Les Enfants de Klang Leu

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Les Enfants de Klang Leu
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association loi de 1901
But Education, Centre d'accueil pour enfants, Aides aux familles
Fondation
Fondation 2006
Fondateurs
  • Anne Collineau
  • Catherine Sarton
  • Jaques Collineau
Identité
Siège Brest, France
Président Gwennaëlle Delbard
Méthode Sponsors, dons
Site web https://lesenfantsdeklangleu.org/

Les Enfants de Klang Leu (EKL) est une association caritative franco-cambodgienne lancée en 2006 par Anne et Jacques Collineau. L'organisation a pour but d'aider les enfants défavorisés de la province de Sihanoukville, à avoir accès à l'éducation et de fournir une aide aux familles les plus démunies. L’organisation a le statut d'association loi de 1901 reconnue d'utilité publique depuis 2011 et est enregistrée auprès du ministère de l’intérieur du Royaume du Cambodge depuis 2016. Jusqu’à 2019, la présidence de l'association fut assurée par Catherine Sarton.

Actions[modifier | modifier le code]

Les principales actions d'EKL portent sur l’éducation, le centre d'accueil pour enfants, ainsi que l'assistance alimentaire et médicale aux enfants et à leurs familles. Ils définissent leur mission de la façon suivante :

« permettre l’accès à l’éducation et apporter une aide alimentaire, médicale et sociale aux enfants démunis et à leurs familles»[1].

Entre 2017 et 2019, l'organisation a dépensé plus de 107 000$ US principalement pour des programmes liées à l’éducation (équipement scolaire, activités sportifs et ludiques, soutien scolaire...). En 2019 le centre d'EKL à Klang Leu accueillait quotidiennement 59 enfants âgés entre 18 mois et 18 ans.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors d'un voyage au Cambodge en 2005, Anne et Jacques Collineau furent choqués par les conditions de grande pauvreté dans lesquelles vivaient les enfants du village de Klang Leu. À partir de 2006, les fondateurs s'engagent localement pour aider cette communauté défavorisée à avoir accès à l'école et être équipée en vêtements, uniformes et matériel scolaire; ils collectent des dons matériels et développent des partenariats.

Le premier centre est ouvert en 2008, sous un format de type crèche pour les jeunes enfants, ce qui permet aux aînés d'aller à l’école et aux parents de travailler, au lieu de s'occuper des enfants. L'intention est de rendre autonomes les familles locales en leur permettant de se construire une situation plus stable. Cette approche est emblématique des années 2000s et 2010s, qui voient les associations caritatives passer d'actions dites « d'assistanat » à une approche visant à permettre aux communautés défavorisées de durablement s’enrichir.

En 2011, ayant triplé le nombre d'enfants accueillit, EKL s'agrandit et s'institutionnalise. L'association loue une maison plus offrant plus d'espace, augmente le nombre d’employés à plein temps et s'enregistre auprès des autorités Françaises, obtenant le statut d'association loi de 1901.

En 2016, EKL est officiellement reconnue par le Royaume du Cambodge et obtient le statut d'organisation non gouvernementale.

En 2018, un flux d'investissements chinois dans la province de Sihanoukville entraîne une rapide hausse des prix et des loyers, forçant l'association à déménager dans un centre plus petit avec un loyer plus élevé et un nombre d'enfants grandissant à sa charge[2].

En 2019, une loi passée par le gouvernement Cambodgien rend illégal la plupart des jeux d'argent en ligne, à la suite de quoi beaucoup d'investisseurs chinois abandonnent leurs projets dans la région, entraînant des licenciements de milliers de travailleurs cambodgiens. Cet événement a pour conséquence directe une augmentation du nombre d’individus faisant appel à des ONGs comme EKL[3].

En 2020, la Pandémie du COVID-19 force le Royaume du Cambodge à entrer dans une période de confinement. Comme beaucoup de pays, le confinement au Cambodge impacte très fortement les communautés les plus défavorisées, s'ajoutant aux licenciements et à la hausse des prix des années précédentes. De plus, ce climat d'incertitude économique causé par la pandémie entraîne une diminution international des donations caritatives, qui n’épargne pas EKL[4].

Financement[modifier | modifier le code]

En moyenne sur les trois dernières années, EKL a levé environ 33 000$ US par an, sans compter les donations en nature tels que les vêtements, des dons alimentaires et services. L’intégralité du financement d'EKL vient de donations privées et de ses sponsors. En mars 2020, sa liste de sponsors compte : Challenge Cambodge, Presol, PureVitality, Jaya, Icare Group, Artitude, EDR et A.S.L.

Une grande partie du budget d'EKL vient d'un partenariat de longue date avec le l'Internationational French School (anciennement appelé Lycée français de Singapour). Le lycée organise plusieurs événements caritatifs au cours de l’année scolaire, et reverse les fonds récoltés à des associations partenaires tel que EKL, Blue Dragon, Krousar Thmey et d'autres. Ce partenariat a démarré en 2011 et dure depuis prés d'une décennie. En 2019, EKL a reçu 10 000$ US grâce à des levées de fonds organisées avec le Lycée. Cependant, une nouvelle loi singapourienne pourrait forcer le Lycée à limiter ou stopper ses partenariats avec des associations non-singapouriennes[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « L'association », sur Les Enfants de Klang Leu (consulté le ).
  2. (en) « Sihanoukville’s gamble: a sleepy beach town that bet its future on China », sur South China Morning Post, (consulté le ).
  3. (en-US) Muhammad Cohen, « Boom to bust for Cambodia’s Chinese casino town », sur Asia Times, (consulté le ).
  4. (en-US) Michael J. Nathanson, Bradley P. Boyer, « Why coronavirus could devastate charities even more than the Great Recession did », sur MarketWatch (consulté le ).
  5. « Fund-Raising for Foreign Charitable Purposes », sur www.charities.gov.sg (consulté le ).