Kuliokite-(Y)

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Kuliokite-(Y)
Catégorie IX : silicates[1]
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique H2AlF5O10Si2Y4 Y4Al(SiO4)2(OH)2F5
Identification
Masse formulaire[2] 695,7778 ± 0,0038 uma
H 0,29 %, Al 3,88 %, F 13,65 %, O 22,99 %, Si 8,07 %, Y 51,11 %,
Couleur incolore, rose-clair, blanc
Système cristallin triclinique
Réseau de Bravais primitif P
Classe cristalline et groupe d'espace pédiale -
P1
Clivage mauvais sur {010}
Habitus aplati
Échelle de Mohs 4-5
Trait blanc
Éclat adamantin
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,656 ;
nβ = 1,700 ;
nγ = 1,703
Biréfringence biaxial(-) ; 0,0470
Dispersion optique 19 à 29
Transparence transparent
Propriétés chimiques
Densité 4,35
Propriétés physiques
Radioactivité 137 Bq/g

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La kuliokite-(Y) est une espèce minérale du groupe des silicates et du sous-groupe des nésosubsilicates, de formule Y4Al(SiO4)2(OH)2F5, présentant des traces de Gd, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu et H2O.

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

La kuliokite-(Y) a été décrite en 1986 par Voloshin et Pakhomovskii[3] ; son nom lui fut donné d'après sa localité-type : la rivière Kuliok dans la péninsule de Kola en Russie. Le « (Y) » lui vient de la présence d'yttrium dans sa composition.

Topotype[modifier | modifier le code]

  • Le topotype se trouve à la rivière Kuliok, péninsule de Kola, oblast de Mourmansk, en Russie[4],[5].
  • Les échantillons de référence sont déposés au musée de géologie de St Petersbourg, ainsi qu'au Musée minéralogique A. E. Fersman de Moscou, en Russie.

Caractéristiques physico-chimiques[modifier | modifier le code]

Critères de détermination[modifier | modifier le code]

La kuliokite-(Y) se trouve sous forme de cristaux aplatis dépassant 0,5 mm. Elle présente un clivage mauvais sur {010}.

Ses cristaux sont transparents, d'éclat adamantin et biréfringents ; sa couleur varie entre incolore, rose-clair et blanc. Son trait est blanc.

Elle est radioactive, avec une activité massique de 137 Bq/g.

Cristallographie[modifier | modifier le code]

La kuliokite-(Y) cristallise dans le système cristallin triclinique, de groupe d'espace P1 (Z = 1 unité formulaire par maille conventionnelle)[6].

  • Paramètres de maille : a = 8,606 Å, b = 8,672 Å, c = 4,317 Å, α = 102,79°, β = 97,94°, γ = 116,66° (volume de la maille : V = 270,16 Å3)
  • Masse volumique calculée = 4,28 g/cm3

Gîtes et gisements[modifier | modifier le code]

Gîtologie et minéraux associés[modifier | modifier le code]

La kuliokite-(Y) se trouve en inclusions dans la fluorine ou dans les fissures des pegmatites à microcline.

Elle est trouvée associée aux minéraux suivants : thalénite, xénotime, kainosite, bastnäsite, keiviite-(Y), keiviite-(Yb), quartz, fluorite.

Gisements producteurs de spécimens remarquables[modifier | modifier le code]

Drapeau de la Norvège Norvège

Drapeau de la Russie Russie

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (ru) A.V. Voloshin et al., « Kuliokite-(Y), a new yttrium-aluminium fluorine-silicate from amazonite pegmatites of the Kola Peninsula », Mineral. Zhurn., vol. 8,‎ , p. 94-99
  4. a et b (en)A.V. Voloshin et Ya. A. Pakhomovskii, Minerals and mineral formation evolution in amazonite pegmatites of Kola peninsula, Leningrad, Nauka, 1986, p. 168
  5. (en) I. Pekov, Minerals First discovered on the territory of the former Soviet Union, Ocean Pictures, Moscow, 1998, 369 p.
  6. (ru + en) Sokolova et al, « Crystal structure of the new Y-Al silicate kuliokite-(Y), Y4Al(SiO4)2(OH)2F5 », Sov. Phys. Dokl., vol. 31, no 8,‎ , p. 601-603
  7. (en) Raade, Sæbø, Austrheim et Kristiansen, « Kuliokite-(Y) and its alteration products kainosite-(Y) and kamphaugite-(Y) from granite pegmatite in Tørdal, Norway », European Journal of Mineralogy, vol. 5,‎ , p. 691-698
  8. Collection de Tomas Husdal

Liens externes[modifier | modifier le code]