La France Orange mécanique

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La France Orange mécanique
Auteur Laurent Obertone
Pays Drapeau de la France France
Genre Essai
Éditeur Ring
Collection Documents
Lieu de parution Drapeau de la France France
Date de parution
Type de média Livre papier
Nombre de pages 350
ISBN 979-10-91447-03-4

La France Orange mécanique est un essai écrit par Laurent Obertone en 2013. Celui-ci cherche à montrer que la société française évolue vers un climat de violence accrue[1].

Le livre est préfacé par Xavier Raufer. Le titre de l'ouvrage fait référence au film Orange mécanique, de Stanley Kubrick, sorti sur les écrans en 1971, mettant en scène les comportements extrêmement violents d'une bande de jeunes voyous et la violence exercée en retour par les institutions.

L'ouvrage se hisse, au premier trimestre 2013, à la sixième place des meilleures ventes sur le site Amazon[2]. Selon la maison d'édition Ring, début , les 35 000 exemplaires du livre étaient épuisés et une réédition de 20 000 ouvrages était en cours[3]. Toujours selon la maison d'édition Ring, l'ouvrage aurait dépassé les 120 000 ventes[4].

Contenu[modifier | modifier le code]

Le livre, qui s'appuie sur certains faits divers de la presse quotidienne régionale, a pour objectif de démontrer l'aggravation de la violence dans la société française dans les années 2000-2010. L'auteur avance que l'État français, en comparaison des années 1950 et 1960, ne remplit plus le devoir de sécurité qui est le sien envers ses citoyens. Parmi les raisons invoquées sont exposés le « laxisme judiciaire et l’immigration massive ».

Critiques positives[modifier | modifier le code]

Critiques mitigées[modifier | modifier le code]

  • Dans Le Point, l'ouvrage est qualifié de « livre choc sur les vrais chiffres de l'insécurité », mais l'auteur souligne que, « autant certains font preuve d'un angélisme à toute épreuve sur l'insécurité, autant [Obertone] est obsédé par la seule question culturelle, voire ethnique. En somme, une publication partiale, donc partielle [...] La France Orange mécanique laisse l'impression que la justice façon Obertone serait une sorte de retour à l'état de nature et à sa loi du plus fort. Drôle de sentiment, alors que l'auteur écrit justement pour "préserver la civilisation" »[9].
  • Laurent Ruquier et Aymeric Caron, dans On n'est pas couché, attaquent l'auteur sur ses arrière-pensées politiques[10]. Basile de Koch, commentant cette émission, parle de « curée » où « l'amuseur se fait procureur » et de la « mauvaise foi et (de) la hargne progressistes » d'Aymeric Caron[11]. Laurent Ruquier indique également que Laurent Obertone « pose les bonnes questions dans son livre ».
  • Éric Pelletier, journaliste de L'Express, voit dans ce livre, « servi par quelques fulgurances de plume », avant tout « un habile coup marketing, destiné à promouvoir les thèses les plus radicales du darwinisme social »[12].

Critiques négatives[modifier | modifier le code]

  • Mediapart, le affirme que l'auteur réécrit les « thèmes favoris de l'extrême droite ainsi que ceux chers au lobby sécuritaire ». Le , Mediapart }affirme que Laurent Obertone est l'auteur, depuis , d'un « blog de la réacosphère, qualifié de racialiste voire de raciste par ses fans »[13]. Des affirmations niées en bloc par l’auteur[14], Basile de Koch affirmant que le vrai blogueur s'était identifié quelque temps après[11].[pas clair]
  • Le sociologue Laurent Mucchielli critique le livre[15].
  • Selon Thomas Guénolé, politologue à Sciences Po, l'ouvrage serait « un livre à thèses racistes », « un tissu d’âneries qui sert le FN »[16].
  • « Un modèle de manipulation » selon Claude Askolovitch dans Marianne qui considère que l'auteur « a (donc) du talent » et avance qu'il pourrait être écrivain, mais dont il dénonce la prétention à refléter le réel, s'insurgeant notamment contre l'utilisation politique qui pourrait être faite des chiffres présentés[17].

Éditions postérieures[modifier | modifier le code]

Une nouvelle édition augmentée, comptant 512 pages, est publiée le (ISBN 979-1091447270). L'édition définitive, comptant 523 pages, sort le (ISBN 979-10-95776-13-0).

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La France Orange mécanique » : rencontre avec un auteur à thèses racistes, sur Rue89
  2. « Amazon.fr Archives des meilleures ventes dans Livres au 2013-03 », sur amazon.fr (consulté le ).
  3. La France orange mécanique, ce livre polémique, europe1.fr
  4. « Un reportage sur La France Orange mécanique à la télévision ? », sur ring.fr (consulté le )
  5. https://www.valeursactuelles.com/france-barbare20130115.html-0
  6. Quand Marine Le Pen en fait le promo, sur Planet.fr
  7. Romain Herreros, « Fusillade à Roye: le Front national à l'unisson contre "l'ensauvagement" de la société », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  8. [1]
  9. Jason Wiels, « "La France orange mécanique" déclenche la polémique », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  10. Clash avec Aymeric Caron, sur Atlantico.
  11. a et b Curée chez Ruquier, Basile de Koch, valeursactuelles.com, 14 mars 2013
  12. « La France orange mécanique ou la vérité si je mens », lexpress.
  13. Stéphane Alliès, Louise Fessard, Jérôme Hourdeaux et Marine Turchi, « La France Orange mécanique : le vrai parcours de «Laurent Obertone» », sur www.mediapart.fr,
  14. Mediapart, sur Myboox
  15. Laurent Mucchielli, « Un procédé marketing, et pas scientifique », L'Humanité, 26 février 2013
  16. Thomas Guénolé, « "La France orange mécanique" : un tissu d’âneries qui sert le FN », leplus.nouvelobs, 13 mars 2013
  17. « La France Orange mécanique », le livre de chevet de Marine Le Pen, Marianne, no 829, 18 mars 2013