieur agronome à Paris. Il reçoit la Croix de guerre après la Première Guerre mondiale et devient adjoint au maire d'Ustaritz durant 20 ans (1919-1939), puis maire pendant 20 autres années (1939-1959). Dans le domaine de la culture basque, Louis Dessance est l'un des membres fondateurs du magazine Gure Herria en 1921, et en devient le gestionnaire à partir de 1928.

En tant qu'ingénieur agronome, Louis Dassance est nommé président d'honneur de la mutuelle agricole des Basses-Pyrénées, vice-président de la Fédération des agriculteurs des Basses-Pyrénées et de la chambre régionale du Crédit agricole.

Parmi les nombreuses récompenses reçues, il est nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 1948, (pas de dossier à son nom sur la base léonore) officier de l'Académie en 1955 et Officier du Mérite agricole. En 1949, il rejoint l'Académie de la langue basque (Euskaltzaindia), et écrit sur plusieurs thèmes basques tels que le sport, la botanique, l'histoire régionale autant en français qu'en euskara. De 1926 à 1959, il est président de Eskualzaleen Biltzarra[1].

En 1948, des hommes politiques locaux tels que Louis Dassance et Michel Labéguerie font pression auprès des parlementaires pour obtenir une loi sur les langues régionales. La loi Deixonne fut la première du genre, votée en 1951. Louis Dassance a toujours eu le souci permanent d'obtention d'un statut légal de la langue basque et de sa coofficialité. Président d'honneur de l'association des études pédagogiques en 1957, Louis Dassance devient la même année le premier président de l'association d'enseignement Ikas. Jean Haritschelhar lui succédera et occupera ce poste pendant 20 ans.

En 1960, il est nommé vice-président du Conseil national de défense des langues et cultures régionales de Paris. Président des Amis du musée basque de 1962 à 1973, il fera aussi partie du Conseil d’administration du lycée Armand David. Louis Dassance fut l'un des fondateurs du périodique Gure Herria. Il y publia de nombreux articles ainsi que dans les périodiques tels que Eskualduna, Herria, le Bulletin du Musée basque et Gure Almanaka. Avec d'autres basquisants comme Mgr Jean Saint-Pierre, Jules Moulier dit Oxobi et Jean Elizalde dit Zerbitzari, Louis Dassance décide de créer un nouveau journal. Ce sera le journal Herria qui verra le jour en , sous l'impulsion du père Piarres Lafitte, premier directeur du journal[2].

Il décède le à l'âge de 88 ans.

Aujourd'hui, en son hommage, l'école élémentaire privée ikastola Louis Dassance à Ustaritz porte son nom.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles
  • Kantu, kanta, khantore. Kantu, une collection de 360 chansons en collaboration avec Piarres Lafitte, 1967.
  • La musique des chansons d'Etchahun.
  • La Forêt au Pays basque français EJ, vol. III, nº 2-3, 1949, p. 205-216.
  • Recherches sur la filiation du poète J. B. Elissamburu, 1969, Gure Herria; Berrogeita batgarren Urtea; 5
  • Documents inédits pour l'histoire du Bilzar du pays de Labourd en collaboration avec Eugène Goyheneche, Gure Herria, 1955, p. 193- 212 et 321-330.
  • “A propos du nom des Aldudes,” Traditions des Aldudes, Gure Herria, Nos. 4-5, Ustaritz (France), 1964, p. 47-51.
Articles publiés au musée basque et de l'histoire de Bayonne[3]
  • Aux origines du Musée Basque. Un précurseur, le Dr Adrien Dutournier (1867-1952), Numéro 59 du BMB (Bulletin du Musée Basque), 1973, page 1;
  • Danses et cortèges traditionnels du Carnaval en Pays de Labourd, Numéro 46 du BMB (Bulletin du Musée Basque), 1969, page 157;
  • Les sauts basques et les vieilles danses labourdines, Numéro du BMB (Bulletin du Musée Basque), 1927, page 21;
  • Liste des principaux suffixes ou éléments terminaux entrant dans la composition des noms de famille de Labourd, Basse-Navarre et Soule, Numéro 28 du BMB (Bulletin du Musée Basque), 1965, page 66;
  • Note sur l’origine et la signification des noms de famille de Labourd, Basse-Navarre et Soule, Numéro 28 du BMB (Bulletin du Musée Basque), 1965, page 61;

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Aristide d’Artiñano (1840-1911) publia un projet concret d’Académie basque et élabora même des statuts appropriés, appuyé avec enthousiasme par Sabino Arana Goiri (1865-1903). À Hendaye en 1901 et à Fontarrabie en 1902, des congrès réunirent des Basques des deux côtés de la frontière et l’on aborda la question de l’unification littéraire. N’ayant pu se mettre d’accord sur une orthographe commune ils se séparèrent en deux groupes, les Basques continentaux créant l'association Eskualzaleen Biltzarra et les Basques péninsulaires l’association Euskal Esnalea.
  2. Le premier numéro date du 19 octobre 1944. Débuts laborieux car, aussitôt paru, le journal fut bloqué à la poste de Bayonne, faute d'une soi-disant autorisation, parmi de nombreuses autres autorisations déjà obtenues. Il est vrai qu’une telle création avait de nombreux adversaires, et en premier lieu le préfet du département. Cependant, Piarres Lafitte, prêtre, résistant et académicien basque, obtint par son entêtement cette fameuse autorisation. Le second numéro de Herria put donc voir le jour le 16 novembre 1944, et les deux premiers numéros furent envoyés ensemble aux lecteurs.
  3. Base de données chronologique des articles et auteurs du Bulletin du Musée Basque de 1924 à 2011

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]