Kiyoko Ono

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Kiyoko Ono
Illustration.
Kiyoko Ono en 2003.
Fonctions
Présidente de la Commission nationale de sécurité publique

(1 an et 5 jours)
Premier ministre Jun'ichirō Koizumi
Gouvernement Koizumi I
Koizumi II
Prédécesseur Sadakazu Tanigaki
Successeur Yoshitaka Murata (en)
Ministre d'État chargée du Développement de la Jeunesse et de la Baisse de la natalité

(1 an et 5 jours)
Premier ministre Jun'ichirō Koizumi
Gouvernement Koizumi I
Koizumi II
Prédécesseur Création du poste
Successeur Chieko Nōno
Ministre chargée de la sécurité alimentaire et de la protection du consommateur
Premier ministre Jun'ichirō Koizumi
Gouvernement Koizumi I
Koizumi II
Prédécesseur Sadakazu Tanigaki
Successeur Yasufumi Tanahashi (en)
Conseillère du Japon

(12 ans et 17 jours)
Élection 6 juillet 1986 (en)
Réélection 23 juillet 1992 (en)
Circonscription Tokyo
Législature 14e, 15e, 16e et 17e
Prédécesseur Tadao Miki (ja)
Successeur Atsuo Nakamura

(5 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 29 juillet 2001 (en)
Circonscription Représentation proportionnelle nationale
Législature 19e et 20e
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Iwanuma, préfecture de Miyagi, Empire du Japon
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès Tokyo
Nature du décès COVID-19
Parti politique Parti libéral-démocrate
Conjoint Takashi Ono
Diplômée de Université de Tsukuba
Profession gymnaste artistique

Kiyoko Ono (小野 清子?), née le à Iwanuma et morte le à Tokyo, est une gymnaste artistique et femme politique japonaise. Médaillée de bronze aux jeux olympiques de Tokyo en 1964, elle rejoint ensuite le Parti libéral-démocrate, qu'elle représente à la Chambre des conseillers du Japon de 1986 à 2007. Pionnière en politique, elle devient la première athlète médaillée à siéger à la Diète du Japon, mais devient également la première femme à diriger la Commission nationale de sécurité publique. Ono continue à s'impliquer dans le domaine sportif, et devient également la vice-présidente du Comité olympique japonais.

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Ono en 1964, lors des jeux olympiques de Tokyo.

Ono naît le à Iwanuma, dans la préfecture de Miyagi[1],[2]. Son père décède alors qu'elle n'a que trois mois, et sa famille et elle déménage dans la ville d'Akita, chez un oncle[3]. Alors qu'elle est collégienne, elle rejoint l'équipe de volley-ball de son collège. Son entraîneur, également entraîneur de gymnastique, lui propose d'essayer. Elle apprécie, et participe par la suite à différents concours inter-lycées et championnats nationaux[3].

Elle effectue ses études supérieures à l'Université de Tsukuba[1],[4].

Carrière sportive[modifier | modifier le code]

En parallèle de ses études, Ono continue la gymnastique et remporte plusieurs tournois inter-universitaires[3]. À cause d'une blessure, elle ne se qualifie pas aux jeux olympiques d'été de 1956, à Melbourne, mais continue la gymnastique[3]. Elle se qualifie néanmoins au jeux olympiques d'été de 1960 à Rome, avec son mari, où elle termine à la quatrième place par équipe[3].

Elle est médaillée de bronze par équipes aux Championnats du monde de gymnastique artistique 1962 à Prague[5]. Après une absence due à la grossesse de son deuxième enfant, elle revient aux jeux olympiques d'été de 1964 à Tokyo et obtient la médaille de bronze par équipes ; il s'agit de la première médaille olympique remportée de l'histoire de la gymnastique artistique féminine japonaise[3],[6],[7].

Ono et son mari se retirent de la compétition en 1964, et contribuent tous deux à entraîner et promouvoir le sport dans la jeunesse japonaise depuis, ayant ouvert plusieurs clubs de sport privés[8],[9]. Parallèlement, elle devient la première femme à occuper le poste de vice-présidente du Comité olympique japonais[8]. Ils entrainent notamment Hiroyuki Konishi, gymnaste qui représente le Japon lors des jeux olympiques d'été de 1988 à Séoul, où il remporte une médaille de bronze[10].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Jeux olympiques[modifier | modifier le code]

Tokyo 1964

  • Médaille de bronze, Jeux olympiques médaille de bronze au concours par équipes

Championnats du monde[modifier | modifier le code]

Prague 1962

  • Médaille de bronze, monde médaille de bronze au concours par équipes

Carrière électorale[modifier | modifier le code]

Membre du Parti libéral-démocrate, Ono se présente pour la première fois à un scrutin national en 1986, lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de la même année (en)[8], représentant la circonscription électorale de Tokyo[11]. Elle gagne son siège à la Chambre des conseillers, et fait son entrée à la Diète du Japon la même année[8]. Ono devient ainsi la première athlète médaillée à faire son entrée au parlement japonais[10].

Elle est réélue lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de 1992 (en), mais ne parvient pas à conserver son siège lors de celles de 1998[11]. Elle fait néanmoins un retour à la Chambre des conseillers en 2001, cette fois au scrutin proportionnel national[11], jusqu'en 2007[5].

En 2003, Ono fait son entrée au sein du gouvernement Koizumi I et devient la première femme à diriger la Commission nationale de sécurité publique, un organisme gouvernemental chargé de prévenir et de gérer les catastrophes naturelles, ainsi que les incidents liés aux produits de consommation[8].

Retraite et mort[modifier | modifier le code]

Ono et son mari Takashi Ono en 1964.

Après sa retraite de la politique nationale, Ono reste impliquée dans les milieux sportifs, associatifs et politiques. Elle est notamment la première femme présidente du Japan Sport Council (de)[12].

Ono reçoit le Grand Cordon du Soleil Levant en 2008[9]. Elle reçoit également la distinction de l'Ordre olympique en 2016, en reconnaissance de ses contributions pour le monde olympique, et sportif dans un sens plus large[12].

Hospitalisée pour une fracture à cause d'une d'une chute à son domicile[7], elle contracte le Covid-19 et meurt le 13 mars 2021 à l'âge de 85 ans[10], après une soudaine aggravation de sa condition[8],[12].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Durant son mandat parlementaire, Ono œuvre pour la promotion du sport au plus grand nombre, et est notamment à l'origine de plusieurs lois visant à favoriser la création d'associations sportives. Elle est également à l'origine de la loterie sur les paris sportifs de football japonais, la loterie Toto[11],[10].

Ono est également une pionnière du mouvement des « mamans athlètes », militantes se battant pour un meilleur accompagnement des mères dans le sport, pour ne pas avoir à choisir entre leur carrière sportive et leur vie de famille[13],[10].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Kiyoko Ono est l'épouse du gymnaste multi-champion olympique Takashi Ono, de quatre ans son aîné[10], avec lequel elle a cinq enfants[3]. Takashi rencontre Kiyoko lors d'un championnat national auquel il vient assister en 1952, juste après les Jeux olympiques d'Helsinki, auxquels il a participé[3]. Le couple se marie en 1958[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dolling 1991, p. 177
  2. (ja) « 小野清子さん死去 85歳 東京五輪「銅」、入院中にコロナ感染 », sur Mainichi shinbun,‎ (consulté le )
  3. a b c d e f g h et i (ja) « Japanese Olympian Spirits : シリーズ第四回:小野喬・清子 », sur Comité olympique japonais (consulté le )
  4. (ja) « 写真ニュース : 小野清子さん死去、国家公安委員長など歴任/略歴 », sur Nikkan Sports,‎ (consulté le )
  5. a et b Romain Bouvet, « Gymnastique. La médaillée olympique Kiyoko Ono est décédée », sur Ouest-France, (consulté le )
  6. (en) « In Photos: Historic moments of the Olympic Games -- Tokyo 1964 », sur Mainichi shinbun, (consulté le )
  7. a et b (ja) « 小野清子さんが死去 元参院議員、東京五輪体操で銅 », sur Nihon keizai shinbun,‎ (consulté le )
  8. a b c d e et f « Kiyoko Ono, médaillée olympique de gymnastique, est morte », sur L'Équipe, (consulté le )
  9. a et b (ja) « 小野清子さんが死去 体操五輪銅メダリストで元参院議員 », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )
  10. a b c d e et f (ja) « 死去の小野清子さん、骨折入院中にコロナ感染し急変 », sur Nikkan Sports,‎ (consulté le )
  11. a b c et d (ja) « 女性大臣の系譜 写真特集 : 小野 清子 », sur Jiji Press (consulté le )
  12. a b et c (en) Kyodo News, « Kiyoko Ono, Tokyo Olympic medal-winning women's gymnast, dies at 85 », sur Kyodo News, (consulté le )
  13. (ja) « 1964年東京五輪メンバーから悼む声 小野清子さん死去 », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]