Kpengla

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Kpengla
Illustration.
Palais du roi Kpengla à Abomey.
Titre
Roi d'Abomey
[1]
(15 ans)
Prédécesseur Tegbessou
Successeur Agonglo
Biographie
Dynastie Rois d'Abomey
Père Tegbessou
Enfants Agonglo

Kpengla (ou Pengla ou Kpingla) est traditionnellement (si on exclut la reine Hangbè) le septième roi d'Abomey. Il est né vers 1735. Frère de Tegbessou auquel il succéda à la mort de celui-ci, il régna de 1774 à 1789[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Copie du trône de Kpengla au Musée national du Brésil.
Récade dont la lame porte l'image d'un canon, emblème du roi Kpengla[2].

.

Sur le plan militaire, ce règne fut mouvementé. Attaqué par les guerriers de l'alafin d'Oyo, Kpengla dut s'allier à lui[1].

Symbole du roi Pkingla au mur de la place Goho à Abomey au Bénin

En commerce avec les Européens pour la traite d'esclaves, il érigea la traite négrière en monopole royal, le souverain devenant seul propriétaire et marchand d'esclaves. Ouidah, placé sous l'autorité du représentant du roi, le yovogan, devint alors un port spécialisé dans la traite[3]. Ce roi a fait l'objet d'une récente publication par un historien béninois, Arthur Vido. Dans son livre paru en , l'auteur fait observer que le règne de Kpengla est marqué par des guerres menées contre des régions voisines ou non, des activités économiques largement dominées par la production agricole, et une tolérance religieuse avec la présence du christianisme et de l'islam à Abomey[4]. Au Danhomè, chrétiens, musulmans et adeptes des pratiques religieuses traditionnelles vivaient en harmonie[5]. Sous le règne de Kpengla, l'agriculture était au cœur des préoccupations économiques du Danhomè: mil, maïs, sorgho, ignames, haricots, patates, palmier à huile, orangers, riz africain, etc. ont fait partie des plantes semées, récoltées, consommées et vendues par les Fon[6].

Postérité[modifier | modifier le code]

Sa figure apparaît dans la bande dessinée historique Les Passagers du vent.

Le traditionniste béninois Bachalou Nondichao est un descendant du roi Kpengla du Danhomè. Beaucoup de chercheurs béninois et étrangers lui doivent une bonne part de leurs travaux. Parmi ceux-ci, on peut citer Joseph Adrien Djivo, Abiola Félix Iroko, Jérôme Alladayè, Suzanne Preston Blier, Claude-hélène Perrot, François-Xavier Fauvelle-Aymard, Clover Jebsen Afokpa, Arthur Vido, etc.[7]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Cossi Zéphrin Daavo, « Approche thématique de l'art béninois, de la période royale à nos jours », in Éthiopiques, no 71, 2003 [1]
  2. Pièce dont la réalisation fut commandée par Auguste Le Hérissé qui en fit don au Musée de l'Homme et qui se trouve aujourd'hui au Musée du quai Branly - Jacques-Chirac
  3. Catherine Coquery-Vidrovitch, Abomey, royaume négrier, Les atlas de l'Histoire, Sophia Publications, (août 2016), p. 44
  4. Arthur Vido, Biographie du roi Kpengla du Danhomè (1774-1789), Paris, L'Harmattan, 2019, 170 p.
  5. Arthur Vido, Biographie du roi Kpengla du Danhomè (1774-1789), Paris, L'Harmattan, , 170 p., p. 123-124
  6. Arthur Vido, Biographie du roi Kpengla du Danhomè, p. 125
  7. Arthur Vido, Biographie du roi Kpengla du Danhomè (1774-1789), Paris, L'Harmattan, , 170 p., p. 11-13

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jeremy Rich, « Kpengla », in Emmanuel K. Akyeampong and Henry Louis Gates, JR. (dir.), Dictionary of African Biography, vol. 3, Oxford University Press, New York, 2012, p. 427-428 (ISBN 978-0-19-538207-5)
  • Arthur Vido, Biographie du roi Kpengla du Danhomè (1774-1789), Paris, L'Harmattan, 2019, 170 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Pengla (1774-1789) » (Victor-Louis Maire, Dahomey : Abomey, – Hyères, , A. Cariage, Besançon, 1905, p. 27, en ligne sur Gallica)